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Ceuillir des mûres jusqu'au matin~ [ft. Câto et Blaze]

Khar'a Mell
Khar'a Mell
I like dancing ~ Happy cat mascot.
Messages : 39
Age : 31
Classe : Laguz félin (chat)
Mer 28 Aoû - 14:19
Khar'a Mell
Le voyage se poursuivait pour nos trois amis, à travers monts et vallées, plaines et sentiers, et Khar'a voyait chaque jour se rapprocher un peu plus son retour au pays. C'était étrange... Elle qui avait fugué pour découvrir les Beorcs, se retrouvait aujourd'hui accompagnée de l'un d'eux et d'un marqué, et les ramenaient en prime chez elle. Voyager ainsi avec les deux hommes était en réalité une véritable torture pour Khar'a. Elle tenait trop à Cato et Blaze pour les laisser, quand bien même leur présence au quotidien lui rappelait sans cesse à quel point elle se sentait seule la nuit, malgré leur présence.

Heureusement, Blaze avait récemment honoré un contrat de mercenariat qui lui avait rapporté une avance confortable, et pour fêter ça les trois compagnons avaient décidé de s'arrêter dans un village pour prendre, enfin, une véritable nuit de repos dans de vrais lits. Dormir à la elle étoile ne dérangeait pas le moins du monde la minette, mais elle s'inquiétait perpétuellement de l'état de Cato, et elle avait douloureusement conscience du fait qu'il avait besoin de pouvoir se reposer correctement, au moins de temps en temps...

Aussi, nos trois "amis" approchaient d'un village dont Cato leur avait signalé la position en consultant ses cartes. Sur la route, Khar'a avait eu l'agréable surprise de croiser un buisson chargé de mûres, survivantes de la vague de famine qui avait frappé Criméa, et elle en avait cueilli autant qu'elle avait pu. Tandis qu'ils cheminaient, elle en distribuait de temps en temps aux deux hommes, ne se privant pas elle-même d'y piocher quand le goût acidulé lui manquait.

A vrai dire, Khar'a était un peu plus pressée chaque jour d'arriver à Gallia, autant qu'elle ne s'inquiétait de ce qu'ils allaient découvrir sur place. Sa mère allait sans doute lui passer le plus gros savon de sa vie, et ce serait encore pire quand elle verrait que sa fille était accompagnée d'un Beorc et d'un Marqué. Sans même parler du fait qu'elle était amoureuse des deux, et pour en rajouter une couche, l'un d'eux était de Daein ! Le peuple qui avait rendu son père fou et avait poussé ses congénère à le tuer ! Autant dire que plus ils progressaient, plus elle cherchait des excuses pour retarder leur arrivée... Sans jamais les saisir, car elle avait aussi très hâte de retrouver sa mère pour lui parler de ses voyages une fois que Bay'Sha serait calmée.

Bref, des soucis qui la distrayaient un peu - si peu - de son autre préoccupation principale : Allait-elle encore supporter longtemps cet espèce de compromis qui s'était établi entre elle et ses compagnons ? Elle dormait chaque nuit entre eux deux, mais jamais ils ne retiraient leurs vêtements, et elle en concevait une frustration terrible. Alors, lorsque le jour se levait, alors qu'elle passait des nuits de moins en moins reposantes, elle préférait recommencer à s'inquiéter au sujet de ses retrouvailles avec sa mère. Autant dire que la minette dépérissait un peu plus chaque jour, quand bien même elle essayât toujours de paraitre souriante et joyeuse auprès de ses deux compagnons. Elle refusait de les faire culpabiliser parce-qu'elle était capricieuse, alors elle intériorisait au maximum. Elle savait bien qu'elle finirait par craquer un jour où l'autre, mais elle espérait que d'ici-là, la situation aurait évoluée...

Bref, nos trois amis arrivaient à présent en vue des premières maisons du hameau, aussi Khar'a laissa-t-elle les garçons prendre la tête, rabattant sur ses oreilles le capuchon dont elle avait coutume de se couvrir lorsqu'ils arrivaient en ville. Avec la recrudescence de racisme, ils avaient décidé de la dissimuler un minimum, histoire de ne pas se voir refuser l'accès aux villages...

- J'espère qu'il y aura des chambres libres à l'auberge, avec les vendanges...

Elle ponctua sa phrase d'un nouveau prélèvement dans ses réserves de mûres, avant de se gratter la joue. L'automne voyait proliférer les travailleurs saisonniers, et lors de leurs dernières escales, ils avaient eu beaucoup de mal à se ménager une place où dormir...
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
Cocky Bastard, Mean Jerk, Best shot (in more than one way).
Messages : 54
Mer 28 Aoû - 21:44
Blaze Kazeroi


L’automne amenait sa douce caresse sur le voyageur et ses compagnons, leur déroulant un tapis de feuille sans fin. Les températures s’adoucissaient, frôlant doucement le froid pour indiquer un hiver plus ou moins proche. Et les ressources commençaient à se faire rares, c’était le moment de l’année où Blaze se serrait généralement la ceinture pour économiser le plus d’argent. La dernière chose que vous voulez être est un vagabond mort de froid.


Blaze avait revu son arsenal depuis la décision de voyager à 3, adoptant une armure légère ainsi que quelques renforts en acier par endroit. Soudainement quand vous vous dites que deux autres personnes peuvent mourir si vous échouez, combattre n’est plus un jeu mais une triste réalité. Cet élan de réalisme le dégoutte un peu lui-même mais son armure lui avait déjà évité des blessures graves qui auraient inquiétés Khar’a. Un mal pour un bien. Ayant ajouté une dague de parade en guise de remplacement d’un petit bouclier pour pleinement exploiter son épée à une main.


Cependant de nombreux obstacles, prévisibles et inattendues, se mirent en travers de son chemin. Tous d’abord le prévu : voyager à 3 est particulièrement onéreux, surtout avec, à son désespoir, un poids mort. Khar’a était une voyageuse aguerrit et des réflexes naturels pour lui et elle, restaient encore un automatisme à prendre pour le mage noir. Mais cela ne se limitait pas aux techniques de voyages : Cette fragilité était un on ne peut plus lourd fardeau que Blaze et Khar’a devaient compenser. Non pas que Catô était inutile, bien au contraire. Mais il était difficile de se voiler la face quant à sa capacité à voyager.
Il fallait trouver plus de provision, trouver des endroits plus supportables pour la mauvaise condition physique du mage et généralement préférer une progression lente dans des sentiers faciles. Blaze se retrouva à très souvent essayé d’arranger un pacte avec des commerçants qui voyageaient en caravane, permettant de couper une partie du chemin et, malgré les conditions moins appréciables, raccourcissait la torture de Catô.
Ceci retirait une immense partie du plaisir du voyage, à savoir la liberté de se dire qu’on peut aller n’importe où, pointant du doigt une montagne pour se dire « Je veux me rendre à son sommet » ou voir un lac et y camper une journée entière. Tant de petit plaisir inaccessible à cause de ce mage… Sans compter le fait qu’il y avait le stress d’être toujours à vérifier si Catô pouvait tenir. Ce qui était à la base un plaisir d’aider et de servir devenait rapidement une corvée…



Cela nous amène à l’imprévu. Blaze avait du mal à supporter Catô, plus qu’il ne le pensait. Et cela n’avait strictement rien avoir avec l’attitude de ce dernier. A ces yeux, Catô était un fardeau qui les… le ralentissait, lui mettant des menottes sur sa façon de voyager et généralement se conduire. Mais… Blaze respectait également cet homme qui malgré tout ne se plaignait pas et passait son temps à maudire sa condition. Ainsi arrivait cette ambiguïté. Le respect de l’esprit mais la haine du corps. Que ce soit à cause de sa demande de soin constant, d’un feu à chaque soir, de trouver un endroit assez supportable, tout était fait pour que cela tourne autour de Catô, Blaze et Khar’a étant ces gardiens en quelque sorte. Et justement, parlons-en. Les occasions pour Blaze de disparaître avec Khar’a un instant étaient nombreuses et tentantes, mais ce fichu statuquo entretenu par ce triangle ne rendait pas la tâche facile au rouquin de mettre à bas sa frustration.


Mais Blaze n’était pas une ordure ou un enfant qui fuit ses responsabilités. Ils étaient une sorte de meute désormais, et une meute protège tout ses membres, même les plus faibles. Utilisant tous les stratagèmes possibles pour aider Catô dans le voyage, Blaze se retrouvait terriblement fatigué ce qui au moins, retirait une certaine frustration montante en lui. Se disant qu’il n’était pas le seul à subir, il intériorisa et se contenta de fournir le meilleur de lui-même dans ce qu’il savait faire. Une bonne étoile tomba, lui permettant de prendre un contrat de mercenariat normalement réservé à une équipe. Le résultat était satisfaisant et Blaze ramena une quantité confortable d’argent. C’était de quoi tenir deux hivers pour lui, donc un avec Khar’a, mais avec Catô… C’était la première fois que sa poche était aussi pleine et qu’il s’inquiétait encore de l’argent.



Mais revenons dans le présent. Le trio arriva à un hameau qui sembla plein de vie. Hochant la tête en voyant Khar’a se couvrir le visage, il soupira en regardant Catô.


« Croisons les doigts, je ne pense pas qu’aller au prochain village est dans nos possibilités. »


Grattant sa barbe pour retirer les morceaux de mûres, il se rendit compte qu’un rasage serait quelque peu bénéfique. Esquissant un regard dans le hameau, ce dernier était encore en pleine effervescence, le marché semblait plein de vie malgré le Soleil arrivant doucement à la fin de son règne. L’occasion peut-être de se cuisiner quelque chose soi-même… Après réflexion, un vrai repas serait préférable.


Ouvrant la porte de l’auberge, cette dernière n’avait pas beaucoup d’activité, ce qui rassura le bretteur. Le bâtiment semblait se composer de plusieurs étages d’après l’escalier, qui curieusement, allait également bas. De l’extérieur, on pouvait voir facilement deux étages. L’odeur d’une cheminée discrète mais bien présente apaisait ses soucis.


« On voudrait une chambre ou deux. » demanda-t-il neutralement.


« Hum. On a des chambres à l’étage en dessous, ce n’est qu’un grand lit mais je vais voir si je peux arranger quelque chose. »


Encore ce foutu problème. Deux c’est bien, on partage un lit, que ce soit pour y faire des choses ou pas. Mais trois bons sangs. C’était soit une chambre à deux lits ce qui était généralement en forte demande et donc inaccessible. Soit à trois dans le même lit… Pas que l’expérience est désagréable mais autant dire que chacun se réveillait avec des cernes dans les yeux.


« Catô. Ton avis ? »


On pouvait lui demander de dormir à la belle étoile, c’était certainement pour le mieux, au moins ils feraient leur chose dans leur coin et il n’aurait pas à le savoir si ce n’est qu’à les voir reposé et heureux. Hah. Ca c’est un visage qu’il aimerait voir. Se retournant doucement, il déchiffra le visage de chacun. C’était…

(Pathétique…)

Ils ressemblaient à une bande de chien battu. Khar’a souriait mais n’avait plus cette… joie derrière. C’était un palliatif, un sourire pour sourire. Catô souffrait tous les jours, lui amener un sourire était difficile et le peu de fois étaient durant de trop rares moments. Et lui ? Quelle tête avait-il ? Dur ? Froid ? Fatigué certainement. Se pinçant la raie du nez en soupirant longuement, il décida que ce soir en était trop. Peu importe les moyens, ils passeraient, tout les trois, une bonne soirée. Que ce soit par l’alcool, l’humour, la danse, le chant, le ridicule ou même des choses inavouables, ce n’était plus possible de continuer ainsi.


Car oui, Blaze se sentait honteux d’être celui qui tenait le mieux cette situation. Khar’a souffrait de leurs hésitations et voyager est une souffrance pour Catô. Il ne restait que lui qui… S’en sortait pas trop mal… Une charge de plus sur ses épaules pour être celui qui fera bouger les choses.
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Cato Sicarius
Cato Sicarius
Messages : 57
Jeu 29 Aoû - 2:22
Cato Sicarius

Peut-il être sain pour un être, quelque soit sa nature, d'agir à la fois pour et contre sa raison ? C'était une question qui hantait le Shaman depuis pas mal de temps. Car tout dans cette étrange relation le perturbait. Il voulait des choses, et le savait parfaitement...en même temps qu'il les refusait. Blaze était trop sauvage, trop sanguinaire, trop stupide pour combler Khar'a...mais possédait sa longévité, et une vigueur que le Beorc n'avait jamais eu, même autrefois.
En toute logique, Blaze devait récupérer la minette, car il pouvait l'accompagner. Que ce soit maintenant, ou dans cinquante ans, alors que le magicien était à peine capable de la suivre sur un sentier dégagé et lui causait d'inutiles soucis dans ce monde ravagé. Mais par cette même logique, le bretteur se révélerait certainement à un moment ou un autre décevant, blessant, et causerait un mal encore plus terrible et durable que sa propre mort ne pourrait le faire à la jeune Laguz. Qu'il y avait-il de pire qu'être séduite, puis brisée par son amoureux parce qu'il a choisi sa passion que son amour ?
Ainsi, le trio voyageait, troublé. Car les choses ne sont jamais faciles...leurs sentiments réciproques avaient inévitablement fini par émerger avant de devenir presque un tabou. Ils savaient ce qu'ils pensaient les uns des autres, se l'étaient dit, montré...et n'osaient pas revenir dessus.

Et ça durait. Depuis des semaines, puis des mois. Pour ne pas devenir fou, ou juste tomber d'apoplexie, le mage noir c'était plongé dans ses fichus bouquins pour le meilleur et pour le pire. Car au-delà de ses problèmes de santé, au-delà de ses petits problèmes de "coeur", et des espoirs incertains ou frustrés de ses compagnons, il y avait un continent en danger. Leur continent. Leur monde. Et des trois, lui seul pouvait espérait y faire quoique ce soit.
Parce que Khar'a était peut-être mignonne, mais c'était quand même l'une des pires truffes qu'il ait connu. Bête à manger du foin et naïve au point de s'amouracher de deux mecs différents en toutes choses si ce n'est leur affection commune pour cette victime sur pattes. Quand à Blaze, c'était un guerrier. Moui, juste un guerrier. Bien intentionné ou pas, ça restait juste un joueur d'épée, et pour un natif de Daein, c'était tout ce qu'il y a de plus banal. Leur treizième roi n'avait pas décrété sans raison "Si vous en avez les moyens, on a du travail pour vu, à la hauteur de vos compétences".
Et lui était un mage noir. Et pas le troufion moyen, non. Il avait été un prodige, ingénieux et méthodique, avant de sacrifier son essence aux arcanes obscures, découvrant à la fois leur redoutable vérité tandis qu'il scellait son avenir à tout jamais. Et maintenant, des êtres à la puissance aussi maléfique qu'indomptable ravageaient à loisir le monde.
Il était sensé ignorer cette menace omniprésente, qui chaque jour prenait la vie à des dizaines, des centaines de gens, et batifoler folâtrement avec ses partenaires de voyage ? Alors qu'il lui incombait de travailler autant que possible avec sa constitution catastrophique à un monde meilleur ?

Et pour ne rien arranger...il était un boulet pour ses amis. Car s'il pouvait les mépriser pour leur infériorité intellectuelle, la seule qu'ils ne pourraient jamais arranger et celle qui pouvait faire pencher la balance de l'injustice, Catô devait reconnaître que les animaux qui lui servaient d'amis étaient tenaces et dévoués. Lui qui était le poids mort, le traîne-la-patte, était constamment veillé, choyé, protégé...et cela à leur détriment. Ce qui ne lui donnait que d'autant plus envie de se consacrer de toutes ses forces à ses études pour leur donner l'espoir d'une amélioration, d'une façon ou d'une autre, de leur quotidien.
Mais une fois de plus, son don était aussi son fléau. Conscient de sa fragilité, de son éphémérité, le Shaman se sentait quelque part le devoir d'éviter...tout faux-espoir trop décisif pour Khar'a, et supporter dans le même temps le fait que son inaction en était un en soi. Malgré ses compétences, il avait certainement le droit, lui aussi, d'espérer une famille, surtout en ayant vu la sienne anéantie par la guerre.
Ainsi pesait le drame inéluctable sur lui. Car alors qu'il refoulait ses passions, une nouvelle le séduisait dangereusement. Une voix sinistre qu'il n'avait pas entendu depuis des années, et qui ne lui manquait pas. Celle d'un lointain, très lointain Catô, pour qui la puissance et le savoir, froids, insensibles, immuables, étaient tout. Cet attrait du côté obscur qui lui promettait tout ce qu'il désirait pour peu qu'il offre suffisamment de lui-même en retour...
Cette voix intérieur le hantait, jour et nuit, le rongeant chaque fois qu'il hésitait à tendre la main vers la doucereuse Laguz, chaque fois qu'il ne le faisait pas. Et ce dilemme fatal l'épuisait encore plus qu'à son habitude, alors que son hésitation pesait sur sa conscience.

Au bord du gouffre, le trio s'arrêta, tous au bout du rouleau d'une manière ou d'une autre semblait-il. Alors qu'il avait le sentiment de sombrer, même les yeux ouverts, le sorcier sentait le sommeil l'éviter...et son repos tant espéré avec. Il lui fallait prendre une décision, car leur groupe tournait autour de lui. En bien, ou en mal, leur souffrance à tous reposait sur ses choix à lui.
Comme s'il avait besoin d'une pression supplémentaire...
Incapable de tenir debout ou les yeux ouverts plus longtemps, le Shaman n'entendit qu'à moitié, son esprit puissant parvenant à suivre à peu près cette situation à laquelle il s'était malgré lui habitué, et grommela vaguement, ses pensées focalisées sur d'autres problèmes plus importants pour lui que la répartition des lits.


"Je vais monter m'allonger... soupira le magicien en se pinçant l'arrête du nez, au bord de la syncope quand vous aurez commandé...rejoignez-moi. Ça sera plus sympa...et on pourra discuter."

De quoi, il n'en était pas sûr. Mais l'heure était venue de crever l'abcès. Quelles que soient les conséquences, ce jour était le leur. Il se passerait quelque chose, et les délivrerait tous d'un énorme poids. Encore fallait-il ne pas mal amener le sujet...Et c'était sûrement à lui de préparer l'affaire, une fois de plus. Bah, advienne que pourra.
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Khar'a Mell
Khar'a Mell
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Jeu 29 Aoû - 9:45
Khar'a Mell
Depuis qu'ils avaient pénétré en ville, Khar'a n'avait plus dit un mot, de peur d'attirer l'attention sur elle. Depuis quelque temps, il n'était pas rare qu'on ne leur refuse l'accès à une auberge, à une ville, à cause de ses oreilles et de sa queue de chat... Alors elle les gardaient soigneusement dissimulés sous sa cape, les oreilles couchées sur son crâne. Il était hors de question que Câto ne puisse pas se reposer à cause d'elle... Et si on lui refusait finalement l'accès, elle irait simplement dormir dans les bois, et laisserai les deux hommes dans un vrai lit.

Parfois, elle maudissait vraiment la santé fragile de Câto...

Mais tout se passa bien, jusqu'à-ce qu'ils arrivent à l'auberge. On les laissa entrer, et Blaze alla se renseigner auprès de l'aubergiste. Une seule chambre, un grand lit... On repassera pour le sommeil réparateur. Pour le coup, Khar'a hésitait vraiment à "sécher" l'auberge et à aller dormir à la sauvage... Mais lorsque Blaze leur demanda si cela leur convenait, et que Cato approuva sans réserve en indiquant qu'il allait s'allonger pour se reposer, elle hocha légèrement la tête. Elle ne ferait pas d'histoire... Pas tant qu'ils seraient ici, au milieu de tant de Beorcs.

Bon et bien il semblerait que la chambre soit validée... Déjà l'argent passait de main en main. Puis l'aubergiste leur demanda si ils voulaient manger quelque chose. Câto leur ayant dit de commander, ce n'était pas étonnant. La minette consulta Blaze du regard un instant, puis s'approcha du comptoir.

Elle commanda pour Câto un thé vert parfumé à la nuisette... Euh, pardon, noisette ! Puis qu'avec l'automne qui approchait, ce fruit commençait à garnir à nouveau les arbres. Elle se souvenait que le mage noir avait apprécié lors de l'hiver qu'ils avaient passé ensembles. Elle l'accompagna d'une poellée de légumes. Puis, pour elle, elle commanda une pièce de viande - le village était trop loin de la rivière pour avoir du poisson - et un verre de lait de chèvre. Ah, ils n'avaient plus de lait de chèvre... Alors un second thé serait très bien. Puis elle laissa à Blaze le soin de commander ce qu'il voulait - il était là, alors autant qu'il demande précisément ce dont il avait envie sur le coup !

Une fois leurs commandes passées, Khar'a se tourna à nouveau vers Blaze, haussant un sourcil interrogateur.

- On attend ici pour ramener les commandes à la chambre, ou on demande à l'aubergiste de nous ramener tout ça ?

En toute honnêteté, elle avait plus envie de se réfugier à la chambre que de rester là... Chaque instant passé dans la grande salle augmentait les chances qu'elle ne soit découverte. Et la nourriture n'allait pas être cuite tout de suite... Finalement, elle secoua un peu la tête.

- Nah... Il vaut mieux que nous descendions tout de suite.

Sa main vint se loger dans celle du bretteur, et elle serra doucement ses doigts dans les siens. Son autre main tenait toujours les mûres qu'elle avait cueillies. Ils feraient un véritable festin une fois dans leur chambre.

Il ne leur fallut pas longtemps pour trouver la chambre indiquée par l'aubergiste. Ils y rejoignirent Câto, sans que sa main ne lâche celle de Blaze.

Lorsqu'ils arrivèrent dans la chambre, la minette constata que Câto était déjà allonger sur le lit. Il se reposait. Un sourire un peu triste étira ses lèvres, et elle vint s'installer sur le bord du lit, déposant les mûres sur la table de nuit. Puis, de sa main ainsi libérée, elle écarta une mèche de cheveux noirs qui retombaient sur le visage de l'érudit.
Puis elle lui expliqua d'une voix douce :

- Nous t'avons pris un thé... A la noisette. Et des légumes. L'aubergiste nous apportera tout ça...

Qu'il se repose en attendant. Khar'a se décala un peu, faisant de la place à Blaze pour qu'il puisse s'asseoir a coté d'elle s'il le voulait. Elle lui lâcha cependant la main pour qu'il puisse se débarrasser de son barda. Elle-même conserverait sa capuche jusqu'à-ce qu'ils fussent servis, histoire d'éviter de se faire chasser de l'auberge par un tavernier fou de rage.
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
Cocky Bastard, Mean Jerk, Best shot (in more than one way).
Messages : 54
Jeu 29 Aoû - 23:54
Blaze Kazeroi
Catô… faisait son Catô : Tout de suite repos et même pas d’attention à son repas. Khar’a, telle une ange guardienne, savait déjà assez de ses préférences. Car il était bien le seul à en avoir réellement. Blaze commanda un repas fourni en viande et en légume avec une plâtré de pâte à côté. Quelque chose de solide en gros, se contentant d’eau fraîche en boisson.


La question ne le surprenait pas hélas, ce qui était avant une sorte de timidité innocente par rapport au Beorc s’était transformé en une crainte bien réelle. Oh que trop réelle. Avec l’avènement d’une nouvelle ère à conflit avec les Laguzs, Blaze ne pouvait que s’attrister de son sort, éternel observateur de la bataille entre les deux races à laquelle il appartient et n’appartient pas. Hochant la tête doucement à sa propre remarque, il se contenta de la suivre. Si jamais on la remarquait, cela allait être de nouvelles questions, de nouveaux combats de regards. Tout ceci était au début un jeu pour Blaze qui s’y amusait, imposant un peu sa « justice social » quand il le pouvait. Mais bien vite la réalité le rattrapait. N’étant ni intimidant, ni spécialement bien battis et avec la fréquence de ce genre de regard et de remarque, Khar’a avait prit la décision seule. Mais Blaze lui, souffrait en silence de ces actes, ou plutôt, souffrait de son impuissance et de la difficulté à saisir l’ennemi : Le racisme était partout, silencieux, insaisissable. Vous tentez de le tuer à l’épée, il s’enflamme à nouveau et trouve d’autres porteurs. Vous subissez en silence et la pression ne fait que grandir. Alors on se cache, on y survit et on se contente d’apaiser un peu la souffrance.


Le touché familier de la main de Khar’a l’arracha à ses pensées, le laissant un instant libre, flottant dans un petit nuage de bonheur. Assez pour que sa mine de chien battus se convertisse en un sourire amusé. Elle avait toujours ce pouvoir au moins. Ainsi la chambre était… à l’étage en dessous, laissant Blaze craindre pour l’humidité et la santé de son compagnon mage mais au final, la cheminée se trouvait au-dessus et circulait bien, laissant une douce chaleur sèche dans la chambre.


Libéré de Khar’a, il retira doucement son matériel qui tomba dans des cliquetis d’acier. Désormais c’était des nombreuses protections supplémentaires qu’il avait, épaulières, coudières, genouillères, la plupart en cuir avec une plaque d’acier dessus. Ce long travail l’épuisait et surtout, ne sentait guère bon.


« Je pense que tu peux retirer ta capuche Khar’a, il devra bien toquer, je récupérerais tout ça. »



Se reniflant un instant, il était clair qu’il avait besoin d’un bain. Tous les trois au fait mais comme Catô ne pourrait survivre une douche glacée sans un lit chaud et douillet à côté, cela réduit un peu les possibilités. Enfin, ça attendra. Enfin en chemisette blanche, il se sentait plus léger. Laissant le tout dans un coin avec beaucoup moins de précaution qu’il l’aurait fait à une époque, il prit place à côté des deux sur le lit, laissant à Catô la place de rester allonger.
Comme prévu, après un certain qui passa assez vite alors que Blaze nettoyait méthodiquement son équipement, il se leva pour récupérer déjà un premier grand plateau. Souriant à la vue de toute cette nourriture qui était déjà un festin pour le trio, il posa sur la table.


« Le repas est prêt. Commençez tant que c’est chaud. »


Deuxième toc, et un autre plateau, Blaze glissa une pièce dans la main de l’aubergiste en souriant, récupérant son plat. La bouffe, c’était universel, homme, femme, Laguz ou Beorc, on ne dit jamais non à un bon repas surtout à notre époque. Profitant pour discuter, il tenta d’aborder avec son tact légendaire.


« On devrait essayer de se poser de façon prolongée dans une grande ville. Toute cette lecture ne te servira pas à grand-chose sans bibliothèque j’imagine. Sans compter que ce sera plus supportable pour ton corps… »


Cela dit, ce n’était nullement une proposition à devenir sédentaire, juste que leur voyage devait se faire en de plus grande étape. Aller de ville en ville est définitivement plus supportable que de village en village ainsi… Cela dit, c’était une décision que Khar’a devait aussi prendre.
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Cato Sicarius
Cato Sicarius
Messages : 57
Ven 30 Aoû - 10:03
Cato Sicarius
Il y a des jours où supporter sa pitoyable condition était plus facile que d'autres. Ce jour-là n'en était pas un, et quand son moral chutait il ne pouvait s'empêcher de ruminer ce qui aurait pu, du, être fait à une autre époque. Rien que cette magie noire qui l'avait appâter à une période de fragilité, par exemple, s'il ne l'avait jamais étudiée, les choses auraient différentes.
Comme la plupart des membres de sa famille, il serait sûrement devenu un grand magicien, du vent ou du feu peut-être afin de mieux combattre les ennemis de Daein et aurait pu accompagner la Chevelure d'Argent lors de la reprise d'indépendance de leur nation. D'un bon soldat de la liberté, il serait peut-être devenu à son tour un membre connu de l'académie de magie, puis un jour professeur, qui sait ?
Au lieu de quoi, il était là. Effondré comme une larve, au milieu d'un pays qui n'était pas le sien, prétendument animé par la bonté et l'amour universel. Il était un Shaman végétarien, c'est génial...et était plus inutile que s'il était devenu bûcheron. Le pouvoir et la connaissance absolue à portée de bras ? HA ! Quelle farce ! Rien n'était si mal allé que depuis quelques temps, et lui ne pouvait rien y faire, sinon être un poids indécis pour ses amis.

Il acquiesça vaguement quand Khar'a le rejoignit pour se mettre un peu plus à l'aise en lui informant qu'elle avait commandé un thé noisette et des légumes pour lui. Même pour répondre à cette stupide chatte qui avait eu la mauvaise idée de lui plaire réciproquement, il lui fallait économiser ses ridicules forces. Pour le coup, la pensée de se laisser mourir pour ne plus être une entrave pour eux lui semblait une bonne idée...
Blaze les rejoignit peu après. Lui aussi son humeur chutait petit à petit, tant à cause du monde qui plongeait une fois de plus vers les ténèbres, que de la tension de leur petit trio. Chacun savait ce que les pensaient les autres...et pourtant, ils étaient bloqués. Et ça ne faisait que faire croître la tension qui les animait et les empêcher de récupérer d'un jour sur l'autre.
Péniblement, le mage se redressa quand les plateaux arrivèrent. Dans son état, il n'avait même pas faim, les traits tirés et le teint plus crayeux que jamais, mais il savait devoir avaler quelque chose, sans quoi il ne se relèverait peut-être plus jamais. Et puis...c'était toujours un petit moment de plaisir que de manger quelque chose de bon, au chaud, en étant bien entouré. Aucune dépression ne devait empêcher d'en profiter.
Le bretteur suggéra de s'installer dans une grande ville pour une durée plus ou moins longue tandis qu'ils attaquaient. Prenant un instant pour réfléchir, le sorcier le scruta d'un regard noir en se demandant si ce n'était pas un double sens pour faire comprendre au Daenite qu'il souhaitait le voir disparaître...avant de secouer la tête pour chasser ses idées noires. Le rouquin ne se donnerait pas la peine d'une telle subtilité, et c'était tout à son crédit.


"Pour ce que ça servirait..."

Les villes, particulièrement étrangères, apportaient leur lot de bons lots et de mauvais plans. Le plus évident de ces derniers était Khar'a. La première fois qu'il l'avait emmené dans un pauvre village à moitié miteux, Catô avait bien cru que la minette allait lui claquer entre les pattes. Alors dans une grande ville, voire une capitale tant qu'il en reste ? Elle serait encore plus mal à l'aise que lui sur les routes. Il prit une prudente gorgée de thé pour s'adoucir la gorge.

Ca ferait juste du mal à Khar'a...et vas savoir, vu comment le vent tourne, on serait peut-être bon pour une volée de pierres tous les trois."

Il fallait être aveugle pour ne pas sentir que les choses changeaient en mal. Et même comme ça... Car partout où ils allaient, ils se sentaient de moins en moins les bienvenus. Ce n'était pas trop mal à Criméa, car même si les gens serraient les dents, c'étaient peut-être les plus sympa du continent, les plus habitués au contact avec les Laguz. Et malgré tout, entre la chute de Sienne, les dévastations des Cavaliers Noirs et leurs sbires, puis les Laguz qui se révoltaient et les Beorcs les accusant parfois de tout...tout allait mal.
Il fallait faire quelque chose avant qu'ils ne se retrouvent entre deux feux.


"De toute façon, ça ne servirait à rien soupira le magicien en se pinçant l'arrête du nez avant de croquer un légume. Une petite source de vitamines chaude faisait toujours du bien et le dissuadait de juste se laisse aller au défaitisme C'est pas dans ce pays de clowns que je trouverais quoique ce soit d'utile. Pour étudier, je n'aurais pas d'autres choix que de retourner à Nevassa."

Il soupira profondément en prenant une autre bouchée, se disant qu'il était peut-être temps de faire tomber les masques...et en même temps que ses méninges s'activaient, Nevassa ne lui semblait pas une si mauvaise idée. La mort du roi Sothe, puis celle de Kurthnaga, de même que Sanaki n'était passée pas loin de les rejoindre, avaient prouvé que nul n'était à l'abri des Cavaliers Noirs...en revanche, de quelques hystériques tout à fait normaux, c'est une autre histoire.
Plissant les yeux alors qu'il songeait que c'était sans doute réellement une bonne idée, le Shaman poursuivit en gardant le plan de côté. D'abord, accompagner Khar'a jusqu'à son village. Ensuite, on verra. Pour l'heure, il y avait quelque chose de plus...déplaisant à révéler.


"Car autant l'avouer franchement...je n'imagine même pas trouver le moindre début de solution en fouillant au hasard des patelins paumés même à Nevassa, il en doutait, pourtant capitale de la magie noire. ça me sert surtout à me raccrocher à quelque chose de familier...à satisfaire un peu ma curiosité, aussi, et à me donner l'impression de faire quelque chose. Car soyons honnêtes. Lequel d'entre vous pense que j'ai la moindre chance de trouver quoique ce soit d'utile contre les Cavaliers ?"

Il les regarda tour à tour d'un sourcil accusateur. Quand un seul être - il refusait de le considérer comme un Homme - pouvait lever des légions de morts d'un seul mot et n'épargner que par caprice la capitale de la magie...C'est que le monde est foutu. Mais, c'est difficile d'accepter être condamné sans rien pouvoir y faire. Haussant les épaules en se sentant redevenir défaitiste, le Shaman reprit une gorgée de thé, l'air amer.
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Khar'a Mell
Khar'a Mell
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Ven 30 Aoû - 20:13
Khar'a Mell
Cette soirée ne se présentait pas sous les meilleurs hospices... Câto était totalement déprimé, Blaze restait mutique, nettoyant son équipement en attendant le repas, et elle... Elle était là, et elle tendait parfois la main vers la table de nuit pour prendre une mûre.
Lorsque les repas arrivèrent finalement, elle n'avait toujours pas abaissé sa capuche. Elle était naïve, mais pas idiote, et elle ne voulait pas que l'aubergiste ne voit ses oreilles par l’entrebâillement de la porte... On ne savait jamais. Lorsqu'enfin toutes leurs commandes furent arrivées, elle se mit à l'aise, retirant la cape qui lui tenait trop chaud, libérant ses oreilles velues et sa queue. Un léger son de clochette retentit dans la pièce tandis que chacun commençait son repas. Câto ses légumes, Blaze son... repas équilibré, et elle sa viande. Elle avait été bouillie, trop à son goût d'ailleurs, mais par ces temps troublés elle n'allait pas se plaindre.

Pour l'instant simple spectatrice, la minette écouta ses compagnons faire leurs plans, la mine basse. Ça parlait de faire des escales plus longues, Cato se plaignait de son impuissance... Que devaient-ils dire, eux ? Blaze était un guerrier, il savait se battre, mais restait impuissant face à des armées de morts-vivants et une créature capable de tuer un roi Laguz. Et elle... C'était encore pire. De sa vie, elle n'avait tué qu'une seule fois un autre être humain, et ç'avait été sans combattre. Elle était encore plus inutile que les deux autres...

Soudainement, elle n'avait plus faim. Lentement, elle déposa son assiette sur le sol, la gorge nouée, et la repoussa un peu plus loin de la pointe du pied. Elle avait les oreilles basses. Et malgré ses frustrations, c'est parfaitement innocemment qu'elle tendit les bras de part et d'autre pour enlacer Blaze et Câto, assis à coté d'elle, et les ramener plus proche d'elle. Elle avait besoin de se sentir rassurée.

- Je ne pense pas qu'aucun de nous n'y puisse grand chose... dit-elle en réponse aux dernières paroles de Câto.

Mais réfléchir était très loin de ce dont elle avait envie ce soir-là. Fermant les yeux, elle se laissa aller sur Blaze - elle ne vouait pas faire tomber Câto en s'appuyant sur lui - mais garda le bras du mage dans le sien. Elle avait envie de l'inviter à s'installer contre elle, mais elle se demandait s'il ne préférerait pas prendre des forces...

- Vous ne voulez pas juste... qu'on pense à autre chose pour ce soir..? Détendus, reposés, le monde nous paraitra peut-être moins sinistre...

Leur état de fatigue avancé - pas uniquement celui de Câto, le leur à eux trois - ne devait pas aider à envisager des lendemains meilleurs. Le mage noir était bien beau, avec sa belle intelligence, mais de l'avis de la minette, il avait bien besoin de se vider la tête. Et elle, elle craquait. Elle avait juste envie de se comporter naturellement avec eux, et sa fatigue, sa déprime, ne l'aidait pas à se souvenir de la raison pour laquelle elle se retenait.

Sa tête reposant sur l'épaule du bretteur, elle ferma les yeux et fit silence, décidant de simplement profiter de la présence des deux hommes. Tant pis pour ses nerfs en pelote, tant pis pour le monde et les cavaliers nécromanciens qui le ravageaient. Ses doigts se nouèrent à ceux de Câto, et elle poussa un léger soupire.

- Restons juste comme ça... pour l'instant... S'il vous plait...
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
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Ven 30 Aoû - 23:19
Blaze Kazeroi


Une volée de pierre hein ? C’était bien possible… Et cela se terminerait mal, très mal. Car avec la situation actuelle, Blaze savait pertinemment que ses nerfs lâcheraient et il se jetterait dans un massacre meurtrier juste pour qu’on arrête de lapider sa bien aimé et ce qu’il devait considérer comme un frère. Et il deviendrait un criminel juste pour avoir utilisé son seul moyen de se faire entendre : Son épée. Inspirant longuement l’ironie et l’impasse qu’était cette situation, il regretta Hatary, véritablement. Pas pour son paysage et son histoire mais pour son statut de refuge accueillant tous sans exception… Enfin, sans exception. Sauf ceux qui n’y survive pas, et Catô ne survivrait pas à ce genre de temps. Le froid de Daein est supportable correctement équipé, le désert n’offrait pas ce luxe avec ses écarts de températures extrême.


Cependant, le mage était déprimé, cela se voyait, par son impuissance de façon générale et surtout sur celle où il devait se montrer le facteur X. Sur la quête mondiale autour des cavaliers. Blaze pouvait le lire dans ses yeux, c’était la quête à lui, sa quête, son fil directeur. Et actuellement, ce fil était en train de se perdre. Alors qu’il allait se montrer réconfortant avec son optimisme habituel, c’est-à-dire une sorte de confiance aveugle en la capacité du Beorc à s’adapter et subsister même sous des conditions terribles, Khar’a arriva en première. Sentant doucement un bras faible l’enlacer, son échine frissonna à cette marque, pourtant si bénigne, d’amour. Juste… à quel point était-il déprivée d’affection ? Blaze pendant un instant se sentit si vulnérable, à l’état d’un petit enfant, qu’il se dit que frapper du poing un mur ne serait assez pour qu’il redevienne un homme.


Laissant Khar’a s’appuyer contre lui, il prit également l’épaule en soupirant de Catô pour mieux refermer ce câlin. Peut-être qu’ils avaient besoin de ça, juste un peu de chaleur humaine et un bref instant où on pouvait se laisser aller à se sentir vulnérable. Une main sur le dos de Khar’a, l’autre sur l’épaule de Catô, il le regarda un instant avant de s’assurer qu’il n’avait pas à se forcer pour maintenir cet étrange sandwitch humain.


« Peut-être qu’on regarde trop loin devant nous, au point où on en oublie d’être dans l’instant. »


Ce qui devait pourtant être la qualité et le défaut attitré du bretteur. Mais même lui avait succombé à cette forme de défaitisme quant à un avenir sombre. Oh loin d’avoir abandonné, comme Catô, Blaze ne comptait pas se laisser simplement mourir devant une fin inéluctable. Mais plus cette dernière semblait être une réalité, moins Blaze avait la volonté de l’affronter avec la ferveur qui l’a tant caractérisé… Laissant toutes ses idées un instant s’envoler pour se concentrer sur le moment, il réalisa un bref instant qu’il tenait entre ces bras ce qu’on pouvait considérer comme une famille. Sa famille. Cette pensée si bête, et même pas vrai, lui amena un sourire chaud comme les caresses du Soleil.


L’instant s’étira de longues minutes, le bretteur y trouvant un réconfort difficilement descriptible à part qu’il se sentait désormais assez heureux pour perdre à nouveau son bras et continuer de l’avant.


« Tu sais quoi Catô. Moi j’y crois. Dois bien y avoir une raison pour laquelle on se donne tout se mal tous les jours. Tu ne cherches pas non plus à les tuer tout seul, là j’aurais commencé à croire que tu perds la boule! » finit-il en gloussant légèrement, se voulant rassurant.


Et puis après réflexion, Blaze avait un argument d’une logique imparable ! Enfin, d’après lui. Un épéiste ne porterait pas d’épée s’il n’y avait rien à couper non ? Alors pourquoi Death, le plus intimidant et colossal des chevaliers de l’apocalypse, était couvert d’armure. Porteriez vous une armure si vous étiez un être immortel insensible à tout ? Enfin, fallait-il encore caller cet argument. Mais désormais, il se sentait un peu plus léger. Assez pour tenter de remonter le moral comme il pouvait.


« Demain est certain, nous avons un lit, un toit, des plats chauds, une cheminée pour nous chauffer. Tous n’ont pas cette chance, oublions nos tracas et jouons. » ajouta-t-il en sortant un jeu de carte usé par le temps, ou plutôt par sa mauvaise qualité.


Distribuant des cartes en gloussant, il se disait qu’une soirée au chaud à jouer tranquillement avec rien de plus que l’idée de trouver un bon sommeil dans un lit douillet était une assez bonne perspective de soirée. Sans compter que c'était le genre de moment où Catô pouvait montrer qu'il n'était pas juste un mage au corps fragile mais un véritable érudit.
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Cato Sicarius
Cato Sicarius
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Mar 3 Sep - 12:36
Cato Sicarius

Fallait-il donc qu'ils soient condamnés, tous, à faire semblant de chercher une solution qui n'existait pas en tentant de se soutenir tant bien que mal les uns les autres ? Car il lui apparaissait évidemment que ses compagnons ne voulaient pas se voiler la face, ils savaient que, si jamais il existait un moyen d'affronter les Quatre hérauts de la destruction, ce n'est pas eux qui le posséderaient...mais que ça valait le coup de s'occuper en essayant quand même.
Dépité et abattu, songeant tristement que tous ces sacrifices, sous les efforts fournis par les uns ou les autres, étaient désespérément vains et inutiles. Lui, mage noir ayant pris une vie et vendu sa santé, n'était au final qu'un rat de bibliothèque asthmatique. Il se laissa cependant aller à l'étreinte collective, plus faiblement que ses camarades au physique robuste, et pensa une fois de plus avoir beaucoup de chance de les avoir rencontré et qu'ils méritaient une vie paisible, avec ou sans la menace invincible des cavaliers noirs.
Se sentant d'autant plus coupable d'être une entrave à leur relation, le sorcier se demanda s'il valait pas tout simplement mieux de laisser tomber et s'installer quelque part pour de bon, et d'arrêter de se prendre la tête. La mort frappait de toute façon toujours au final, qu'elle soit incarnée par un géant à l'armure sinistre ou un germe sournois.
Pour l'heure, la seule chose qu'il pouvait faire...c'était les aider à retrouver le moral. Quitte à être condamnés, autant vivre avec le sourire, non ?
Même si c'était plus facile à dire qu'à faire...


"Je suppose que vous avez raison...de toute façon, la dernière heure sonne toujours un jour ou l'autre, qu'il s'agisse de l'apocalypse ou d'un mauvais champignon..."

Le moral tout de même au fond des chaussettes, il se passa les mains sur le visage pour essayer de se réveiller un peu tandis que l'épéiste sortait un jeu de cartes miteux et les distribuait. Regardant tout d'abord d'un air dubitatif le paquet, Catô haussa finalement les épaules. Après tout, rien de tel qu'une petite partie de quelque chose pour passer du bon temps avec ses proches, pas vrai ?

"Voilà qui me rappelle l'académie fit-il distraitement en regardant sa main, se demandant à quoi le bretteur voulait les faire jouer Pas mal d'élèves avaient tendance après les leçons à se réunir, pour jouer aux cartes. Je ne m'en mêlais pas vraiment, mais un jour une copine de classe a réussi à me convaincre de venir à sa table de jeu."

Il s'arrêta un instant pour retourner dans ses souvenirs, cherchant à remettre le bon nom sur cette demoiselle avant de hausser les épaules. Cela commençait à remonter, après tout.

"On jouait à la grelottine, c'était assez amusant. Mais il parait que la plupart des gens n'y comprenaient rien...pourtant c'est facile comme truc."

Pendant quelques secondes, le magicien repensa avec un petit sourire aux nombreux jeux que la table de la "copine" pratiquait. Bien qu'il n'ait jamais vraiment accroché, ça avait permis de casser un peu la routine.
Cela dit, cela ne l'empêcha pas de finalement lever ses cartes, les gardant tournés vers lui, en se faisant interrogatoire.


"Au fait, on fait quoi ? Poker simple, variante haute, basse, strip ? Autre chose ? Je ne sais pas vraiment ce qu'on joue à Hatary ou Gallia..."

Les Laguz félins jouaient-ils seulement aux cartes, en fait ? En regardant Khar'a, son air innocent et son intellect possiblement limité, sans parler de sa franchise, il doutait fortement que les homme-bêtes aient la moindre compétence de bluff ou d'avarice, même par jeu.
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Khar'a Mell
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Dim 8 Sep - 20:55
Khar'a Mell
Pendant un moment, Khar'a profita simplement de la situation, du silence... Elle se lotissait dans les bras des deux hommes, les yeux clos, ne se privant pas de profiter de leur chaleur. Elle aurait voulu que cet instant se prolonge, même si cela impliquait de supporter une nouvelle dose de frustration... Un tel contact, si maigre, si fugace soit-il, était plus qu'apprécié pour la minette.

Mais finalement, le câlin fut rompu, et Blaze sortit un paquet de cartes. Depuis qu'elle voyageait avec des humains, elle avait pu constater que beaucoup s'amusaient avec ces petits cartons marqués de signes cabalistiques étranges, et elle avait eu l'occasion de les observer jouer. Cela dit, elle n'avait jamais suivi une partie suffisamment longtemps pour comprendre le fonctionnement du jeu. Ce serait peut-être l'occasion d'apprendre ?

Alors que Blaze et Câto s'installaient, elle en fit de même, refermant le triangle qu'ils formaient. Puis elle attendit que Blaze finisse de distribuer pour attraper les cartes qui étaient devant elle. Elle les examina longuement, ses oreilles remuant légèrement sur son crâne. Câto demandait à quoi ils jouaient, quelle variante... Qu'en savait-elle ? La moitié des mots qu'il avait prononcés lui étaient étrangers ! Elle entreprit de tenir ses cartes comme le faisaient les deux hommes, puis de les ranger d'une manière qui lui plaisait, à savoir en mettant toutes les mêmes couleurs et les mêmes signes ensembles.

- Je ne sais pas, on ne jouaient pas vraiment aux cartes dans mon village... En tout cas je n'en ai jamais vu chez moi. Par contre, on est pas censé parier un truc ou quelque chose comme ça ?

Son regard passa de son jeu de cartes à Câto, puis à Blaze.

- Ah, et il va falloir m'expliquer comment on joue aussi.

Mais déjà, s'intéresser à quelque chose de plus léger lui faisait du bien. Après tout, elle était un chat. Et les chats aiment jouer, c'est bien connu. Elle se passa la main libre sur l'oreille dans une attitude toute féline.

- C'est quoi le poker simple, haut, bas, strip ?
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
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Lun 16 Sep - 15:04
Blaze Kazeroi


L’académie ? Un mort avec lequel Blaze n’était pas réellement familier. Il en avait entendu parler à Criméa cependant, le concept était… les écoles ? Une sorte de grand bâtiment avec des adultes qui enseignent aux enfants c’est cela ? Se grattant la nuque à sa propre stupidité, au moins, le mage semblait regarder son passé avec une nostalgie sucrée pour une fois. Autant il ne connaissait pas le jeu « grelottine » , cela devait être simple pour un mage. Regardant Khar’a, une perle de sueur descendit de son front en réalisant que cette partie pourrait virer à l’humiliation totale de ses capacités de joueur de poker.


La question naturelle de Khar’a et la mention du strip souleva légèrement son cœur de façon désagréable, comment expliquer ça sans réveiller l’animal qui dort en elle ? Il n’y a pas vraiment de bonne façon en vérité…


« Simple, basse, haute et strip définissent ce qu’on pari. Sans s’étaler et comme j’imagine que nous n’allons pas parier d’argent entre nous, on devrait se contenter de jouer strip. Disons que le premier qui est trop inconfortable peut filer prendre son bain. »



Un léger rire un peu forcé de Blaze indiquait son indécision. Il n’avait pas grand-chose à parier à part cela qui ait assez de valeur pour que chacun se défende un peu. L’argent était partagé, les corvées spécifiques, le repas également. Non vraiment, c’était le plus simple et bien malgré lui, c’était Catô qui l’avait mentionné. Se focalisant sur le jeu pour maintenir à distance toutes pensées déplacées, Blaze montra les deux formes de jeu les plus jouer du poker.


« Comme on ne joue pas d’argent, autant partir sur une version simple. On distribue 5 cartes chacun, puis on fait un tour de change, où chacun peut changer les cartes de son jeu. Ensuite on regarde celui qui a la pire main et ce dernier perd. »



Blaze s’abstenu de mentionner que perdre revenait à se débarrasser d’une pièce de vêtement. Surtout que… Eh bien dans l’ordre, Catô avait l’avantage, lui était juste second de peu et Khar’a eh bien… C’était certainement celle qui risquait le plus vite d’être dénuder. Blaze tenta un petit signal du regard à Catô pour que la chatte se couvre un peu plus.


« Je vais en profiter pour te montrer les combinaisons de carte par ordre. »



Prenant quelques temps pour indiquer tout ceci, les paires, les carrés, les suites, couleurs et autres spécificités, il demanda l’avis de Catô dans le cas où les règles ne lui convenaient pas. Une fois que ceci était régler, une première partie à blanc pour essayer un peu et voir si Khar’a avait bien compris. Ceci lui rappelait l'époque où il était encore assez jeune pour voir le village de son enfance. Il faut dire qu'il en avait fait des petites parties pendant que sa mère s'occupait de faire les courses...


« Voilà, à toi l’honneur de dealer le premier round Catô. » dit avec entrain Blaze alors qu’il cacha un as dans sa manche discrètement.
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Cato Sicarius
Cato Sicarius
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Mar 17 Sep - 17:48
Cato Sicarius
Bizarrement, ses compagnons ne le surprirent pas. Khar'a était bien évidemment ignorante de tout ce qui dépassait la consommation de lapin sauvage, et Blaze ne manquait pas une occasion de pouvoir reluquer la minette. Car si c'était normal de ne pas parier d'argent entre amis, il y avait des moyens de mettre une mise en jeu malgré tout, pour donner un sens à la partie, impliquer les joueurs...mais de toutes les solutions possibles, le rouquin avait choisi le dépoilage.
Haussant les épaules, le shaman ne chercha même pas à esquiver la question. Il était fatigué, blasé...et mine de rien, depuis le temps qu'ils voyageaient ensemble et au vu de leur relation à trois très...particulière, ce n'était pas le risque de finir en slip qui allait l'intimider.
Il opina distraitement aux suggestions de l'épéiste, faisant mine de ne pas réagir à sa "suggestion" d'habiller un peu plus la Laguz. Pourquoi faire, si c'était elle l'enjeu ? Le magicien se mit à douter lorsqu'il se demanda si ce n'était pas lui que le bretteur essayait de voir le cul à l'air, et il ne savait pas vraiment quoi en penser, et profita des explications du Marqué pour se remettre les données en tête.
Quand il étudiait la magie, il n'avait pas trop l'esprit ou le temps de jouer aux cartes et n'avait pas cherché à tout retenir, mais les principes étaient assez simples. Cela dit, il supposait que Khar'a allait souffrir, c'est toujours dur d'aborder le jeu la première fois.

Mais l'air de rien, derrière ses airs fatigués, Catô focalisait ses pensées sur une petite ruse qui n'en était pas vraiment une. Il avait besoin de se changer les idées, alors il rangea ses problèmes dans un sac, qu'il abandonna dans un coin de sa tête pour se concentrer sur les cartes et entreprit de les compter, pour se faire petit à petit une idée des probabilités et essayer de les pencher en sa faveur.
Après tout, il n'avait pas l'expérience ou la dextérité requise pour tricher, ne prenant même pas garde à la petite fourberie de Blaze et prit les cartes pour les battre, cherchant aussi au cas où s'il n y avait pas des petits détails pour les différencier de dos avant de distribuer, deux cartes à la fois chacun, puis trois d'un coup et reposa le paquet au milieu de la table.
Toujours aussi flegmatique qu'épuisé, il examina ses cartes avec un air indifférent, haussant simplement un sourcil avant de défausser deux cartes qui lui semblaient trop différentes pour être d'une quelconque utilité statistique. Pour ce premier tour, il ne pouvait que spéculer...mais c'était un coup pour rien, ce qui l'arrangeait bien.

Une fois le premier round effectué, le concept assimilé et les cartes - plus ou moins mémorisées - remises en tas, le shaman coupa le tas et le tendit vers l'épéiste.


"Mieux vaut que tu prennes le second, qu'elle s'habitue à voir comment on bat les cartes."

C'était bien pour une question de confort, même si ça ne changeait pas grand chose...mais rien n'interdisait d'essayer d'être gentil... Parce qu'il allait faire un coup un peu vicieux, et devait faire un effort pour ne pas sourire de sa propre sournoiserie, aussi "innocente" soit-elle.
Toujours aussi placide, il attendit que les cartes soit distribuées et prit la parole avant la phase des échanges, gardant les yeux rivés sur sa main comme s'il disait ça négligemment.


"Ah oui, je réalise qu'on a oublié de préciser la mise du perdant. Au strip', celui qui perd doit se défausser d'un vêtement."

En jetant la réalité, crue, l'air de rien, juste avant la phase "tactique" du poker, le magicien espérait troubler ses deux compagnons. En réalisant la finalité de leur jeu, Khar'a risquait de griller un plomb...et s'il n'était pas certain du pourquoi Blaze c'était abstenu de préciser ce détail, Catô cependant certain qu'il redoutait que la minette l'apprenne.
Avec un peu de bol, ça mettrait un peu plus de chances dans la poche du sorcier qui trouvait étonnamment drôle d'avoir recours à de telles bassesses.
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Khar'a Mell
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Mer 18 Sep - 18:44
Khar'a Mell
Avec attention, Khar'a écouta les explications de Blaze sur le fonctionnement du jeux qu'ils appellaient Poker. Elle s'empara des cartes qui seraient les siennes, examinant un peu les signes qu'ils affichaient. De ce qu'elle avait retenu, mieux valait avoir des cartes avec des bonhommes dessus, sauf si c'était la carte avec un seul signe... Elle se contenterait de ça pour l'instant. Ses oreilles remuèrent légèrement tandis qu'elle regardait faire ses deux compagnons, l'un examinant avec attention les cartes qui circulaient, l'autre... rangeant une carte dans sa manche ? La demoiselle haussa un sourcil, et comme il n'y avait pas vraiment de filtre entre ses pensées et ses mots...

- Blaze, pourquoi tu range une carte dans ta manche ? Tu ne m'a pas expliquer de quelle règle il s'agissait...

Peut-être qu'on ne la jugeait pas assez maline pour lui expliquer les règles plus particulière du jeu ? Elle savait que d'eux trois, elle n'était pas la plus futée, mais tout de même... Poussant un petit soupire, elle tâcha de se mettre dans le jeu, de regarder les cartes qu'elle avait en main et ce qu'elle pouvait faire avec... Elle avait un peu de mal à tout mémoriser du premier coup, mais au fur et à mesure, elle assimilait tant bien que mal les règles, quelles cartes avaient de la valeur, de quelle manière... Finalement, lorsqu'ils finirent ce premier tour "pour rien" - d'ailleurs, c'était quoi cette histoire de bain ? Les humains se lavaient-ils seulement lorsqu'ils perdaient au poker ? Non, ses deux compagnons n'avaient jamais joué leur hygiène aux cartes... Blaze disait de drôles de trucs des fois. Bon... Elle avait encore digressé à mort dans ses pensées.
Dooonc, une fois finit ce premier tour "pour rien", Câto tendit le paquet de cartes à Blaze pour qu'il les distribue à son tour, tout en lâchant enfin le véritable enjeu des futures parties. A cette révélation, les oreilles de la minette remuèrent furieusement sur son crâne et sa queue dans son dos, produisant un son de clochette. Le rouge lui monta aux joues. Puis son regard félin se fit incisif et elle s'empara des cartes qu'on lui distribuait enfin, sa concentration redoublant d'intensité.

Voir Câto et Blaze nus... Voila qui avait de quoi motiver notre jeune ingénue ! Elle trépignait littéralement sur son postérieur, sa langue pointant légèrement entre ses dents tant elle était concentrée. Elle détailla rapidement les cartes qu'elle avait en main, les tria en fonction de leurs nombres et de leurs couleurs, et leva finalement les yeux vers ses deux compagnons.

Voir Blaze et Câto nus. Elle devait ABSOLUMENT gagner !
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
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Mer 18 Sep - 22:14
Blaze Kazeroi


La vie à l’art de vous surprendre. Lorsque vous pensez avoir tout vu et tout fait, vous pouvez encore être émerveillez ou choquez par les petites choses. Car à force d’avoir les yeux dans l’immensité des plaines, déserts et océan, notre voyageur ne prenait plus le temps de réaliser les petits miracles de tous les jours. Chose dont nous avons une magnifique démonstration.


Déjà, Khar’a avait remarqué l’as et Blaze, avec regret, le redonnant dans le tas. Tant pis pour avoir une manche d’avance. Et c’est là que les vraies parties démarraient et une bonne leçon pour le bretteur. Premièrement, ne jamais sous-estimer. Deuxièmes, jouer sans avoir un atout dans sa manche est… une autre paire de manche. HAH ! Plus sérieusement, cela mettait Blaze au pied du mur et malgré son attitude on ne peut plus confiante, arrogante et joueuse, il n’est pas exactement habitué à cette situation. C’était une belle façon de faire comprendre que même si Blaze aimait se donner des airs d’homme capable de laisser sa vie sur la chance, la vérité était toute autre.


Khar’a se montra admirablement habile pour une débutante, la chance semblait l’avoir béni en ce jour. Et Catô semblait cacher quelque chose derrière cet air à moitié concentré, laissant Blaze avec rien d’autre qu’une confiance amoindrie. Et rapidement, la partie déchanta pour lui. Certes, au début, prendre des risques étaient amusants, pousser sa fortune et tenter le diable, ce n’était pas dur. Mais quand on commence à se devenir petit à petit inconfortablement nu…


Montrer son torse définitivement plus musclé et ciselé que Catô n’était nullement honteux, sans compter les cicatrices qu’il portait comme un Hatarien… ou un barbare, c’est-à-dire avec un supposé mélange de honte d’avoir été touché, et de fierté d’y avoir survécu. Mais désormais on s’attaquait au bas… Et le sérieux ne convenait clairement au jeu du rouquin qui perdait en chaine. Chaussette, pantalon et…


Presque à poil avec simplement un caleçon noir pour protéger son intimité, le fameux « joueur » de poker se trouvait à subir une humiliation digne d’une douche froide. Battu par un Daeinien et une débutante.


« Bon… J’abandonne, vous avez gagné. » dit-il en pensant que cela le tirerait d’affaire d’une plus grosse humiliation. Mais que nenni. Voyant presque les ombres de ces amis se déformer pour se moquer de lui alors qu’on le força à retirer ce qui lui restait.


(Oh non. Je regrette tout.)


On repassera pour la pudeur, Blaze retirant avec gêne et ses joues rougissantes son caleçon avant d’essayer de s’installer de façon détendue tout en cachant son paquet. N’ayant plus rien à parier, il n’avait que sa honte, les ricanements du mage et le regard désormais presque inquiétant de la Laguz. Ce n’était VRAIMENT pas son jour de chance.


(Est-ce une punition de la déesse pour l’avoir nargué toute ma vie ? Un coup du karma pour chaque mort échappée ?)


Se morfondre était hélas la seule chose qu’il pouvait faire alors que la partie allait se terminer sans lui. Au moins, on ne lui forçait pas à faire n’importe quoi et il pouvait un peu se cacher… Il avait toujours eu autant de poil sur le torse ? Ah non c’est sa barbe, pourquoi on regarde d’ailleurs ? Concentrez-vous sur la partie !
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Cato Sicarius
Cato Sicarius
Messages : 57
Mer 18 Sep - 22:47
Cato Sicarius
Au début, ça semblait bien se passer. Khar'a jetait, comme prévu, ses cartes au pif...mais s'il est bien une chose qui dépasse le talent, au poker, c'est une chance insolente, et la minette semblait en être pourvue. La plupart des rounds tournaient étonnamment en sa faveur, et si le shaman ne se privait pas de regarder "par le plus grand des hasards" du côté de ses charmes lorsqu'elle commença à retirer les rares vêtements qu'elle portait...il craignait cependant de finir en slip avant elle.
Car pour une obscure raison, ses plans étaient massivement voués à l'échec. Il fronçait un peu plus les sourcils à chaque défaite et se gratter d'autant plus le crâne en se demandant si le manque d'études et la fatigue des voyages ne lui avaient pas grillé le cerveau, car ses calculs étaient presque tous faux et il avait l'impression que des cartes manquait, tant il se trompait souvent.
Il ricana cependant, préférant se jouer de l'infortune de leur ami roux et malchanceux, que l'oeil d'aigle de la minette empêchait de tricher, lorsque le bretteur finit littéralement le cul à l'air en perdant une bonne fois pour toute sa fierté habituelle.

Cela dit, il avait beau chercher et réfléchir, le jeu ne tournait pas en sa faveur après son départ, et déjà que la poisse l'avait fait se dévêtir - fort heureusement il faisait bon dans l'auberge, même pour lui - d'une lourde partie de son attirail, l'accélération des rounds ne l'arrangeait pas le moins du monde. Il jouait le plus souvent au hasard, jetant ses cartes et pariant au petit bonheur la chance plutôt que par stratégie, et même lorsqu'il parvenait à déterminer deux issues probables, Khar'a lui donnait tort en révélant une troisième solution qui brisait tous ses espoirs.
Après quelques tours, avec un air aussi amer que troublé, le magicien dut se résoudre à abandonner jusqu'à son slip à son tour...et essaya de le poser sur ses genoux dans un ultime recours tandis que la chaleur grandissante lui faisait tourner la tête.
Ne parvenant pas à digérer le fait d'avoir été battue pour une imbécile ingénue, le sorcier ouvrit la bouche pour tenter de défendre un peu la maigre dignité qu'il lui restait, avant de remarquer quelque chose par terre, dépassant de sous la table.

Dissimulant tant bien que mal son corps malingre, Catô fronça les sourcils et se pencha, écarquillant les yeux lorsqu'il découvrit des cartes, ce qu'on pourrait qualifier de tonnes de cartes, qui couvraient le sol autour de la Laguz. Alors il comprit, avec un mélange d'horreur et de lassitude, que la minette, maladroite, insouciante...et déconcentrée, avait régulièrement fait tomber des cartes, ou négligé de les remettre en tas avec les autres, et de ce fait, saboté plus qu'allègrement toutes les estimations hasardeuses du magicien.
Littéralement dépité, le sorcier se pinça l'arête du nez et se massa les yeux avec un profond soupir. Il était tellement sur le cul qu'il ne savait même plus quoi dire... La laguz était parvenu à conserver un minimum de pudeur - hélas, car c'était elle l'objectif d'un tel jeu au final - tandis que les "tricheurs" du dimanche se voyaient dépouillé de leurs fiertés et de leurs caleçons.
L'envie d'aller s'écrouler sur le matelas et de faire le mort pour oublier cette lamentable expérience le tenta...mais il s'en détourna aussitôt lorsque la partie résolument pragmatique de son cerveau lui souffla un dilemme qu'il ne sut trancher. Sur le dos ou sur le ventre ? Ne parvenant pas à trouver de réponse, le shaman résolut de rester le cul vissé sur sa chaise, son intelligence ayant déjà prouvé à l'instant être digne de celle d'une courgette à l'huile pour ce soir.
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Khar'a Mell
Khar'a Mell
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Mer 18 Sep - 23:09
Khar'a Mell
Le temps passait, ainsi que les cartes, et peu à peu la minette comprenait quelles associations lui permettaient de gagner les manches et lesquelles n'étaient pas les bonnes. De temps en temps, lorsqu'elle s'aventurait à évaluer la situation, elle ne pouvait qu'être ravie par ses constatations. Car elle perdait ses vêtements moins vite que les deux hommes, pour son plus grand bonheur. Bon, bien entendu, elle avait bien perdues quelques manches, mais elle n'avait pas encore eu à se délester de ses sous-vêtements, et si elle ne portait pas de soutien-gorge, elle mettait néanmoins un débardeur sous sa robe... Ça fournissait une épaisseur en plus pour résister au froid.

Lorsque Blaze, le premier à arriver à son dernier vêtement, menaça d'abandonner avant de perdre toute dignité, Khar'a protesta violemment. Ils avaient décidé de la règle de la perte de vêtements, ils devaient assumer jusqu'au bout oh ! En plus, elle avait très envie de se faire plaisir... Et après tant de mois de frustration, elle ne pouvait que se délecter de ce qu'elle avait sous les yeux. Cette déconcentration était sans doute pour beaucoup dans le fouillis de cartes qui l'entourait.

Car depuis le début de la partie, Khar'a ne s'était pas privée, ça non ! A chaque fois qu'un vêtement rejoignait le sol, une nouvelle portion de peau se dévoilait à ses yeux, affutant sa curiosité et faisant chanter ses hormones. Ainsi, elle découvrait ses deux compagnons de manière plus... Claire. Plus d'artifices, de vêtements inutiles, ils se présentaient à présent à elle dans leur plus simple appareil, et la demoiselle ne pouvait s'empêcher de laisser son regard courir sur le contour de leurs corps, de leurs muscles - aussi maigres que soient ceux de Câto, ils étaient bel et biens présents, donc pas d'exception ! Elle découvrait aussi les cicatrices de Blaze, et une ombre inquiète passa dans ses yeux, avant qu'elle ne rationalise... Il était là, et entier. C'était tout ce qui comptait.

Lorsque Câto perdit finalement le dernier de ses vêtement, Khar'a avait la "chance" de porter encore son sous-vêtement et son débardeur, même si elle avait dû se débarrasser de ses autres vêtements... Le ruban ornant sa queue étant du nombre, elle ne produisait plus le son de clochette qui accompagnait toujours les mouvements de sa queue, bien que celle-ci remuât furieusement. Les deux hommes paraissaient morts de honte, mais... Elle ne pouvait s'empêcher de savourer cet instant.

Les voir ainsi lui donnait juste envie de se blottir dans leurs bras, à même leurs peaux, pour sentir leurs odeurs et leur chaleur. Et puis, elle était sacrément échauffée...

Finalement, elle poussa un soupire et déposa les dernières cartes qu'elle tenait en main sur la table.

- C'est... Je suis désolée pour vous les garçons.

Elle se demanda pendant un instant si elle devait finir de se déshabiller pour être sur un pied d'égalité avec eux, ou simplement leur demander de se rhabiller afin qu'ils se sentent plus à l'aise... Finalement, et malgré que cela lui en coutât, elle ferma les yeux pendant un instant. Elle inspira longuement, le visage brulant et les joues rouges, avant de pousser un nouveau soupire, plus long, expirant tout l'air emmagasinée dans ses poumons.

Elle était à bout. Et les voir tous les deux, nus, à portée de sa main... C'était plus qu'elle n'en pouvait supporter. Elle allait encore se montrer insistante... Comme une ombre, ses remords s'abattirent sur elle à nouveau, et elle se tourna pour ne plus harceler les deux hommes de son regard. Elle espérait que ne plus les avoir dans son champ de vision apaiserait les tremblements qui l'agitaient... Comme il n'en était rien, elle finit par se relever pour rejoindre le lit et s'y rouler en boule, serrant ses bras autour de ses jambes, le menton fourré entre ses genoux.

- Vous devriez vous rhabiller, vous avez l'air franchement... mal à l'aise... Je ne veux pas que vous vous sentiez mal.
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
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Jeu 19 Sep - 23:07
Blaze Kazeroi


Au moins, il n'allait pas être le seul à prendre un coup à l'honneur. Catô semblait prendre les pires décisions alors qu'il avait confiance en ces dernières, au point où même Blaze commençait à se dire que quelque chose clochait. Vous pouvez imaginez sous petit sourire en coin quand il remarqua les cartes au sol que la féline avait oublié de ranger dans le paquet entre les rounds. S'il n'était embarrassé au possible, il aurait peut-être réagit de façon à casser le jeu avant que le mage se retrouve également à poil mais au final, c'était une vengeance suffisante.


Désormais avec une Laguz chatte très dénudée et deux hommes avec que leur honte et leur fierté détruite, on pouvait penser presque à une scène qu'un gars bourré d'une taverne raconterait pour impressionner ses compagnons de boisson. Au final, c'est plus la défaite qui faisait mal que le fait de se retrouver nu... Enfin, ça reste assez spécial. Dire qu'il pensait pouvoir regarder un peu Khar'a... Enfin, ca restait une très belle vue au final et puis c'était une punition adaptée. Une bonne façon de punir ses pensées impures et son arrogance. Désormais il attendait le jugement, après tout, elle avait gagné, c'était son droit. Et une fois de plus...


Blaze soupira longuement en ricanant un peu avant de regarder Catô. Ses yeux parlaient d'eux-même. Cette fille met toujours les autres avant elle. Même poussé à l'extrême ainsi, le véritable objet de tentation qu'elle avait fait comprendre malgré elle depuis le début de leur voyage, et encore elle se retenait. C'était cette dévotion si pure et innocente qu'il aimait chez elle, et sur ce point, le bretteur avait l'intime conviction que Catô l'aimait pour cela. Prenant son caleçon pour s'habiller, il récupéra les serviettes de bain et en lança une à Catô.


"Et toi donc? Je pense qu'on a ajourné cet instant depuis beaucoup trop longtemps."



Sans même la moindre demande, Blaze prit la minette dans ses bras avant de la mettre sur son épaule façon sac à patate. Eh oui, le romantisme n'est pas exactement sa tasse de thé et la tenir en princesse aurait été... inapproprié venant d'un rustre comme lui.


"Tous au bain, à moins que vous ayez des objections?"
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Cato Sicarius
Cato Sicarius
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Mer 9 Oct - 19:47
Cato Sicarius
Difficile de savoir quoi penser de cet instant précis. A malin, malin et demi, les deux andouilles qui pensaient pouvoir se rincer l'oeil sur une chatte qui ne demandait qu'à se dénuder pour eux sont les deux qui se sont retrouvés le cul à l'air. Bravo, déjà, et celle qui devait finir nue était maintenant celle qui reluquait avidement ses compagnons. On devinait aisément son état d'esprit à son regard brillant et à l'agitation de sa queue qui trahissait souvent ses émotions.
Cela dit, son innocence, sa paranoïa latente ou sa frustration l'amenèrent à garder les pieds sur terre plutôt que s'envoler toute seule vers des sommets fantasmés conduisirent la Laguz à leur proposer de se rhabiller, avant de se mettre en boule sur le lit dans une magnifique démonstration de dysfonctionnement psychologique.
En d'autres termes, ça la chatouillait depuis si longtemps qu'elle n'osait plus essayer d'en profiter. Sa caboche était un peu cassée, mais ça ne surprit pas vraiment les deux garçons.

Tout à la fois trop fragile et dépité pour les démonstrations de vigueur, Catô approuva avec sa quiétude lasse habituelle l'entrain et suggestion de leur ami bretteur. Il ne fit même pas mine de protester lorsqu'il l'embarqua façon gros sac - sans offense aucune pour l'intéressée - en proposant un bain à trois.
Dans l'esprit du shaman, c'était la guerre des tranchées. Les parties rationnelles se mettaient sur la gueule sans vergogne, l'une clamant que de telles préoccupations étaient futiles là où l'autre hurlait au contraire que prendre soin de ses compagnons était une priorité vitale. Une troisième partie soutenait cette dernière, mais arguait que la pudeur était également précieuse et trouvait non seulement déplacé de se mouiller avec une jolie fille, mais plus encore avec un troisième larron, qui plus est un homme.
Toutes les notions vues, acquises ou rencontrées au cours de la vie studieuse du magicien se livraient un conflit aussi furieux qu'enlisé, le même qui avait tant fait traîner les choses dans cet étrange trio. Trop ancrées pour reculer, trop perplexes pour avancer, la bataille faisait rage sans résultat.
Mais ce soir, les choses bougeaient, avec ou sans leur accord. Et lui n'avait qu'à se laisser porter, sans s'opposer au courant ni essayer de le détourner.


"Ce serait malheureux d'en avoir, puisqu'on n'attend que ça depuis des lustres."

Enroulant tant bien que mal sa pudeur dans la serviette, se débattant avec en s'étonnant qu'une bête étoffe absorbante puisse être si réfractaire à l'idée de tenir en place, Catô finit par la tenir "nouée" à la main pour ne pas se prendre la tête et emboita le pas au déménageur de minette, en faisant coucou à celle-ci maintenant qu'elle se faisait kidnapper.

"Et puis, on voyage maintenant depuis un bon moment ensemble et on s'est fait plumés comme des bleus. Ce n'est plus la peine d'être pudiques ou timides, après ça..."

Une forte partie de son esprit tentaient encore de le tirer en arrière, de le convaincre que c'était une mauvaise idée de rester ainsi grouper, que quitte à être deux sur un bon coup autant l'être chacun son tour...mais le sorcier était trop las de cette situation qui leur pesait à tous, et dont il était le principal responsable.
Et puis...on peut jamais savoir avant d'avoir essayé. C'était la base de toute recherche et apprentissage, et quelque part, sa curiosité était fortement titillée et suffisait à écarter les voix contestataires.
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Khar'a Mell
Khar'a Mell
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Sam 2 Nov - 14:25
Khar'a Mell
Roulée en boule sur le lit, Khar'a s’efforçait de respirer calmement, profondément, attelée à la lourde tâche de faire cesser ses tremblements. Les mains resserrées sur ses épaules, les jambes repliées devant elle, elle avait couché ses oreilles sur son crâne dans l'espoir d'étouffer les sons des vois de Câto et Blaze, histoire de se concentrer sur la détente de ses muscles.

Ce qu'elle n'avait pas prévu, en revanche, c'était de se faire soulever manu militari par un Blaze bien trop déterminé. La minette poussa un glapissement de surprise et entreprit de s'agiter... pendant une demi-seconde, toute son agilité de chat fut mise à contribution pour échapper à ce guet-append. Une demi-seconde seulement, puisqu'elle réalisa rapidement qu'elle ne portait pas sa robe, simplement vêtue d'un débardeur outrageusement fin et d'une culotte de coton. Autant dire qu'elle sentait presque directement le corps du rouquin contre elle, le tissu de ses maigres vêtements se révélant gravement insuffisant à l'empêcher de ressentir la chaleur dégagée par sa peau.
Elle rougit jusqu'à la racine des cheveux, s'effondrant mollement sur l'épaule de Blaze, manifestement en pleine mort cérébrale. Elle répondit tout de même au petit salut de Câto par un faible sourire, sa queue féline ondulant lentement contre ses jambes dans un mélange de contentement et de gêne.

Elle trouva tout de même moyen de tendre la main vers la table de nuit pour y prendre quelques mures. Parce-que c'est bon ces machins.

Heureusement pour eux, chaque chambre était munie de sa salle d'eau, sans quoi les affaires auraient été autrement plus compliquées pour notre trio - Khar'a n'aurait pas pu aller se laver sans sa capuche, ce qui aurait soulevé de houleuses questions, et ce n'aurait été que le moindre de leurs soucis. Aussi, le trajet jusqu'à la salle de bain se fit rapidement, puisque quelques pas suffirent à Blaze pour atteindre la porte y menant.

La porte ouverte, tous trois purent enfin découvrir en quoi consistait la salle de bain... Et le moins qu'on puisse dire, c'était que les propriétaires de l'auberge avaient à cœur de faire plaisir à leurs clients !

Si la pièce n'était pas carrelée, ce qui aurait été tout de même fort couteux, les propriétaires avaient pris soin de couvrir le sol  et les murs de dalles de pierre taillée, histoire d'éviter au sol de pourrir à cause de l'humidité qui devait souvent régner ici. De même, en levant les yeux, on pouvait constater la présence de grilles au plafond, menant sans doute sur des espaces d’aération, permettant d'éviter à la pièce de sentir le moisi. La plomberie était apparente, les tuyaux débouchant vers le plafond, sans doute vers les chaudières d'où provenait l'eau. La pièce en elle-même se composait d'un évier de pierre surmonté d'un grand miroir, ainsi que d'une étagère creusée dans le mur et dans laquelle on trouvait plusieurs pots de terre cuite, contenant sans doute les savons, ainsi que des tissus absorbants pour les clients peux consciencieux qui n'auraient pas voyagé avec leurs affaires de toilette. Pièce maitresse de la salle de bain, une grande baignoire en cuivre trônait contre le mur du fond. Elle était même assez grande pour que l'on puisse y tenir à deux sans trop de problèmes. A trois, ce serait sans doute un peu plus compliqué cela dit... Il faudrait se serrer un peu, ce qui n'était pas pour déplaire à notre amie minette.
A coté de l'évier, on pouvait voir un tabouret sur lequel on pouvait poser ses affaires sans les faire trainer par terre, et près de la baignoire, un panier d'osier servait sans doute à recueillir les serviettes utilisées, afin qu'elles puissent être récupérées et lavées par le personnel de l'auberge.

Depuis le temps qu'elle voyageait avec ses deux "amis", Khar'a avait eu l'occasion d'en voir, des salles de bain. Mais c'était bien la première fois qu'elle en voyait une comme celle-ci, les salles d'eau se résumant généralement à un baquet d'eau en bois dans laquelle on pouvait se laver, bien souvent à l'eau froide. Ce qui ne la dérangeait pas, elle avait l'habitude de se laver dans l'eau claire des rivières, cependant elle avait appris à apprécier le confort d'un bain chaud, même juste dans un baquet. Alors là, dans une vraie baignoire... Ce serait une expérience inédite, et sans doute très agréable ! Elle se tortilla de plus belle pour descendre de l'épaule de blaze, se laissant glisser sur le sol de pierre, et s'éloigna des deux garçons d'un pas pour les regarder, les joues rouges.

- Bon... ça se passe comment du coup ?

Parce-que d'habitude, elle prenait ses bains toute seule quand-même... Là, elle ne pouvait pas s'empêcher de se demander si elle devait retirer ses vêtements tout de suite, où s'il y avait des préparatifs à faire avant, si elle devait laisser les garçons faire couler le bain où si elle devait le faire, si elle devait attendre qu'ils retirent leurs serviettes pour virer son débardeur, ou quoi que ce soit... Oui, c'est con, mais elle ne se sentait pas le courage de se désaper juste comme ça, en mode "yolo", quand bien même elle n'était habituellement pas spécialement sujette à la pudicité. Mais bon, là, elle était seule avec deux hommes dans une salle de bain quand-même. De quoi se sentir intimidée.
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Blaze Kazeroi
Blaze Kazeroi
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Dim 3 Nov - 1:30
Blaze Kazeroi
Directement la salle de bain de la chambre, avec pour une fois un mage noir qui ne fait pas son apeuré. C’était rafraîchissant pour ne pas dire exceptionnel, sans compter que la petite Laguz semblait rougir à son tour. Au moins, ils n’avaient pas été les seuls à être embarrasser ce soir.


« Je crois que je ne m’en remettrais pas tiens. »
ajouta-t-il en rigolant doucement à la remarque de Catô.


Maintenant dans la salle, Blaze resta un instant émerveillé à son tour, n’ayant quasiment jamais touché à ce genre de luxe sauf durant une occasion exceptionnelle. Laissant ainsi la minette retrouver ses appuis, il observa longuement tout ce qui était à disposition : Serviette, eau chaude en plus, baignoire immense, un évier pour se laver et raser, ainsi qu’une variété de savon. Se grattant la tête d’incompréhension devant les mécanismes contre l’humidité, il tenta de comprendre mais malheureusement, ceci semblait être presque de la magie pour lui…


La question de Khar’a brisa l’instant de contemplation, sa serviette glissant par ailleurs doucement avant qu’il la retienne de la main, observant de plus près le bain et les canalisation malgré le fait que la situation se tendant hélas facilement. Alors il prit les devant laissant longuement l'eau couler dans la baignore, évitant cependant de totalement remplir la baignoire si tous y allait en même temps, cela risquait de s’avérer amusant après tout.


« On prend un bain simplement. Je pensais déjà à laver les cheveux pour éviter de salir trop l’eau. »


Surtout que l’épaisseur et la longueur des cheveux de chacun était propice à l’accumulation de poussières et de saletés, mais Blaze se savait le parfait coupable dans ce genre de cas. Passant brièvement un peu d’eau sur ses cheveux avant de menacer d’arroser Catô et Khar’a d'un geste rapide en rigolant, lançant un regard à Catô pour qu’il s’occupe de ceux de Khar’a. Il versa délicatement de l’eau sur la chevelure de chacun avant de regarder l’évier et…


Il poussa un long soupir de surprise, déposant le bac avant de s’en approcher, il y avait un kit de rasage complet : le savon, le blaireau et la lame. Comme un enfant devant un jouet, Blaze commença à déjà préparer la mousse, touillant avec le blaireau jusqu’à obtenir une mousse uniforme qu’il appliqua sur le visage avant de se retourner vers ces compagnons.


« Oh oh ! Je suis vieux maintenant ! » Passant sa main dans sa barbe de mousse comme un vieux mage. Se posant pour ajuster la lame et éviter de se couper, il commença ainsi à doucement ajuster son bouc. Peut-être était-ce une façon de commencer à rendre la situation moins tendue si chacun savait de quoi faire. Peut-être allait-il pouvoir s’amuser avec la chevelure du mage ? Oh… Oh cette phrase peut-être mal interprétée. Mais il devait admettre que faire des tresses ou autre sur la tête de Catô allait s’avérer amusant. A quoi allait-il ressembler lui avec ça par ailleurs ? Il n’a jamais réellement eu quelqu’un pour s’occuper ainsi de lui pour ce genre de détail. Pour une fois, Blaze ne se sentit pas coupable d’avoir ce genre de pensées égoïstes, se contentant de profiter de la situation.


Il laissa à celui qui voulait s’occuper de savonner ces cheveux, surtout considérant qu’ils étaient les pires… Que ce soit l’une ou l’autre, Blaze n’avait visiblement pas l’intention de refuser, trop concentré à ne pas s’ouvrir une veine alors qu’il fait gratter la lame sur la longueur de la mâchoire, esquissant des grimaces toujours plus bizarres et étranges pour bien tendre la peau.
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