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Agnan Daeroth, le viellard serein. [Fini]

Agnan Daeroth
Agnan Daeroth
Messages : 4
Ven 27 Juil - 18:52
Agnan Daeroth

Agnan Daeroth

NOM : Daeroth
PRÉNOM : Agnan
SURNOM : Le vieux Daeroth, ou papy Daeroth.
ÂGE : D'apparence, 70/80 ans, en réalité plus de deux cent ans.
SEXE : Masculin
RACE : Marqué.
PEUPLE/CLASSE : Epéiste.
PAYS D'ORIGINE : Daein.




Me, Myself, I

PSYCHOLOGIE : Le vieux Daeroth est...bah un vieil homme tranquille. De par sa longue vie, il a acquis une sagesse, une assurance et un calme exemplaires. Bienveillant et détendu, il n'aspire plus qu'à poursuivre ses vieux jours en paix, à satisfaire les quelques petits caprices que son grand âge lui autorise encore. Bon vivant et rieur, il est aussi d'une incroyable discipline et sait se satisfaire depuis longtemps de ce qu'il possède. Il a tendance cependant à se mêler de ce qui ne le regarde pas, pouvant se retrouver ainsi embarqué dans une bagarre ou un conflit qu'il s'échinera à désamorcer pacifiquement. Il a passé l'âge d'aspirer à la violence et à la vengeance, et il fait de son mieux pour le faire comprendre aux "p'tits jeunots" comme il dit.

Sa présence est toujours la bienvenue, sa générosité et sa sérénité en faisant un vieil homme agréable qui aime à raconter des histoires et regarder le temps passer. Agnan a également un esprit très ouvert, en particulier envers la différence Beorc/Laguz et il s'efforce de faire comprendre aux jeunes générations qu'ils ne doivent pas avoir peur ni leur en vouloir pour leur passé. Heureusement qu'il est patient, car comment voulez vous faire comprendre ça à une poignée d'enfants surexcités qui veulent juste entendre des vieilles histoires, sur des créatures gigantesques ou des contes de chevaleries ?
Ah...c'est ainsi qu'il occupe ses journées, imperturbable face aux aléas de la vie et toujours de bonne humeur. Après tout, pourquoi se prendrait-il la tête au lieu d'être heureux ?


PHYSIQUE : Héhé, il est peut-être vieux mais il est bien conservé le pépé hein ? Il ne fait peut-être qu'un mètre-soixante-quatorze pour soixante-un kilos, mais il pète la forme. De sa vie en ermite, il a adopté un kimono pâle, usé par de nombreuses années de bons et loyaux services. Ses pieds sont enveloppés dans des sandales légères - "ça fait respirer mes petons" comme il dit - bien que parfois il se drape dans une cape grise pour protéger ses vieux os du mauvais temps. En revanche, il ignore totalement le froid.

Ce dont on ne se doute pas, c'est que sous son gi martial se cache un corps aux muscles secs et souples, entretenus par des décennies, pour ne pas dire des siècles, d'entraînement et d'expérience. Mince et élancé, il n'y a pas de graisse dans ce vieux corps doté d'une vélocité et d'une force stupéfiante pour son âge.
Ses doigts fins sont terminés dans des ongles courts, décolorés par la fatigue de l'âge alors que sa peau ressemble à un vieux parchemin plissé, tanné par le poids des années.
Sur son pectoral droit, on peut voir un tatouage noir représentant deux griffes incurvées vers son cœur.

Son visage est celui d'un vieux sage, ridé et desséché, mais empli d'un savoir et d'une histoire forçant le respect. Ses yeux noirs portent un regard aussi doux que pénétrant sur son entourage, et ses grands sourcils dont les longs poils gris retombent sur ses tempes lui donnent l'air d'un vieux hibou. Une grande barbichette blanche surmontée d'une généreuse moustache pend à son menton, et il aime à y glisser distraitement les doigts.
Mais il est pour ainsi dire assez...dégarni. Les âges n'ont pas épargné sa capillarité. Excepté une touffe de cheveux gris à l'arrière de son crâne glabre qu'il noue à leur base et aime surnommer "son p'tit palmier"
Il a un assez gros nez. Mais cela ne le dérange pas, il dit que ça lui donne un meilleur flair.





Who I was

BIOGRAPHIE :

"Papy papy ! Tu me racontes une de tes vieilles histoires ?"

"Il n'y a pas de vieilles histoires mon garçon, il n'y a que de jeunes oreilles !"

"Mais toi papy, tes oreilles elles sont vieilles !"

"Garett ! Arrêtes d'embêter Grand-père !"

"Hohoho ! Laissez Jasmine. Très bien petit vaurien, je vais te raconter une de ces "vieilles histoires" que tu aimes tant, assieds toi."

Tout commença il y a très longtemps, si longtemps que bien des hommes ont oublié cette aventure. En ce temps-là, les Laguz dominaient encore le continent. Ils régnaient d'une patte de fer et méprisaient ceux qu'ils appelaient "les humains", plus faibles et fragiles. Leur supériorité physique quasi-absolue et leur arrogance leur fit penser qu'ils pouvaient tyranniser les Beorcs en toute impunité...

"Papy ? c'est quoi imputiné ?"

"Impunité. Ça veut dire sans crainte d'être puni, un peu comme lorsque tu me coupes par exemple, hmm ?"

Cette assurance les amena au cours des années à être toujours plus violents et cruels envers ce peuple inférieur. Ils en venaient même à commettre des horreurs que tu es encore bien trop jeune pour en entendre parler. Et notre histoire commence vraiment avec une femme, une jeune et jolie Beorc qui eut le malheur de tomber entre les griffes de quelques Tigres et qui subit certaines des atrocités dont je ne parlerais pas.

Quoiqu'il en soit, après un temps elle finit par tomber enceinte. Car oui, les bébés ne sont font malheureusement pas que par amour...mais ce que ces méchants Laguz ne savaient pas, c'est que celui qui fait un enfant avec un ou une Beorc perd ses pouvoirs de Laguz ! Et quand ils s'en sont aperçus, tu comprendras qu'ils n'étaient pas très contents.


"Comment ça ils ont perdus leurs pouvoirs ? Leurs oreilles et leurs griffes sont tombées ?"

"Non mon garçon, pas plus que leurs poils. Ils ne pouvaient plus se transformer et devenaient alors condamnés à passer le reste de leur sous leur faible forme humaine en s'attirant ainsi le mépris de leurs congénères."

En apprenant cela, la jeune Beorc s'enfuit à toute jambe. Si jamais elle était retrouvée par les Laguz qui la molestaient, et avant que tu ne me demande cela veut dire qu'ils lui faisaient du mal, alors elle quitta son pays et fuit loin, aussi loin qu'elle ne l'aurait jamais cru possible. Elle parvint à se réfugier dans un petit village perdu, loin dans les montagnes de Daein. Assez isolé pour que les Laguz ne s'y rendent pas, et au climat bien trop froid pour eux. Les bêtes de Gallia préféraient éviter les tempêtes de neige, et les oiseaux voyaient leurs plumes geler lorsque la température baissait un peu trop. Là-bas, elle put vivre avec une poignée des siens, tous des Beorcs qui en voulaient à leurs oppresseurs, et c'est là qu'elle mit au monde un jeune garçon, le fils d'un Laguz et d'une Beorc. Un Marqué.

"...papy ?"

"Ouiiiii ?"

"C'est quoi un Marqué ?"

"Les enfants nés d'une union entre Laguz et Beorcs. Ils portent ce nom car chacun d'entre eux porte, quelque part sur son corps, une marque qui peut ressembler à un tatouage."

Ce n'était pas la première fois que l'on en voyait un, ou même qu'on en entendait parler. Ces enfants bâtards, à qui leur sang bestial leur accordait des pouvoirs et des capacités supérieures, et qui étaient rejetés par les beorcs, pour être les rejetons des bêtes, et par les Laguz car ils leurs volaient leurs pouvoirs en plus d'être le fruit de leur union interdite avec un être inférieur.
Leur haine envers tout ce qui était lié aux Laguz était telle que le petit garçon faillit bien ne pas passer la nuit. Mais sa mère le sauva, elle avait eu une idée qui parvint à séduire les autres villageois. Les Marqués sont puissants, bien plus que les Beorcs, alors ils n'avaient qu'à en faire une arme, une arme pour se venger des bêtes sauvages.

Et ainsi commença la vie du petit garçon. Tous ceux qui savaient quelque chose, sur la nature, sur leurs ennemis ou sur les arts du combat le lui enseignaient petit à petit, ainsi que leur haine des Laguz. Et le jeune Marqué assimila, encore et encore tout ce qu'on lui apprenait. Il n'avait jamais vu une seule de ses bêtes surnaturelles, pourtant il crachait à leur nom et jurait de ne vivre que pour les traquer et les tuer. Malgré les lacunes de ses professeurs, il était un élève sérieux, et d'un grand talent, et quand il fut en âge de réellement se battre, le petit village commença à organiser une chasse. Ils faisaient semblant de continuer leur petite vie tranquille, descendant parfois voir leurs voisins, mais cherchaient en réalité des informations sur les hommes-bêtes, s'ils y en avait dans le coin, combien... Et quand ils en trouvèrent un isolé, un Chat un peu aventurier qui faisait le tour du pays, ils lui tombèrent dessus et...tu es encore trop jeune pour savoir comment a fini cette pauvre créature.


"Maieuh papy !"

"J'ai dis non, petit scarabée, tu me la redemanderas dans une quinzaine d'années peut-être..."

Bref. Le jeune Marqué était devenu de très loin le plus fort, savant, et anti-Laguz de son village. Si bien que pour accomplir sa vengeance il commença à arpenter le pays, pour rencontrer d'autres pensées, d'autres talents, et il devint de plus en plus fort et instruit, son talent à l'épée se doublait d'une intelligence méthodique qui le poussait à étudier ses adversaires, à comprendre leur fonctionnement, leurs réflexes, leurs habitudes, et rapidement il commença à se tailler une réputation dans le pays. L'homme qui les vengera des Laguz, l'homme qui leur permettra de se libérer de leur tyrannie. Et plus le temps passait, plus ses talents s'accroissaient au point que bientôt le peuple voulu se joindre à lui, du plus simple paysan ayant perdu sa famille au plus valeureux guerrier. Mais toujours, il prit soin de cacher sa triste Marque.
Les Marqués étaient les fils des Laguz, les fils d'animaux. Ils ne pouvaient qu'en être eux-même. Le jeune homme partageait malheureusement cette pensée, et luttait avec d'autant plus de haine pour exterminer les Laguz et lutter contre sa parenté. Sans Laguz, les Marqués n'auraient plus de raison d'être honnis.


"Ça veut dire quoi, honni ?"

"Détesté, méprisés par tout le monde. Comme si c'était normal."

"Et ça l'était ?"

"Non. On les méprisait pour leur naissance, pas pour leurs actes. Ne juges jamais quelqu'un sur son origine mon garçon."

Il mena de plus en plus de campagne, totalement obsédé par la seule et unique pensée de génocider tous les Laguz du monde. Et il mena sa campagne avec tant de violence que bientôt on ne retrouva plus un seul Laguz dans tout Daein. S'il y en avait qui avaient survécu, ils se cachaient avec tant d'efficacité qu'on ne le sut jamais. Mais Daein était un royaume très éloigné des territoires des Laguz, et qui leur était très hostile. Aussi il y en avait assez peu, et une fois que le pays de la guerre était retombé aux mains des humains, le Marqué poursuivit sa lancée et se dirigea vers ce qui deviendra le beau pays de Criméa.

Mais ce qu'il ignorait, c'est qu'il n'était pas le seul à mener ce combat. Par coïncidence ou par fatalisme, les peuples Beorcs s'étaient déjà unis et révoltés à travers les autres royaumes, forçant les Laguz à se retrancher et à fuir face à leurs nouvelles armes et leurs terrifiantes magies, mais les fauves étaient forts, ils étaient féroces ! Ils n'abandonnèrent pas facilement leur domination, et une longue guerre commença...
Longue guerre au cours de laquelle notre héros ne manqua pas de s'illustrer. Il prêtait sa lame et ses talents au service des Hommes sans rien attendre en retour, si ce n'est de pouvoir massacrer les monstres qui les avaient pendant trop longtemps martyrisés. Et rapidement, même à travers les autres pays, sa réputation devint rapidement célèbre...ainsi que sa cruauté.

Sa haine était telle, que lorsque quelques Beorcs idéalistes et pacifistes se dressèrent sur son chemin, clamant qu'il fallait arrêter la guerre maintenant puisque chaque peuple avait son royaume et qu'il valait mieux trouver un terrain d'entente que s'entretuer, le Marqué ne leur accorda ni son écoute, ni sa clémence et leur fit connaître le même sort que ses ennemis. Et plus le temps passait, pire c'était, son obsession et sa force ne cessaient de grandir tandis qu'il ne vieillissait pas, ou peu.

Cela aurait pu durer indéfiniment, si un jour au cours d'une de ses traques solitaires, notre Marqué était devenu si fort et si brutal qu'il ne pouvait plus vivre et chasser avec les autres Beorcs, s'il n'avait pas rencontré cette magnifique chatte...


"Une chatte ?"

"Oui mon garçon, une chatte. La plus belle laguz du peuple félin qu'il ne connut jamais. Et ça, je pense que je peux te le raconter..."

"Oui papy ! Vas-y !"

Très bien. Un jour, il était parti à Gallia. En traque d'une proie, toujours avide de tuer du Laguz. Et sa chasse ne fut pas infructueuse... Par son expérience et son savoir, il savait comment se déplacer, où se positionner pour ne pas être découvert par les félins. Et grâce à ses aptitudes, il découvrit une féline, encore sous forme humaine car tenir leur forme animale leur demande beaucoup d'énergie, Elle voulait juste se désaltérer à un cours, près duquel il s'était posté en sachant que quelqu'un viendrait tôt ou tard s'y abreuver.
Lui bondissant par surprise, il la maîtrisa rapidement avant qu'elle ne puisse se transformer ou le griffer. Une fois évanouie, il la captura et l'entraîna à l'écart pour pouvoir l'étudier et en apprendre encore plus sur ses ennemis. Leurs faiblesses, leurs réelles forces, leurs conditions de transformations...bref, tout ce qu'elle pouvait lui apprendre.

Mais lorsqu'elle se réveilla, il l'avait solidement attaché. Elle n'avait aucune chance ni de se défendre, ni de se libérer. Sa vie, sa santé, sa dignité, tout ne tenait qu'au bon désir du Marqué.


"Ah oui et une chose à savoir, les Laguz reconnaissent instinctivement les Marqués.

"Ah bon ? Comment ils font ?"

"Je ne sais pas mon garçon. Si tu en rencontres un un jour, tu lui demanderas."

Bref. Mais alors qu'elle s'éveillait et commençait à comprendre que son sort était scellé, le Marqué s'interrompit. Il la dévisagea, longuement, lentement. Il plaça la pointe de sa lame sur sa gorge, au moindre geste qui lui déplairait, il pouvait mettre fin à sa vie...pourtant il ne parvenait pas à s'y résoudre. Sortilège, malédiction ou sentiments, le Marqué ne pouvait pas tuer la belle Laguz. Elle était la plus belle femme qu'il ne rencontra jamais, son visage doux hanta ses pensées pour le reste de sa vie, ses yeux de braises, brûlant autant d'une féroce fierté que de pureté sincère.
Aussi se résolut-il à l'épargner et resta de nombreux jours en sa présence. Il la regardait, la détaillait, lui posait des questions aussi personnelles que pragmatiques à longueur de journée. Son instinct guerrier souhaitait en apprendre plus sur ses ennemis, affiner son savoir pour mieux les combattre, découvrir leurs habitudes quotidiennes, leurs faiblesses naturelles tandis que son cœur désirait ardemment apprendre à la connaître elle personnellement.


"Pourquoi il faisait ça papy ? Ce n'était pas son ennemie ?"

"C'était le cas, mais on peut dire que la Laguz lui avait tapé dans l’œil."

"Mais comment elle a fait si elle était attachée ?"

"Pfouuh....un jour je t'apprendrais à reconnaître les expressions mon garçon. Mais pour l'instant, j'ai une histoire à continuer !"

Et bien entendu, la Laguz n'était pas véritablement coopérative. C'était plus même le contraire ! Elle l'envoyait paître à la moindre occasion ou s'abstenait de répondre, se contentant de grogner ou de feuler.

"Papyyy ?"

"Feuler, c'est ce que fais ton chat lorsque tu lui tires la queue. Maintenant, cesses donc de m'interrompre tout le temps petit scarabée !"

Les jours passèrent et se ressemblèrent. Le Marqué posait ses questions et la Laguz l'enguirlandait. A force de persévérance, notre héros réussit à obtenir le nom de sa belle victime. C'était un nom sauvage, presque grossier. Un nom de Laguz. Mais qu'est-ce qu'il lui allait bien. La nuit de sa découverte, le Marqué troqua son temps de sommeil contre de longues et profondes réflexions. Bien évidemment, il désirait garder l'attrayante fauve pour lui, elle lui plaisait, en dépit de leur différence de race. Il songea à l'enfermer, à toujours la tenir comme il le faisait en ce moment, cela aurait été facile, et encore plus avec du vrai matériel et pas juste une malheureuse corde. Mais plus il y pensait, plus il se sentait mal...
Chaque jour, il voyait sa prisonnière dépérir. Elle refusait de s'alimenter, elle buvait à peine, dormait très mal et s'ennuyait comme un lion en cage. La fauve ne voulait pas être un jouet, une babiole, ou un animal domestique, c'était une créature qui n'aspirait qu'à la liberté, à la chasse et à la fierté. C'était là son dilemme, et avant que tu ne me demandes encore une fois un dilemme c'est quand tu te retrouves entre deux choix très important, mais complètement opposés.

S'il voulait la belle féline pour lui, il fallait la posséder comme une bête stupide, renier sa dignité et son intelligence comme il l'avait fait jusqu'alors. Il finirait bien par la dresser et alors elle serait entièrement à sa disposition. Mais s'il écoutait les élans de son cœur, alors il devait la libérer et la laisser faire sa vie, respecter ses choix, son existence. Oh, bien entendu elle s'enfuirait dès qu'elle en aurait l'occasion, et il était possible que notre Marqué ne la revoie alors plus jamais. Soit il la détruisait pour son plaisir égoïste, soit il la perdait par respect.
Un choix difficile pour un tel chasseur de Laguz. Il cogita, ou il réfléchit si tu préfères, toute la nuit, sans fermer l’œil. Puis l'aube se leva et quand sa prisonnière s'extirpa de son pénible sommeil, elle découvrit son bourreau debout, l'arme à la main et le regard déterminé. Il l'appela par son nom, avant de lui dire adieu en levant sa lame.
D'un geste habile, il trancha ses liens avant de rengainer et lança un dernier regard à sa victime qui le dévisageait avec surprise. Il savoura longuement cette vision, peut-être la dernière qu'il n'aurait jamais de la chatte sauvage, puis se retourna en lui disant "Tu es libre".

Mais cette rencontre qui resta gravée dans sa mémoire affecta bien plus profondément qu'il ne l'aurait pensé. Il poursuivit sa chasse bien sûr, mais chaque fois qu'il rencontrait un nouveau Laguz il repensait à celle qu'il n'avait pu tuer, et la revoyait à travers chacune de ses créatures. Chaque jour, il remettait en question beaucoup de choses, les raisons de leur haine respective, l'intérêt de continuer cette bataille interminable, les droits de se juger meilleur que les autres, ou même de juger sur les différences...
Plus les jours passaient, plus il se dégoûtait de pourchasser les Laguz car il commençait à réaliser que ce qui avait réellement opposé les hommes-bêtes et les humains était leur différence. Les fauves étaient des forces de la nature, fier de leur puissance brute, alors que les humains étaient faibles physiquement mais savaient développer de nouvelles forces que leurs adversaires ne pourraient jamais imiter.

C'est pour cela qu'un jour, fort, fort longtemps après la fameuse rencontre, il cessa les traques. Le pauvre homme n'acceptait plus de combattre les Laguz car ils étaient différents. Car lui aussi, était différent. Il était un Marqué, ni un Laguz, ni un Beorc. Ni un homme, ni une bête, et les raisons qui l'avaient amené à assassiner d'innocents Laguz auraient très bien pu s'appliquer à lui aussi, ou même à des humains. La différence ne méritait pas d'être une source de haine... Malheureusement, ses jeunes années avaient éveillé une flamme dévorante dans le cœur des Hommes et une véritable guerre s'engagea, jusqu'à ce que les Beorcs aient récupéré "leurs" territoires, chassant les fauves jusqu'à les exiler très loin de leurs terres.

Le Marqué prit alors une nouvelle résolution, armé d'une nouvelle sagesse et d'un idéal rénové, et reprit la route. Il allait parcourir le monde pour lutter non plus contre les Laguz, mais contre la haine et l'ignorance, tout en espérant bien sûr retrouver la belle chatte.


"Est-ce qu'il la retrouvera papy ?"

"Vas savoir mon garçon, si un jour tu le rencontres tu lui poseras la question."

Il erra de nombreuses années, de trop nombreuses années, si longues que les fils des fils de ses anciens compagnons d'armes avaient déjà rejoints leurs ancêtres. Mais l'inimité était trop présente, trop ancrée, et malgré ses efforts il pensait que rien ne changerait plus. Quelques uns l'écoutaient, mais ils n'auraient probablement pas d'impact, le Marqué doutait même qu'ils parlent de leur tolérance de peur de s'attirer les foudres de leurs pairs.

"Les Beorcs peuvent lancer des éclairs !?"

"C'est encore une expression petit cafard...quoique, celle-ci peut également être prise au pied de la lettre. Peu importe."

Le Marqué poursuivit ainsi sa quête, passant d'un cruel chasseur à un vagabond protecteur, retournant sa lame contre l'ignorance et l'injustice, mais sans parvenir à changer les esprits. Les temps changeaient, pas les mœurs. Et lui vieillissait et commençait à comprendre qu'il devenait trop vieux pour ces jeunes esprits, qu'il avait fait son temps. Alors il se fit construire une demeure près des terres qui l'avaient vu naître, dans les montagnes de Daein, et il s'y retira, échangeant ses pénibles voyages contre de longues et longues heures d'études et de méditation.

Mais il ne resta pas éternellement seul, quelques fois des voyageurs venaient frapper à sa porte. Tantôt un guerrier qui avait entendu parler de ses anciennes prouesses et qui venait demander une leçon, tantôt un érudit qui venait partager sa sagesse. Ou bien tout simplement un passant lambda qui venait chercher refuge le temps d'une nuit. Les années s'écoulèrent lentement, paisiblement, sa porte restant toujours ouverte à tous ceux qui désiraient l'ouvrir. Même aux très rares Laguz qui survivaient en ces lieux.

L'ermite aurait pu vivre ainsi jusqu'à la fin de son interminable vie, si lors d'un soir pluvieux un mercenaire n'était pas venu toquer à sa porte avant de lui remettre un tout jeune bébé, à peine sorti du ventre de sa mère, pleurant enveloppé dans sa couverture. Bien entendu, il ne refusa pas, et même s'il l'avait voulu il n'en aurait pas eu le temps.
Et une idée germa alors dans son esprit, en étudiant le garnement, celui-ci semblait d'être d'une bonne constitution...avec de la patience, il en ferait un athlète accompli, une fine lame redoutable doublé d'un sage érudit. Ce petit garçon serait son héritier, et il pourrait peut-être continuer son ancienne quête et réussir là où lui-même avait échoué.

Il donna un nom à l'enfant l'enfant, et lui trouva même rapidement un surnom bien mérité, puis l'éduqua, l'entraîna et n'eut jamais de déception de sa part. Il était bon élève, calme et généreux, et sous ses enseignements ne voua jamais de haine à qui que ce soit. Tout être vivant était...vivant. C'était tout ce qui importait aux yeux rouges de l'enfant. Et lorsque celui-ci fut en âge d'être appelé un adulte - bien qu'en vérité il ressemblait déjà à un colosse - il quitta son père adoptif et maître pour découvrir le monde, forger sa propre histoire et sagesse, et peut-être changer les choses...


"Qu'est ce qui devenu du garçon aux yeux rouges papy ?"

"Je l'ignore, il est resté fidèle à ses principes, volant au secours de son vieux maître lorsqu'une bande de crapules l'avait attaqué puis il ne se sont plus jamais revus. Sans doute traîne t-il encore sur les routes. Tu le rencontreras peut-être un jour ! Qui sait ?"

Quant au Marqué...sa maison avait été brûlé, et voyant son fils adoptif devenir si fort, il se rappela le goût de la liberté et du voyage, alors malgré son grand âge il reprit la route à son tour, voyant ce que le monde est devenu - non sans plaisir en découvrant les ententes inter-espèces actuelles - et rêvant de retrouver un jour la chatte qui hante sa mémoire...

"Papy ? Comment s'appelait son fils ?"

"Il s'appelait, et s'appelle toujours d'ailleurs, Kerorian. Et maintenant je dois y aller avant qu'il ne se remette à pleuvoir, mes vieux os n'apprécient pas l'humidité et j'ai suffisamment abusé de votre hospitalité."

"Vous êtes toujours le bienvenu grand-père, revenez quand vous voulez."

"Merci Jasmine, prenez soin de vous. Et toi p'tit vaurien, sois gentil avec les autres !"





Derrière le Masque

PSEUDO : Euh....vous l'avez déjà en fait.
COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? Je suis Kerorian '-'
QUELQUE CHOSE À CORRIGER ? Pas spécialement.
EXPÉRIENCE DU ROLE-PLAY : Quatre ans maintenant.
TU AS DÉJÀ JOUÉ À FIRE EMBLEM ? SI OUI, LEQUEL/LESQUELS ? Le 6, 7 (trop de fois...), le 8, 9, 10 et le 12. Bingo ! (d'accord, je sors)

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