Dame-la-Chance est parmi vous!

Stella est une princesse. Bon, pas une vraie, parce que d'une les princesses c'est fragile, mais en plus ça passe son temps à pleurer... Non, Stella est une princesse parce qu'elle est têtue, un peu frimeuse et sooooo cute <3. Ah oui, et puis elle est fière d'elle, souvent. Logique, quand on est une Laguz. C'est pas comme ces perdants de Beorc. Eux, ils meurent vite. Même pas capables de faire de bon soldats... Triste.
Sa couleur préférée, le rouge. Du rouge partout, plein. Mais genre vraiment partout. (SOLS, MURS ET PLAFOND, QU'ELLE A DIT LA MADAME!)
Elle est quand même un peu timide. Elle ne fait jamais confiance à des personnes qu'elle ne connaît pas. Comme on le verra, cette habitude lui a sauvé la vie plus d'une fois. C'est un futée, pas naïve le moins du monde, et surtout hyper douée pour les énigmes et les devinettes! Et elle adore les résoudre, c'est un peu comme qui dirait son pêché mignon!
Elle a quand même deux gros défauts... Elle déteste avoir tort et elle est plutôt colérique. Un nouvel aspect Princesse?
Ah oui, et elle a une chance pas possible! Du genre à gagner au bonneteau à tous les coups, à avoir la meilleure main quand elle joue aux cartes, à être invitée par le meilleur cavalier pour danser, etc... Ne cherchez pas, ça n'est pas un pouvoir! Comment vous croyez qu'elle est arrivée jusqu'ici?

Les oreilles? C'est vraiment la première chose que les gens remarquent chez Stella. Mais une fois le choc passé, ils remarquent aussi la queue toute douce (so sweet! Parce que les gamers aiment ce qui est kitsch!) et les yeux bleux aux pupilles verticales. Queue souvent cachée, surtout en territoire Béorc. Elle coiffe ses longs cheveux argentés en deux longues tresses to-ta-le-ment symétrique, d'un niveau de maîtrise totalement inconcevable pour les non-initiés...
Elle adoooore s'habiller avec des couleurs vives, et surtout? Du rouge, bravo! (Très bien dans le fond!). Elle aime bien aussi le rose, mais moins que le ROUGE (On a dit que ça passait en priorité)!
Stella est plutôt petite (et un mètre quarante, un!) et son corps souffre d'une féminité peu développée (oui, ça la complexe, et alors?). La vie en Hatary a très largement influencé son physique, plutôt fin et doté d'un port particulièrement altier (une princesse, on a dit!)...
Cela ne l'empêche pas d'être plutôt agile et capable de faire montre d'une force incroyable qu'on croirait impossible à canaliser dans un si petit corps.
Et pour finir, la question de la beauté... Elle est so cute, comme on l'a déjà dit. Pour simplifier, on va faire simple (oh, que c'est mesquin!) Si je vous dressais la liste de ses prétendants, on en aurait pour au moins six mois et demi avec les noms complets des Laguz en question. Ah, et pas de Beorc ? Bah non!

CHAPITRE 1: Le début du commencement
Il était grand, il était beau, il sentait bon le sable chaud. En même temps, vous me direz, logique pour un désert... Surtout comme celui d'Hatary, hein!
Sauf que je ne vous parle pas d'un désert, je vous parle de Balthazar! Lui, c'est un Laguz Loup, et il faut vraiment lui obéir, parce que il n'est peut-être pas roi ou quoi que ce soit, mais il est du genre têtu, et... disons-le net, faut pas le faire chier! Là, c'est dit! Et puis aussi, il est badass, capable de tuer un ours à mais nues, et sous sa forme humaine, s'il vous plaît!
Elle était grande, elle était belle, elle sentait le citron et la canelle ! Non, c'est pas une pub pour une tarte aux fruits, c'est Dhenlila. Et Dhenlila, à l'image de celle qui allait rapidement devenir sa fille, était un double canon à quadruple jumelage calibre XXX! Enfin, vous voyez où je veux en venir... Un canon bien canon, quoi! Elle, c'est une Laguz Chat. Donc en plus d'être canon, elle est soooo cuuuuute (J'ai l'impression de me répéter un peu, dans l'histoire...) <3
Enfin, bref. On va pas se raconter d'histoires, on sait tous comment ça se passe... Le Balthazar, pas timide pour deux sous, avait bien remarqué la miss en voyage... Ni une ni deux, il se lance dans ce qu'on appellerait en famille «la quête amoureuse et démesurément épique de Balthazar à la recherche du cœur de Dhenlila»! Parce que, sans se vanter, la miss attirait les regards, mais pas que. Balthazar avait fini par remarquer la liste absolument pas courte des prétendants de la demoiselle en détresse sentimentale qui ne savait pas qui choisir. Et je peux vous dire que la foule avait des arguments... Mais voilà, personne ne lui laissa la moindre petite place dans la file d'attente qui menait à la demoiselle en détresse. Ils avaient tous une excuse, persuadés d'avoir un avantage sur lui qui était un... pouilleux? Loser? Mais Balthazar, lui, il en avait trois en particulier: sa tête, ses muscles... et ses BAAAAAALLLLS! Autant vous dire que lorsqu'il en a défié certains, il a très rapidement fini par avoir le reste sur le dos. Mais quand on a les trois avantages cités précédemment, tout devient beaucoup plus simple. Il battit le plus fort de ces messieurs au bras de fer. Il défia la totalité à une course d'endurance qu'il remporta haut la main... Et il défia les intellectuels à un jeu de réflexion. Bon, sur ce plan, il perdit, mais il compta sur ses frères Melchior et Gaspard pour faire disparaître les intellos en question... (NON, C'EST PAS LES ROIS MAGES! Enfin si... enfin non mais voilà, quoi...)
Toujours est-il que notre cher obusier ambulant avait fini par remarquer les efforts du bougre pour la conquérir. Touchée dans son cœur comme dans son âme (Rôôôôh, c'est bôôô!), elle accepta de lui accorder un tête-à-tête. Coaché par ses frangins adorés, le Balthazar se rendit au lieu indiqué, déjoua deux tentatives d'assassinat différentes en lattant violemment les coupables POUR LEUR COLLER BIEN LA HONTE euh, pour être sûr d'arriver au bout...
Bon, on va pas se mentir, on connaît la suite... Je ne détruirais pas l'innocence de vos chastes oreilles en décrivant ce qui se passa sous la tente cette nuit-là... Ainsi se termina la quête amoureuse et démesurément épique de Balthazar...
Le lendemain, il fallut bien que Balthazar poussât la dame de son cœur à avouer à sa famille son choix de son compagnon. Et c'est sans honte que la demoiselle annonça à son père qu'elle partagerait à partir de la prochaine lune la vie d'un mercenaire sans le sou mais démesurément balèze! Bien que troublé, le père accepta de bénir le couple et pria tous les dieux et les déesses qu'il connaissait (quitta à en inventer) de leur offrir bonheur et félicité jusqu'à la fin de leurs jours.
Et ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants! Euh, un seul en fait. Une fille...

CHAPITRE 2: C'est quand même moche de pas mener la belle vie...
L'enfant en question fut baptisée Stella (Non, ils sont pas catho, et je vous pfff!). Toujours était-il que dès sa naissance, la petite Laguz semblait bien plus vouée à tenir de sa mère que de son père (suivez mon regard...). Contrairement à la norme, qui voulait qu'un bébé rende ses parents sourds à l'accouchement la petite chose ne pleura qu'une fois qu'on l'y eut forcée. Elle se contentait auparavant d'observer le monde qui l'entourait avec de grands yeux émerveillés. Cajolée par ses parents, et plus particulièrement pas son père, qui passait son temps à l'appeler Princesse (pas rancunier, le bonhomme!), Stella grandit entourée par l'amour de ses parents et de sa famille, c'est-à-dire ses oncles et tantes (terme qui regroupait l'ensemble de la tribu de son père).
Cependant, quand on vit dans le désert (le groupe qui comptait la famille étant nomade), leur environnement ne recelait que peu de surprises, hormis les curieuses (et potentiellement mortelles) petites bébêtes qui l'habitaient. Balthazar lui apprenait tout ce qu'il savait, quelles plantes utiliser pour lutter contre les maladies, persuadé qu'elle oublierait rapidement...

C'est d'ailleurs le jour de son premier anniversaire qu'en voulant explorer davantage le terrain qu'elle connaissait, elle fut piquée par un truc, une chose que ses parents identifièrent comme un scorpion terriblement venimeux, pas toujours mortel pour un adulte, mais je ne vous parle pas des conséquences sur une enfant en bas âge.
C'est là que son surnom de Dame la Chance lui fut donné. Car elle survécut. Cependant, ses cheveux, à l'origine d'un noir très très foncé, devinrent blanc, étonnant détail qui ne figurait pas parmi les effets du venin de la bestiole... Les parents en conclurent à une réponse immunitaire ultra-rapide qui avait transformé leur fille.
Stella avait effectivement changé. Mais cela se révéla plus tard, alors qu'un mage faisait halte dans le village pour apporter une potentielle assistance. Comptant sur son savoir, Balthazar et Dhenlila menèrent le mage à Stella. La réaction de celle-ci ne se fit pas attendre. Elle eut soudain tout du loup aux abois. A peine le mage était-il entré que son corps réagit au Mana (nom donné par la tribu de Balthazar à l'Essence des Mages), dilatant ses pupilles, dressant ses oreilles et raidissant sa queue, la rendant bin plus réactive... Le Mage fut formel: Stella deviendrait une Manavore, un catégorie de chasseurs de Mages extrêmement efficaces car capables de sentir l'Essence de ces derniers, qu'ils appelaient le Mana...

CHAPITRE 3: Guerre et paix
L'innocence, c'est comme tout: on peut finir par la perdre. Lorsque la guerre éclata, c'est un Blathazar détruit qui quitta à contrecœur sa femme et sa fille, alors âgée de dix ans. Il était accompagné de ses frères (les Rois Mages...) Celle-ci tenta tant bien que mal de vivre sans son père, qui lui avait appris tant de choses qu'elle le considérait comme un érudit, alors qu'il était un guerrier...
La jeune fille tenta tout pour avoir de ses nouvelles. Elle demanda à ce qu'il rentre, elle menaça, elle jura, elle gronda. Rien n'y fit. Il lui fallut près d'un mois, ainsi que de nombreuses explications de la père de sa mère, pour se faire à l'idée que son père était là où une enfant comme elle n'avait pas sa place.
Lors de son douzième anniversaire, elle fit la rencontre de Kassim, un jeune Laguz Chat qui prétendit avec force poésie être tombé fou amoureux d'elle. D'ailleurs, le côté herboriste lui plaisait beaucoup. Il faut préciser qu'avec sa mémoire d'éléphant, Stella avait tout retenu des enseignements de son père onze ans plus tôt. Cependant, elle refusa les avances de Kassim pendant un temps.

Ce fut lors de son quinzième anniversaire que Dhenlila annonça à sa fille qu'elle pouvait désormais se choisir un époux. Stella voulut bien sûr choisir Kassim, mais ce fut au tour de Leonard, un Laguz Chat, Simeon, un Laguz Jaguar, et  même Adamondis, un Laguz Tigre! Chacun avait des qualités, mais aussi des défauts. Leonard était intelligent et rusé, mais méprisait l'art et la poésie. Simeon était un grand guerrier mais n'avait que faire des herbes et de la médecine. Adamondis, lui, était connu pour s'être marié quatre fois, et uniquement pour l'argent. Elle refusa les trois demandes, mais fut bien désespérée de la réaction de Kassim. En effet, celui-ci, devant le nombre de prétendants qui étaient refoulés, avait fini par abandonner l'affaire. Stella tenta bien de le retenir, mais il s'arrangea pour disparaître. Le chagrin de la jeune fille fut indicible.
Lorsque les nouvelles de la guerre parvinrent enfin, Stella fut soulagée de savoir que son père ne figurait pas au nombre des morts.Le soulagement de sa mère était également on ne peut plus palpable...
Le temps passa. Stella atteignit l'âge symbolique de 17 ans, âge de la majorité dans sa tribu de nomades. La guerre était terminée, mais ni son père ni ses oncles ne semblaient avoir retrouvé le chemin du désert...
Stella prit alors la décision qui allait désormais guider sa vie. Elle emballa quelques affaires, fit ses adieux à sa mère et au reste de la tribu, fit à certains de ses anciens prétendants la promesse de les revoir en tant que bons amis. Puis elle quitta le désert, se tourna vers le couchant, et un magnifique sourire étira son visage. Le monde était vaste, et il lui restait tant a découvrir...