Le Deal du moment : -39%
Pack Home Cinéma Magnat Monitor : Ampli DENON ...
Voir le deal
1190 €

 :: Administration :: Présentations :: Présentations Validées :: Beorc Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas

Hedwige Wyndalis, Comtesse de Wyndalis et Ambassadrice de Begnion.

Hedwige Wyndalis
Hedwige Wyndalis
Admin'. Mystical Owl Eldritch - Alias Moe.
Messages : 51
Age : 31
Classe : Initié
Localisation : Sienne, Begnion.
Ven 13 Juil - 16:31
Hedwige Wyndalis
Prénom & Nom de votre Personnage.

Hedwige Wyndalis, Comtesse de Wyndalis et Ambassadrice de Begnion. Hedwig13

    Nom : Wyndalis (Se prononce "Vyndalis").
    Prénom : Hedwige.
    Surnom : Dame Hedwige, Comtesse de Wyndalis, Ambassadrice de Begnion, Vin' pour les intimes.
    Âge : 35 ans.
    Sexe : Féminin.
    Race : Beorc.
    Classe : Initié
    Niveau souhaité : Bah... J'espère que ma fiche vaudra une bonne note '_'
    Rang : Admin'. Mystical Owl Eldritch - Alias Moe. But it's already done 8D
    Pays d'origine : Begnion.

Physiologie.

La Comtesse de Wyndalis est, indéniablement, une personne qu'il est difficile d'oublier. Pas parce-qu'elle est jolie, bien qu'elle ne soit pas désagréable à regarder, mais parce-qu'il émane d'elle une assurance et une fermeté presque palpable qui poussent à la prendre au sérieux, ou du moins à écouter ce qu'elle a à dire. Plutôt grande pour une femme, atteignant facilement le mètre quatre-vingt, elle n'est pas particulièrement musclée : Elle est mage, pas guerrière. Hedwige fait tout de même attention à son corps, l'entretenant régulièrement, car on ne peut pas faire du bon travail si l'on n'est pas en bonne santé. "Un esprit sain dans un corps sain" comme on dit. Elle aime bien cette phrase.
Grande donc, élancée, elle présente une stature plutôt avantageuse. Une "belle paire de loches" comme diraient les soudards dans les tavernes, et il est vrai que sa poitrine n'a rien à envier à celle de bien des femmes. Elle aurait même tendance à la trouver trop grosse pour son confort, mais on ne choisit pas vraiment ces choses-la... Ses hanches sont peut-être un peu trop larges pour que sa silhouette soit réellement harmonieuse, et son ventre, bien que plat, porte les stigmates de ses grossesses : De fines lignes verticales, légèrement plus pâles que le reste de sa peau, courent sur son bas ventre, témoins de ses rondeurs passées.

En remontant les yeux, on tombe tout naturellement sur le visage de la comtesse, et c'est là que le regard se fige.
En effet, s'il n'est pas, lui non plus, désagréable à regarder, il marque plus par l'assurance qu'il dégage que par sa beauté. Son regard, d'un bleu arctique, n'a pas son pareil pour fixer son auditoire sur leurs chaises, et ses lèvres pleines savent articuler très clairement les savantes phrases qu'elle veut vous faire entendre. Il faut en outre noter un détail insolite au sujet des yeux de la dame de Wyndalis : Ils brillent, comme s'il émanait d'eux une luminosité propre... Au point où on peut distinctement voir ses iris dans le noir le plus complet. Pour ne rien retirer au charme de ses traits, son visage est dépourvu de rides, si ce ne sont les légères pattes d'oie aux coins de ses yeux qu'il faut se concentrer pour apercevoir. Le tout est couronné d'une épaisse chevelure argentée qu'elle entretient soigneusement, barrés d'une unique mèche dorée qu'elle sait mettre en valeur en la laissant retomber sur le coté de son visage par exemple, alors qu'elle préfère généralement tresser la masse de sa chevelure.

La dame de Wyndalis préfère étudier sa vêture de manière à la rendre pratique, privilégiant les pantalons de coton et les hauts près du corps. Elle apprécie cependant de porter des jolis vêtements, aussi ne se prive-t-elle pas de se procurer des pièces savamment ouvragées, tant qu'elles restent confortables et pratiques. En outre, elle porte à tout moment, excepté dans l'intimité de son foyer, une lourde cape bleu roi qui lèche le sol à la suite de ses pas. Ses pieds sont chaussés de hautes bottes de cuir brun, à nouveau étudiés pour être pratiques et confortables. Pour parachever le tableau, elle ne se sépare jamais de son tome de magie de lumière, accroché à un harnais à sa ceinture.


Psychologie

La difficulté lorsque l'on est ambassadeur, c'est d'arriver à mettre sa propre personnalité, ses propres aspirations et ses désirs de coté pour devenir la voix de son pays. De fait, il devient vite compliqué de cerner la véritable personnalité d'Hedwige lorsque l'on ne la connaît pas bien. La comtesse de Wyndalis pèse chacun de ses mots avec prudence, car elle sait que ce qu'elle dit peut influer sur la vie de centaines de gens. Avec le temps et l'expérience, elle en est venue à développer sa patience et son détachement, au point qu'on pourrait même la dire calculatrice.

Et en effet, Hedwige est calculatrice. Mais ce mot étant souvent négativement connoté, il convient de remettre les choses dans le bon ordre : Elle n'est pas égoïste ou démesurément ambitieuse. Elle fait même preuve d'une certaine noblesse, faisant bien souvent passer sa patrie, Begnion, avant sa vie personnelle, ce qui n'est pas sans conséquences sur celle-ci... Car l'ambassadrice est mariée et mère de deux enfants, mais elle ne peut pas passer autant de temps qu'elle le voudrait avec ces derniers, ce qui la pèse et fait naître en elle une certaine mélancolie. Ce fait permet également de dégager de nouveaux aspects de sa personnalité.

En effet, ce sacrifice de sa vie personnelle démontre une certaine abnégation de la part de la Comtesse de Wyndalis. Et cela n'est pas visible uniquement à travers sa vie professionnelle. Elle a tendance à faire passer le bonheur de son prochain avant le sien propre, et elle est capable de se tuer à la tâche si personne ne l’arrête. Assumer une charge ne lui fait pas peur, aussi difficile soit-elle, et elle fait preuve d'une grande détermination dans la recherche de l'accomplissement de ses objectifs. Elle sait toutefois faire la part des choses entre ce qui est réellement utile et ce qui ne l'est pas, et si ce n'est pas elle qui donne des pièces aux mendiants dans les rues, elle peut en revanche tenter d'influer sur la politique de son pays pour améliorer leurs conditions de vie, par exemple. C'est ainsi qu'elle fonctionne : Elle vise l'efficacité à long terme.

Au delà de ça, Hedwige est quelqu'un de très terre à terre. Elle ne se laisse pas facilement aller à rêvasser, ne s'occupe pas de se distraire agréablement, jugeant qu'elle a bien plus important à faire, et il est très compliqué de lui arracher un sourire sincère. Ils en deviennent d'autant plus précieux pour son entourage proche... De fait, cette apparente sécheresse empêche parfois de l'approcher plus intimement et elle peut compter ses relations personnelles sur les doigts d'une main, deux de ces places étant prises par ses enfants.

Le fait qu'elle ait préféré devenir diplomate plutôt que mage de combat, malgré ses capacités dans le maniement de la magie lumineuse, montre également qu'Hedwige n'est pas quelqu'un de violent. Profondément marquée par les deux guerres, dont l'une où elle fut contrainte de participer, et qui lui ont beaucoup coûté, elle privilégie la voie de la diplomatie. Elle a de fait tendance à repousser au maximum le moment où il faudra en arriver aux mains, quitte à prendre quelques coups en espérant encore calmer le jeu. Ce n'est jamais elle qui va frapper en premier. Elle n'est pas passive cependant, faisant preuve d'une forte volonté et d'une personnalité affirmée qui en font quelqu'un que l'on préfère écouter que mettre en colère.

En parlant de colère... Hedwige n'est pas sujette aux brusques revirements et aux sautes d'humeur qui font l'apanage, selon les croyances populaires, du sexe faible. Il en faut vraiment beaucoup pour la mettre en colère, et même alors elle ne crie pas et ne s'agite pas dans tous les sens. Il s'agit plutôt de colères froides, de celles qui aiguisent l'esprit et rendent encore plus déterminé, voir même borné par moment. Autant dire que si elle n'est pas spécialement à prendre avec des pincettes, il faut tout de même faire attention à ne pas rentrer dans sa liste noir...

Originaire de Begnion, la religion joue un rôle fondamental dans la vie de la diplomate, mais pas comme on pourrait le croire aux premiers abords. Elle était présente lors de la seconde guerre, lors qu'Ashera décida que l'humanité l'avait déçue et qu'elle devait y mettre un terme. Cet évènement a bouleversé la conception que la comtesse avait à l'époque de la foi, et aujourd'hui elle a du mal à considérer la religion avec autant de bienveillance qu'à l'époque. Mais il est difficile de se défaire d'une vie entière de conditionnement, et elle respecte ceux qui consacrent leurs vies aux déesses, qu'il s'agisse d'Ashera ou de Yune. Elle considère juste que sa place n'est pas sur les bancs de la prière.
Son origine Begnionnaise apporte une nouvelle question à laquelle il convient de répondre : Quid des Laguz ? Et bien, Hedwige n'est pas franchement sereine en leur compagnie. Elle les a connus à l'époque des guerres, et même si elle ne les a pas combattus en personne, elle sait qu'ils se sont battus avec les siens. Il est compliqué de nouer des relations amicales avec un tel passif. Elle défend néanmoins avec ferveur la politique d'apaisement menée par l'impératrice Sanaki visant à faire cesser l'esclavage et à considérer les Laguz comme des êtres humains et non comme une sous-race, son esprit pragmatique prenant le dessus sur son passif affectif chargé.


Biographie.

« Nous sommes la lumière.
Nous sommes l'égide qui sert et protège Begnion.
Nous sommes la main du prophète.
Nous sommes les Wyndalis. »


Ces mots, Hedwige les a vu un nombre incalculable de fois. ils étaient inscrits en lettres d'argent au dessus de chaque porte de chaque demeure des propriétés des Wyndalis, qui tiraient une grande fierté de leur passé militaire et en particulier de leurs prédispositions à la magie blanche, qui apporte la lumière de la déesse sur les ennemis de Begnion. Chaque génération voyait un membre de cette famille rejoindre les rangs de l'armée et combattre pour le prophète. Aujourd'hui, il est question de la génération où tout faillit bien prendre fin.

Le Comte Cypher Wyndalis, père d'Hedwige et de sa grande sœur Élise, était un digne représentant de la lignée des comtes et comtesses Wyndalis. Fier et droit, doté comme tous ses ancêtres d'une formidable prédisposition à la maîtrise des tomes de lumière, il avait intégré les ordres très jeune et en était sorti lorsqu'il avait atteint une vingtaine d'année et son plein potentiel pour rejoindre l'armée régulière et y faire ses armes. Il avait épousé une demoiselle du nom de Shavra qu'il avait rencontré à l'armée, elle aussi maniant la magie de lumière, une tradition qui remontait loin dans la famille : Ils voulaient préserver leur talent et ne choisissaient jamais, s'ils pouvaient l'éviter, quelqu'un dont la spécialité n'était pas la magie blanche.

Quelques années plus tard, ils avaient leur première fille, Élise, bientôt suivie de la seconde, Hedwige.

Il neigeait lorsqu'elle vint au monde. Les linteaux des fenêtres étaient blancs, les arbres que l'on voyait à travers les carreaux parfaitement entretenus étaient blancs également, mais les linges, eux, ne l'étaient plus depuis bien longtemps. Bientôt, les cris de la nouvelle née retentirent dans la pièce, et le médecin chargé d'accoucher Shavra put sortir de la chambre pour annoncer la nouvelle à Cypher : Il était à nouveau père d'une jolie petite fille bien constituée et menée à son terme.

Tout se présentait bien dans le meilleur des mondes : Cypher avait une héritière, Élise, à qui il commençait déjà d'enseigner les rudiments de son art, et une nouvelle fille qui ferait elle aussi, sans nul doute, une bonne mage de combat au service de la lumière divine d'Ashera. Son seul regret était de ne pas avoir d'héritier mâle, mais comme Shavra le lui avait souligné, cela n'empêcherait pas le nom de la famille de se perpétuer, alors il était satisfait. Il n'avait encore aucune idée de ce qui se profilait.

Élise intégra les ordres alors qu'Hedwige avait encore cinq ans ans. La petite dernière des Wyndalis ne connut jamais vraiment bien sa sœur. Mais cette dernière envoyait régulièrement des lettres à son père et à sa mère, et cela semblait leur suffire au vue de l'avenir auquel elle était promise. Elle suivait les traces de son père. Alors il était temps de s'occuper de la plus jeune des deux sœurs.

Hedwige grandit sur les terres de son père, hors de Sienne. Moins importante que sa sœur aînée dans la succession, elle avait droit à un peu plus de liberté quand à ses actions, et lorsqu'elle n'était pas en train d'étudier, elle pouvait faire ce qui lui plaisait. L'enfant aimait aller jouer dehors, visiter les terres de sa famille et parler avec ses gens, se disant qu'ainsi, lorsque sa sœur serait cheftaine du domaine, elle pourrait la conseiller, l'aider à le gérer au mieux. D'autant plus qu'elle ne semblait pas jouir des prédispositions familiales dans le domaine de la magie...

En effet, et malgré les efforts de son père, Hedwige ne parvenait qu'à des résultats très moyens, bien en dessous de ce dont il était lui-même capable à son âge. Chaque jour, il se félicitait un peu plus d'avoir une fille dans les ordres destinée à prendre sa place lorsque le temps serait venu pour lui de passer la main. Conscient de ce fait, et bien que décu par les performances de sa plus jeune fille, il l'encouragea dans ce qu'elle savait faire, et au lieux de l'envoyer dans les ordres il engagea un précepteur qui lui enseigna les rudiments de la diplomatie et de la gestion terrienne, elle qui aimait tant s'intéresser au domaine familiale.

Un évènement imprévu changea les projets si bien rodés de Cypher. Une simple lettre d'Élise. Dévoilant des choses qu'elle n'avait laissé transparaître dans aucune de ses missives précédentes, sans doute de peur d'alerter son père sur ses intentions et qu'il ne l'arrête.

Élise avait décidé de renoncer à la magie de combat pour se consacrer à soigner son prochain. Elle avait été inspirée par un homme dont c'était la vocation, et dont elle était tombée amoureuse. Elle n'avait plus envie que son art ne serve à tuer, mais à guérir. Elle annonçait donc quitter la succession pour rejoindre la famille de cet homme, quoi qu'en dise son père.

Cette lettre fit l'effet d'un coup de tonnerre. Cypher partit à brides abattues vers la capitale où étudiait sa fille, bien décidé à la faire rentrer dans le droit chemin, laissant le reste de sa famille décontenancé. Hedwige et sa mère, toutes deux inquiètes, attendirent le retour de Cypher en essayant de vivre leur vie comme d'habitude, mais la chose était compliqué. Finalement, au bout d'une semaine, le patriarche Wyndalis revint au domaine, seul.

Il n'avait plus qu'une fille, et il comptait bien en faire une héritière acceptable. C'en était finit de toutes ces bêtises, Hedwige apprendrait à maîtriser la magie de lumière et elle entrerait dans l'armée, quoi qu'elle en dise.

Ainsi, la nouvelle héritière du comté avait tout juste treize ans lorsqu'elle se retrouva propulsée à cette place dont elle n'avait jamais voulu. Son père devint bien plus sévère avec elle, la poussant sans cesse dans ses retranchements, et plus elle échouait, plus ils en concevaient tout deux de la frustration. Cypher de ne pas réussi à former une digne héritière, et Hedwige de ne pas arriver à susciter de fierté chez son père malgré son travail acharné.

Il lui arriva de détester sa sœur de l'avoir ainsi abandonnée, mais elle ne pouvait que comprendre son geste à présent. Son père avait décidé de ne pas envoyer sa plus jeune fille dans les ordres, de peur qu'elle ne s'enfuie comme Elise. Cela n'empêchait pas l'adolescente de profiter de chaque instant que l'on voulait bien lui accorder pour se consacrer à ses études avec son précepteur, bien décidée à ne pas laisser la diplomatie derrière elle.

Mais les choses allaient de mal en pire pour la famille. Devant le manque de progrès de sa fille dans le domaine où il voulait la voir exceller, Cypher finit par laisser tomber et décréta que tout ce qu'elle pouvait apporter de bien à présent... C'était un mari qui parviendrait à relever le niveau. Un mari soigneusement sélectionné par lui et par sa femme, noble comme eux, peut-être même plus haut dans la hiérarchie, et qui maîtriserait les arcanes sacrées. Quelqu'un qui puisse légitimement prendre la tête de la famille.

C'est ainsi que, âgée de 17 ans, Hedwige déménagea avec son père pour rejoindre leur demeure à Sienne, où elle serait plus proche du grand monde. Sa femme restant au domaine familiale pour assurer sa bonne gestion, Cypher entreprit de renouer de vieilles relations afin de trouver un bon parti pour sa fille désormais unique, puisqu'il ne reconnaissait plus Elise comme tel.

Cette période fut source de grands bouleversements pour Hedwige. Elle ne voulait pas se marier, en particulier avec un homme qu'elle ne connaissait pas. Elle avait l'impression d'être un veau qu'on emmenait à l'abattoir. Elle se maudissait pour ne pas arriver aux résultats attendus par son père, elle maudissait Elise pour l'avoir laissé dans cette situation, et elle maudissait son père pour ne pas savoir se satisfaire de ce qu'elle était. Alors, tandis qu'il démarchait à la recherche du meilleur prétendant possible selon ses critères, l'adolescente hanta les plus grandes bibliothèques de la capitale à la recherche d'un moyen de se sortir de cette situation peu enviable.

Il fallait qu'elle trouve un moyen d'être plus forte. Il fallait qu'elle montre à son père qu'elle était digne de reprendre la succession, et qu'il n'avait pas à lui imposer un mari. Elle devait reprendre sa vie en main.

Elle éplucha autant de livre qu'elle le pouvais, et tandis que les recherches de son père se précisaient, elle trouvait de-ci de-là mention de professeurs, de techniques dont elle n'avait jamais entendu parler... Chaque soir, elle priait Ashera de lui montrer la voie, de l'aider à se sortir de cette situation. Et lorsque le jour se levait, elle retournait à ses recherches.
Elle était tout particulièrement intéressée par ce que les manuels appelaient "spirit charmer", ces magiciens qui nouaient des accords avec des esprits pour acquérir un plus grand pouvoir. Mais aucun n'expliquait comment entrer en contact avec ces esprits, ni comment pactiser avec eux. Cependant, tous les manuels faisaient consensus sur une chose : un tel pacte n'était pas gratuit. Mais quel était le prix à payer ? Et surtout, était-elle prêt à le payer ?

Elle en eut l'assurance lorsque son père lui présenta le prétendant qu'il avait choisi pour elle. Un messager l'avait convoquée, et elle avait fait tout le chemin retour depuis la bibliothèque en tournant et retournant les mots écrits sur la missive que Cypher lui avait fait parvenir.

« Ma fille,

J'aurais aimé que tu m'assiste dans mes recherches d'un prétendant. Mais puisque tu ne semble pas vouloir t'en charger avec moi, j'imagine que tu seras heureuse d'apprendre que j'ai trouvé l'homme qu'il te faut.

Le Comte Evan d'Escher est un homme de confiance, un vieil amis de la famille. Il saura te traiter avec les égards qui te sont dus, et il dispose d'un pouvoir que tu ne pourras jamais atteindre. C'est donc avec une immense fierté que je t'annonce vos fiançailles et t'invite à venir le rencontrer en personne.

Un dîner est organisé à notre demeure ce soir, je te prierais d'être à l'heure et de ne point faire honte au nom des Wyndalis. »


Le document était signé de la main de Cypher, et il  avait apposé son sceau, celui de la famille qu'il dirigeait : Le codex ailé. La missive lui avait été livrée alors que le soleil commençait déjà sa descente derrière les montagnes et que le soir tombait. Aussi parvenait-elle très bien à lire entre les lignes.

Rentres vite, habilles-toi décemment et viens rencontrer ton futur mari au cours d'un repas. Ne t'avise pas de parler plus que nécessaire. Fait en sorte que le mariage se passe bien. Tel était le message.
Autant dire qu'Hedwige n'était pas ravie.

Elle se plia néanmoins aux demandes de son père... Du moins dans un premier temps. Elle s'empressa de rentrer, de faire sa toilette et de se changer, s'affublant de l'une de ces robes prisées par la noblesse mais qui avait le don de l'agacer, puis elle rejoignit la salle à manger où son père et le fameux Comte d'Escher l'attendaient.

L'homme devait facilement atteindre la quarantaine d'années. De taille moyenne, il présentait un début d'embonpoint qui tendait le tissu de son costume, pourtant certainement fait sur mesure. Au tome qu'il arborait à sa ceinture, Hedwige put confirmer qu'il était un adepte confirmé des arts de la magie divine. Lorsqu'elle pénétra dans la pièce, il la salua en se levant de sa chaise pour venir lui faire un baise-main, qui la mit plus mal à l'aise qu'autre chose. D'autant qu'il avait pressé ses lèvres sur le dos de sa main, oubliant de simplement les effleurer comme le voulait la bienséance. Elle se retint toutefois de protester, sentant le regard incisif de son père posé sur elle.

La soirée se déroula dans une ambiance des plus étranges. Hedwige n'osait pas parler, chacune de ses tentatives se soldant par un regard courroucé de son père, tandis qu'Evan et Cypher discutaient des modalités du mariage. Souvent, la demoiselle sentait le regard de son promis sur elle, et elle en tirait un profond sentiment de malaise. Elle avait l'impression qu'il pouvait la voir à travers sa robe. Il se dégageait de lui quelque chose qui ne lui plaisait pas du tout, et plus le temps coulait, plus elle avait le sentiment que la seule chose qui intéressait Evan, c'était les terres de son père et, pour parler crûment, la chair de sa fille. Rien qu'à l'idée qu'il puisse poser ses sales pattes sur elle, elle en avait une boule dans la gorge.

Elle n'avait plus d'autre alternative. Elle devait passer un pacte avec un esprit et acquérir le pouvoir de tenir tête à son père.

Lorsqu'elle put enfin se retirer de cette parodie de dîner, elle s'enferma dans sa chambre et alluma un cierge. Aucun des manuels ne voulait expliquer comment invoquer un esprit afin de pactiser avec lui ? Très bien, elle suivrait son instinct. La magie blanche était guidée par la foi. Or, l'adolescente avait désespérément besoin de croire qu'un miracle était possible pour la sortir de ce mauvais pas.

Alors elle pria. A genoux devant sa fenêtre grande ouverte, elle déposa ses mains sur ses cuisses et ferma les yeux. Baignée de la lumière de la lune, elle appela de tout son être la grâce divine de la déesse et son aide. "Aide-toi et le ciel t'aidera". Et bien, elle avait assez cherché à présent.
Elle resta ainsi plusieurs heures. Ses muscles la tiraient, ses articulations s'ankylosaient, elle se sentait raide, mais lorsque ses pensées s'égaraient vers son futur mari, qui avait bien 25 ans de plus qu'elle et ne lui inspirait qu'une profonde révulsion, elle reprenait courage et priait avec plus de ferveur encore.
Elle se sentait fatiguer. Plusieurs fois, elle eut l'impression de piquer du nez. Quelle heure était-il ? A en juger par la position de la lune, tard. Ou tôt ? Cela dépendant de la manière dont on voyait les choses. Mais si Hedwige avait bien une force, acquise au fur et a mesure de ses échecs, c'était la persévérance, la détermination. Elle aurait ce qu'elle voulait, cette nuit. Alors elle se força à rester réveillée, et elle pria, de tout son être, de toute son âme, encore des heures durant…

Lorsque le soleil pointa le bout de ses rayons derrière les montagnes, elle commença à désespérer. L'esprit ne viendrait pas à elle, et elle passerait sa vie avec ce porc incapable de faire un baise-main de manière civilisée. La maison commençait à s'agiter, les serviteurs se réveillaient, préparaient le pain, faisaient leur ménage, entretenaient le jardin…

C'est alors que les efforts acharnés de la dernière des Wyndalis portèrent leurs fruits. Faisant face à la fenêtre, elle se rendit compte que son ombre se projetait sur le linteau, signe qu'il y avait de la lumière derrière elle… Ce qui était impossible, les bougies s'étant éteintes depuis bien longtemps. Epuisée, la demoiselle se retourna… Et resta bouche bée devant le spectacle qui s'offrait à elle.

Une lumière vive, éclatante, flottait dans sa chambre. Aveuglée, Hedwige plaça une main en visière au dessus de ses yeux. Avait-elle réussi ? Etais-ce l'esprit qu'elle avait appelé de ses prières tout au long de la nuit ?

« Tu m'as convoqué. J'imagine donc que tu souhaite passer un pacte avec moi… »

Cette voix, féminine, avait semblé résonner directement dans l'esprit de la futur comtesse. Par ces mots, la chose venait de confirmer ce qu'elle était. Hedwige déglutit, intimidée, mais emplie d'une grande exaltation à l'idée d'avoir enfin, à portée de la main, la possibilité d'échapper à ce mariage dont elle ne voulait pas. Elle en oubliait presque la fatigue qui l'écrasait d'avoir passé la nuit à prier.

« J'ai une question à vous poser auparavant, esprit. »

La créature resta silencieuse, mais Hedwige avait l'impression qu'elle s'était faite plus attentive, bien qu'elle expliquât difficilement comment elle le savait. Après tout, il n'est pas aisé de déchiffrer le comportement d'une boule de lumière…

« J'ai fait des recherches. Un pacte avec un esprit demande un sacrifice de la part du pactisant, un prix à payer. Quel sera le votre ? »

Après tout, elle ne voulait pas s'engager sans savoir quelles seraient les conséquences pour elle.

« Le prix à payer est celui de ton âme. Lorsque la mort te prendra, tu entrera au service de la lumière. Tu sera un nouvel esprit, voué à pactiser avec les humains qui en feront la demande. »

La vie qu'elle voulait, en échange d'une éternité de servitude. Elle aurait au moins la consolation de savoir ce qui l'attendrait après sa mort… Et puis, elle ne comptait pas mourir jeune. Pour elle, la décision fut vite prise.

« Qu'il en soit ainsi. »

Elle fit un pas décidé en direction de l'esprit, sans trop savoir comment le pacte se nouerait. Mais elle n'eut pas besoin d'en faire plus. La lumière sembla s'étendre dans la pièce, la toucha, l'enveloppa, et elle sentir une chaleur bienfaisante l'entourer et l'envahir. Elle ferma les yeux et se laissa aller au sentiment de bien-être qui l'étreignait… Ce à quoi elle ne s'attendait pas, c'était la vive douleur qui la saisit soudainement entre les omoplates, comme si on la brûlait.

« Mademoiselle, vous allez bien ? »

Hedwige poussa un gémissement. Elle se rendit alors compte qu'elle était allongée sur le tapis de sa chambre, encore toute habillée. La lumière avait disparu, mais elle sentait encore un léger picotement dans son dos. Elle se redressa, un peu groogie.
Une servante se tenait devant elle, visiblement inquiète d'avoir trouvé sa maîtresse allongée sur le sol, dans une position peu confortable. Lorsqu'Hedwige posa son regard sur elle, la servante sembla légèrement mal à l'aise. La demoiselle la rassura d'un vague mouvement de la main et d'un léger hochement de la tête avant de se relever. Elle portait encore la robe qu'elle avait mise pour le repas de la veille.

« Oui, j'ai… Juste mal dormi. Vous pouvez revenir un peu plus tard ? j'ai besoin de me préparer pour la journée…
- Entendu, ma dame. »


Oubliant la servante, Hedwige s'empressa de sortir de cet encombrant vêtement. Elle sentait chacun de ses muscles engourdi par de trop longues heures de prière. Lorsqu'elle regarda à par la fenêtre, elle se rendit compte que le soleil avait déjà bien progressé dans sa course, proche de son zénith. Elle s'était évanouie et avait dormi toute la matinée. Son père allait lui passer un savon…

Une fois nue, la demoiselle se glissa devant son miroir et s'apprêta à lui exposer son dos, lorsqu'elle remarqua quelque choses.
Ses yeux. Ils semblaient briller de leur propre lumière intérieur, chose qu'ils n'avaient jamais fait avant. Un effet secondaire du pacte avec l'esprit ?
Haussant finalement les épaules, Hedwige tourna le dos au miroir. Elle voulait voir cette brûlure qui lui avait ravi sa conscience. Elle se dévissa le cou pour regarder le reflet de son dos dans la glace, et constata la présence, non pas d'une blessure, mais d'une marque.
On l'aurait dite tracée à l'encre noir. Elle s'étendait entre ses omoplates, pas plus large que la paume d'une main. Sa forme évoquait un soleil : une spirale en son centre, qui se ramifiait en rayons alternant entre le court et le long, ondulant sur sa peau pâle.

Ainsi donc était-elle marquée du sceau des Spirit Charmer. Théoriquement, elle avait à présent accès à une réserve non négligeable d'énergie magique. Il fallait qu'elle fasse des essais.

Une heure plus tard, la demoiselle se rendait dans la cour arrière du manoir avec des vêtements plus usuels et son tome de lumière pour voir ce dont elle était à présent capable. Elle ne fut pas déçue de ses performances. Les sorts sur lesquels elle butait la veille encore lui parurent d'une facilité déconcertante. Et ce, même avec la fatigue de sa nuit de veille. Elle se sentait exaltée par sa réussie, même si elle la devait à un esprit. Cette dette donnait quelques réticences à l'initiée, mais la perspective de payer cette faveur, dans un lointain futur, la faisait se sentir moins coupable de cette "tricherie".

Il lui fallut un moment pour réaliser qu'elle avait des spectateurs. Quelques serviteurs l'observaient, mais aussi et surtout son père et son prétendant, le premier frappé de stupeur, le second visiblement mal à l'aise. Soudainement ramenée à la réalité, Hedwige referma son tome et le glissa au harnais de sa ceinture pour se diriger vers les deux hommes d'un pas décidé. Il était temps de mettre sa nouvelle assurance à l'épreuve.

« Bonjour, père. Comte. »

Elle se fendit d'une révérence envers les deux hommes, puis prit une grande inspiration, souhaitant profiter de la surprise de son père pour poser ses exigences. Elle réunit ainsi son courage, et énonça ce qu'elle avait à dire.

« Père, je peux à présent vous l'annoncer : je n'accepte pas ces fiançailles, et les romps donc sur le champ. Ne vous en déplaise, je suis à présent libre de diriger ma vie comme je l'entend. Si vous souhaitez en parler plus avant, je vous invite à me rejoindre sous peu dans mes quartiers, où nous pourrons en parler… Seul à seule. »

Elle appuya ces derniers mots d'un regard pénétrant à l'adresse du Compte d'Escher avant de laisser les deux hommes à leur stupéfaction pour rentrer dans le manoir. Là seulement, elle se permit enfin de souffler. La nervosité, l'énormité de sa rébellion, la frappait de plein fouet, et la fatigue s'abattit lourdement sur elle. Elle bailla, souffla, puis se dirigea enfin vers sa chambre pour se reposer.

Cypher eut du mal à accepter la situation. Il était partagé entre la fierté de voir enfin sa fille briller dans les arts de la magie blanche, mais il avait eu bien du mal à digérer le refus d'Hedwige à se plier à son mariage arrangé. La demoiselle dut déployer des trésors de diplomatie pour réussir à le calmer, lui assurant qu'elle reprendrait la tête de la maison, qu'il n'avait plus à s'inquiéter pour sa succession… Les choses s'arrangeaient au mieux pour tout deux, et Cypher finit par en convenir avec elle. Il exigea en revanche qu'elle se plie à l'intégralité de ses devoirs d'héritière. Tels étaient-ils : Devenir un membre de l'armée divine de Begnion, trouver un mari qui fasse honneur à la famille, et à terme diriger ses gens et sa terre d'une main ferme mais juste.

C'est ainsi qu'Hedwige intégra enfin l'école militaire à l'orée de ses dix-huit ans. Ce fut une expérience particulière pour la jeune femme. Elle rencontrait des gens d'un milieu qu'elle ne connaissait que de loin, elle se fit même quelques amis, bien qu'elle ne laissa jamais ses relations personnelles influencer ses décisions lors des entrainements et des simulations. Elle était plus déterminée que jamais à faire honneur au nom des Wyndalis et à son père. Souvent, son regard étrangement brillant mettait les gens mal à l'aise, ce qui encouragea d'autant plus Hedwige à se montrer avenante et diplomate, pour compenser ce léger handicap. Aussi, en parallèle de ses entraînements à la magie blanche et aux tactiques militaires, elle n'abandonnait pas ses études de la diplomatie et de la gestion, ce qui lui faisait une masse assez impressionnante de travail.

Son père, afin de s'assurer qu'elle ne lui ferait pas faux-bond comme Elise, décida de s'installer avec elle dans leur demeure à Sienne à plus ou moins long terme. Il en informa sa femme par une missive, et Shavra convint avec lui que c'était une bonne idée. Elle approuvait toujours les actes de son mari.

La première guerre éclata alors qu'Hedwige atteignait les 24 ans.

Au début, les conflits n'impliquaient pas sa patrie, et l'initié se contenta de suivre avec attention les nouvelles qui leur parvenaient depuis les lignes de front entre Criméa et Daein. Mais bientôt, le conflit vint frapper à leur porte, lorsque la princesse de Criméa, une enfant jusqu'ici cachée par son père, et les mercenaires qu'elle avait engagés pour reprendre son pays, vinrent demander son aide à la toute jeune impératrice Sanaki.

Ce fut une période forte en chamboulements politiques. Des sénateurs furent déchus de leurs postes, d'autres prirent leur place, destitués par Sanaki avec l'aide des mercenaires de Greil, dont le capitaine fut anobli. L'esclavage des Laguz fut aboli par la prophétesse. Encore parmi les recrues du bas de l'échelle de l'armée, Hedwige n'eut pas vraiment son mot à dire. Cela ne l'empêchait pas d'avoir son opinion. Abolir l'esclavage ? Elle approuvait, bien qu'elle ne fasse aucunement confiance aux sous-humains. Mais il fallait bien un premier pas vers la paix, et en tant que diplomate, la demoiselle ne pouvait qu'approuver cette décision. Anoblir un capitaine de mercenaires et lui remettre l'épée sacrée ? Cela en revanche, elle ne pouvait pas l'approuver. Mais s'il en était ainsi de la volonté de l'impératrice, alors elle respecterait son choix.

Begnion ayant accepté d'offrir son aide à la jeune Elincia, Hedwige fit partie des recrues envoyées porter leur aide à l'armée de la princesse de Criméa. Ainsi connut-elle ses premiers champs de bataille. Malgré sa formation et la nature de la magie qu'elle utilisait, l'initié éprouva beaucoup de difficulté à se faire aux conflits, aux champs de bataille et au fait de sciemment blesser son prochain. Car c'est une chose que d'apprendre la stratégie et la magie sur les bancs d'une école. C'en est une autre de l'expérimenter dans la réalité. De fait, les batailles la laissaient morose et abattue, et chacune de leurs victoires et de leurs défaites ne faisait qu'attiser son désir de paix.

Il fallut une année. une année entière pour que les conflits ne cessent et que le roi fou soit enfin vaincu. La princesse Elincia ne souhaitant pas s'occuper de la gestion du pays vaincu, ce privilège revint à Begnion, et Hedwige put enfin rentrer chez elle. Epuisée par les combats, elle n'était cependant pas au bout de ses peines puisque de bien mauvaises nouvelles l'attendaient à son retour du front.

Sa mère était décédée dans l'année d'un accident de cheval, laissant son père veuf et plus conscient que jamais du fait qu'Hedwige était la seule héritière de sa dynastie. A peine rentrée, a peine mise au courant du décès de sa mère, sous le choc de la guerre et de cette perte, la jeune femme se vit poussée à choisir un mari par son père. Et cette fois, même si il s'agissait de son choix, elle ne se déroberait pas.
Bien qu'elle ne fut pas amoureuse, elle finit par organiser ses fiançailles avec un jeune homme de son âge qu'elle avait rencontré sur le champ de bataille et avec qui elle s'était battu. Si leur relation n'était pas basée sur l'amour, ils se faisaient au moins confiance et avaient forgé une solide amitié à travers les épreuves qu'ils avaient traversées ensembles. Il s'avérait en outre que Jhoris Markath - tel était son nom - était Baron, donc détenteur d'un titre de noblesse, si petit soit-il, mais aussi mage blanc puisqu'il faisait parti de la même unité qu'Hedwige.

Ainsi ils se marièrent. Un an plus tard, Hedwige donnait naissance à son premier enfant, un petit garçon qu'ils nommèrent Rowan. Bien qu'au début, elle n'ait décidé de faire un enfant que pour satisfaire son père, dont l'inquiétude avait pris des proportions inquiétantes et virait à la paranoïa, elle s'attacha à ce petit bout de chose qui grandissait dans son ventre, et lorsqu'elle le mit au monde son instinct maternel prit le dessus sur elle. Elle aima profondément son enfant.

Lorsqu'elle put le tenir dans ses bras pour la première fois, elle se fit une promesse. Elle ne voulait pas que son fils en vienne à s'enfuir comme l'avait fait sa grande sœur. Elle voulait que son enfant puisse choisir son conjoint et sa vocation. Alors elle se jura de ne pas laisser son père avoir trop d'influence sur Rowan, malgré l'insistance qu'il déployait déjà à mettre un pied dans son éducation.

Une routine s'installa peu à peu dans la famille. Jhoris vint s'installer au manoir Wyndalis, dont il avait pris le nom, ses propres quartiers et sa réputation étant bien moins fastes. Si son conjoint aurait voulu qu'elle reste à la maison pour s'occuper de leur enfant, malgré toute la confiance qui régnait entre eux, Hedwige restait une femme d'action, qui ne se sentait pas elle-même lorsqu'elle ne faisait pas quelque chose de constructif. Elle avait besoin de se sentir utile, et pas seulement en élevant leur enfant comme une femme dévouée. Elle avait eu cet exemple avec sa mère toute sa vie, qui s'était effacée devant son mari, et avec laquelle elle n'avait jamais pu nouer de véritable relation puisque Shavra s'était toujours soumise aux décisions de son époux. Et puis la guerre avait éveillé de plus belles la vocation de la jeune femme, à savoir instaurer une paix durable entre les nations. Elle voulait devenir diplomate. Elle voulait que sa voix fasse pencher les décisions en faveur de l'harmonie entre les peuples et les races.

Ainsi, l'Initié quitta l'armée et se consacra-t-elle à ses études, au grand damne de son père. Elle fut cependant intraitable : Elle avait accepté de se marier, de faire un enfant pour le bien de la famille, mais elle refusait de devenir comme sa mère. Il était hors de question qu'il dirige sa vie à ce point. Et le fait qu'elle retombe enceinte à peine un an après la naissance de son premier enfant n'y changea rien.

Le ventre rond, elle s'intégra peu à peu véritablement à la noblesse de son pays et à la cour de l'impératrice, noua des relations diplomatiques et s'efforça d'influer positivement sur la politique menée par ses pairs. Son père administrait encore le territoire familiale, mais il n'avait plus aucun pouvoir sur les décisions de sa fille, et elle tenait à ce que cela se sache. Elle s'occupait de Rowan comme elle le pouvait, mais souvent elle se voyait contrainte de faire appel à une nourrice, ce qui lui fendait le cœur. Elle craignait surtout que son père n'en profite pour placer ses pions et s'imposer auprès de son fils, ce qu'il tenta bien de faire… Hedwige dut lui rappeler qu'il avait des terres à gérer, d'autant plus que sa femme était morte et qu'il n'y avait plus personne au domaine familiale, et Cypher n'eut bientôt plus d'excuse pour rester à Sienne avec sa fille et son petit-fils. Aussi, peu avant la naissance de son deuxième enfant, la diplomate vit partir avec soulagement son père vers sa maison d'enfance.

La petite ne vit pas le jour sous les meilleurs auspices du monde. En effet, la révolte grondait à Daein, ses habitants supportant mal l'occupation. Bien loin de toutes ces intrigues, la comtesse nomma sa fille Willow. Au lendemain de sa naissance, Jhoris, qui faisait toujours parti de l'armée de Begnion, partit pour Daein dans le but de mater la révolte, tandis que la comtesse de Wyndalis se remettait peu à peu de sa deuxième grossesse. Mais ce qu'il se passait par-delà les frontières de son pays était trop important pour qu'elle ne reste à l'écart, et elle se fit violence pour continuer à exister dans le paysage politique. Elle voulait savoir précisément de quoi il retournait. S'efforçant de glaner des informations. A force d'efforts, elle finit par acquérir suffisamment d'influence pour apprendre de quoi il retournait réellement…

Elle était scandalisée. Elle prenait enfin la pleine mesure de la corruption qui régnait au sénat, de l'oppression que subissait le peuple Daeinite, et elle voulait y mettre un terme. Mais comment faire, à son humble échelle ? Comment pouvait-elle à elle seule enrayer la corruption et les faux-semblants qui pourrissaient le gouvernement de son pays ? Elle n'en savait rien… Et cela la minait un peu plus chaque jour. Si bien que lorsqu'elle apprit finalement que le soulèvement de la brigade de l'aube Daeinite avait porté ses fruits, elle n'en éprouva pas de la colère mais du soulagement.

Un soulagement qui se teinta rapidement d'une certaine tristesse cependant… Car elle apprit peu après que Jhoris avait perdu la vie lors d'un combat contre cette fameuse brigade.

Elle ne savait plus quoi penser. Se sentir heureuse de la victoire de ceux qui avaient tué son mari la mettait profondément mal à l'aise. Certes, elle n'avait jamais été réellement amoureuse de Jhoris, mais il restait le père de ses enfants, et un homme avec lequel elle avait combattu, qu'elle appréciait… Il avait juste été dans le mauvais camp. Et elle aussi.

Elle se sentait responsable, bien qu'elle n'ait aucune raison de l'être. En tant que femme de Begnion, elle estimait qu'elle aurait du faire quelque chose pour empêcher ce conflit absurde d'éclater à cause de la convoitise d'une minorité.

Elle n'eut cependant pas le temps de s'appesantir sur sa culpabilité puisqu'un nouveau conflit éclata. Les laguz et les Mercenaires de Greil, dont le chef avait autrefois été anobli par la prophétesse Sanaki en personne, marchaient à présent sur Begnion avec la ferme intention de mettre fin à... Quoi exactement ? A l'oppression ? Pourtant, Sanaki avait aboli l'esclavage !

Tout cela n'avait aucun sens. Elle refusa d'aller se battre contre les Laguz, œuvrant au contraire pour faire cesser cette guerre absurde, tentant de convaincre son prochain de parlementer avec les sous-humains plutôt que de les combattre, mais partout on lui rétorquait que ces animaux n'avaient pas envie d'une paix, qu'ils avaient juste soif de destruction. Et Hedwige se demanda quel sénateur corrompu se trouvait encore derrière ces mensonges. Elle ne pouvait pas concevoir qu'un homme auquel Sanaki avait accordé sa confiance ne soit aussi violent, surtout pas aussi gratuitement. D'autant que d'étranges rumeurs commençaient à se répandre sur l'impératrice, et tout cela ressemblait fort, aux yeux de la Comtesse, à de la calomnie.

Quelqu'un essayait de déstabiliser le pouvoir en place pour prendre la tête du pays.

Les choses s'enchaînèrent trop vite à nouveau pour qu'elle n'ait le temps d'y réagir, le conflit prenait rapidement de l'ampleur, les différents pays de Tellius se joignant petit à petit aux combats, si bien que la guerre finit par devenir totale.

Les choses devinrent ensuite plus complexes, si étranges qu'Hedwige ne put rien faire pour apporter son aide. Ses enfants et elle firent parti de la population pétrifiée par la malédiction d'Ashera. Lorsqu'elle s'éveilla et qu'elle apprit ce qu'il s'était réellement passé, il lui fallut un moment pour s'en remettre. Un moment qu'elle consacra à ses enfants.
Apprendre qu'ils avaient étés victimes comme elle de la pétrification l'avait soulagée quelque part. S'ils étaient restés conscients alors que personne n'était là pour prendre soin d'eux, des jours durant, ils auraient pu mourir… Cette angoisse l'éloigna quelques temps de la scène politique, mais pas suffisamment pour qu'elle n'en oublie sa vocation. Aussi, lorsque les traités de paix furent signés au terme de la crise d'Ashera, elle fit parti des diplomates qui se proposèrent pour partir à l'étranger et entretenir les relations entre Begnion et Daein.

Son choix n'était pas anodin. Elle souhaitait réparer les tors fait à cette nation par son gouvernement. Et comme peu nombreux étaient les diplomates de Begnion à souhaiter réellement la paix avec Daein, elle obtint sans mal le poste. Aussi se prépara-t-elle à déménager avec ses deux enfants en direction de ce pays qui avait tant souffert, d'abord du règne de son roi fou, puis de l'occupation de Begnion.

Le voyage ne fut pas facile. Ses enfants étaient jeunes, et elle dut emporter avec elle la nourrice de son fils, qui s'occupait à présent de sa fille. Rowan avait maintenant trois ans, Willow tout juste un an et demi, et quelque part, cela soulageait Hedwige de partir à l'étranger avec eux. Elle était certaine que son père n'oserait jamais la suivre jusqu'à Daein. Il était du genre vieux jeu, il ne voudrait sans doute même pas envisager de s'y rendre…
Le voyage prit quelques semaines, un temps dont profita la toute nouvelle ambassadrice pour passer du temps avec ses enfants. Bientôt, elle n'aurait plus autant de temps pour cela, alors elle voulait en profiter tant qu'elle en avait encore la possibilité. Elle se surprit même à s'amuser comme une petite folle à simplement improviser des sons dénués de sens avec sa fille.

Ces plaisirs simples prirent fin lorsqu'elle arriva enfin à Nevassa. Elle pénétra dans la cité à la tête de la délégation, suivie de près par sa nourrice portant Willow, Rowan monté devant elle sur son cheval. Une première approche qu'elle n'avait pas choisi au hasard. Elle montrait ainsi qu'elle avait des enfants, qu'elle était une femme comme les autres, et non un démon Begnionnais. Elle s'humanisait. Se servir de ses enfants pour un tel calcule ne lui plaisait pas particulièrement, mais elle s'était résignée. C'était encore la meilleur manière de se présenter au peuple qu'elle allait côtoyer dorénavant.

Ainsi commença la nouvelle vie de l'ambassadrice. S'efforçant de se faire la voix de l'impératrice, elle entérina les accords entre leurs deux pays. Au début, il lui arrivait souvent de douter de la marche à suivre, et elle échangeait bien des lettres avec sa souveraine pour lui demander conseil. Mais au fur et à mesure que le temps passait, elle gagnait en assurance et ces courriers se firent de moins en moins fréquents.

Ce fut également à cette période que la dame de Wyndalis entreprit de reprendre contact avec sa sœur, là encore par l'intermédiaire de lettres. Peut-être que le fait de s'éloigner lui faisait-il moins craindre une telle reprise de contact… Quoi qu'il en soit, Elise fut plus que ravie de renouer des liens avec sa cadette, et bientôt les deux femmes échangeaient tant sur ce qu'elles étaient devenues depuis leur séparation forcée que sur leurs enfants, la grande sœur de la comtesse étant elle-même mère de deux enfants.
La lecture de ces lettres était toujours un moment de plaisir pour Hedwige. Elle aimait retrouver la plume de sa sœur, avoir un aperçu de sa vie à travers ces papiers. Ses propres lettres à Elise fourmillaient de détails, bien qu'elle fut obligée de taire certaines de ses activités. Tout le monde ne devait pas forcément être au courant de ses négociations avec Daein… La seule personne avec laquelle Hedwige était totalement transparente était Sanaki.

Cela dit, et malgré les efforts qu'elle déployait pour se faire accepter dans ce pays d'adoption, elle sentait que l'on se méfiait toujours d'elle. Elle était Begnionnaise, et le souvenir de l'occupation était trop vif pour que l'on lui pardonne aussi facilement. D'autant qu'elle était une femme seule vivant avec ses deux enfants et une nourrice, une veuve, dont le mari était décédé en se battant contre les Daeinites.

La solution s'imposa à elle. Elle devait trouver un mari originaire de Daein.

Quelques hommes avaient déjà entrepris de la courtiser, se disant sans doute qu'une femme seule serait facile à manipuler, d'autant qu'elle n'était pas repoussante, il fallait bien l'avouer. Des nobles de basse extraction, qui chercheraient sans doute à gagner en influence par son intermédiaire. Elle ne voulait pas d'un mari de cette nature. D'autant qu'elle ne se réjouissait pas vraiment à la perspective d'un nouveau mariage… Ne pouvait-elle, pour une fois, épouser un homme par amour et non par opportunisme ?

Il semblait que non… trois ans après son arrivée à Daein, l'héritière des Wyndalis épousait un vicomte Daeinite de deux ans son ainé, qui répondait au nom d'Errol de Tanor. Il n'était pas vraiment bel homme, il était même plutôt du genre arrogant, mais il était le seul qui n'ait pas montré d'envie particulière de la dominer dans le cadre familial, et la diplomate n'en demandait pas plus. Et puis, en cherchant un peu, il n'était pas méchant… Il manquait juste d'assurance. Même, Hedwige ne pouvait s'empêcher de ressentir une certaine pitié à son égard, d'autant plus que…

Le vicomte voulait des enfants. Il s'accommodait bon gré mal gré de la première fratrie de sa nouvelle femme, mais il voulait pouvoir élever sa propre progéniture. Au bout de plusieurs mois cependant, il dut bien se rendre à l'évidence. Il n'était pas… disons… Vigoureux.

Le temps passa. Hedwige s'habituait à sa terre d'accueil, le peuple de Nevassa s'habituait à elle, et son mari s'aigrissait de ne pouvoir donner d'enfant à sa femme. Lorsqu'il arrivait à se mettre en condition pour la "satisfaire", le pauvre ne parvenait toujours pas à faire naitre la vie dans son ventre, et il en concevait une grande frustration. Ses relations, déjà strictement "professionnelles", avec sa femme, se dégradaient un peu plus chaque année.
Pour Hedwige, la situation était mitigée. Elle ne voulait pas d'enfant supplémentaire, mais elle se pliait à ses devoirs conjugaux par sens des responsabilités. Elle était cependant aussi rassurée que désolée de ne pas offrir à son mari ce qu'il attendait. Elle souffrait déjà de ne pouvoir passer autant de temps qu'elle le voulait avec ses propres enfants… Elle les regardaient cependant grandir de loin, et elle réussissait à leur ménager une petite demi-heure de son temps chaque jour. A cette occasion, elle discutait avec eux, les conseillaient, mais plu ils grandissaient, plus ils s'éloignaient d'elle.

Mais ce sacrifice n'était pas vain. Depuis qu'elle était entrée en poste à Daein, les relations entre les deux pays s'étaient nettement améliorées. Elle en tirait une grande fierté, tout en gardant conscience qu'elle n'était pas seule actrice de cette paix, ayant beaucoup agit sur les conseils de Sanaki.

Mais les bonnes choses ont une fin, et ceci est un adage que tout le monde connait, peu importe sa culture ou son origine. Une nouvelle menace planait sur le monde, et les résultats de son travail acharné allait en faire les frais.

Un bal. Un bal où tout bascula à Daein. Elle n'y était pas allé, par un heureux concours de circonstances. Elle était tombée malade quelques jours plus tôt, et son médecin avait été intraitable : elle devait rester chez elle et se reposer. Et pourtant…

Le roi Sothe mourut ce jour-là. Et ce fut pour elle le début des ennuis.

Elle avait entendu parler de la famine qui frappait Criméa, mais elle ne pouvait rien y faire. Là, avec l'assassinat de son roi, la haine du peuple Daeinite connut une nouvelle flambée, et l'on recommença à se méfier de l'ambassadrice. Quelques mois plus tard, Sienne était victime de l'attaque du chevalier de la mort et de son armée de damnés. Hedwige rongée par l'inquiétude, Sanaki au bord de la mort, les instances Daeinites voyaient d'un très mauvais œil la présence de cette diplomate qui ne représentait plus personne.
Elle aurait voulu rester et tenter d'arranger les choses. Mais on ne l'écoutaient plus, et maintenant ses supérieurs, à Begnion, lui demandaient de revenir au pays. Elle pensait aussi à ses enfants : elle ne pouvait pas les laisser ainsi, entourés de toute cette haine antisémite. Alors elle se résigna à retourner à Sienne. Au moins avait-elle l'espoir d'y revoir enfin sa sœur en personne. Errol décida de l'accompagner, ne désespérant toujours pas de réussir à fonder une famille. Ce mariage n'avait plus aucun sens, mais Hedwige ne pouvait se soustraire à ses obligations d'épouse, aussi accepta-t-elle qu'il la suive dans son périple.

C'est ainsi que l'ambassadrice de Begnion, après avoir passé sept années à Daein, rentra en sa patrie en bien étrange compagnie, le cœur lourd de son échec, mais déterminée à se rattraper. Les choses ne se termineraient pas ainsi. Il en était hors de question.


Le Joueur.

    Pseudonyme : Mystical Owl Eldritch. J'adopte pour de bon.
    Comment avez-vous connu DoD ? Bah… Admin quoi 'w'
    Quelque chose à corriger ? Seulement les fiches, les CdCs, les rééval...
    Expérience du RP : Plutôt vétérante.
    Avez-vous déjà joué à Fire Emblem ? Si oui, le(s)quel(s) ?  Commencés ou finis ?
Revenir en haut Aller en bas
Maître du Jeu
Maître du Jeu
Créateur de Calamités.
Messages : 53
Classe : Marionnettiste.
Localisation : Partout, mais surtout nulle part.
Dim 29 Juil - 23:52
Maître du Jeu
Style 2.5/2.5
J’ai vraiment besoin de m’étaler ? Ta plume, encore une fois, se métamorphose en fonction du personnage que tu manipules. C’est incroyable. J’ai tout lu, et j’ai adoré tout lire. Ton style est un de mes préférés. ♥️

Langue 1.5/2.5
Je tire ici parce qu’il faut que je tire quelque part ! Tu fais encore et toujours les mêmes fautes d’inattention, des fautes de conjugaison que tu ferais sauter si t’étais moins fainéante et que tu relisais tes textes. N’est-ce pas ? :3

Crédibilité 2/2
Rien à redire, le perso se tient de bout en bout.

Originalité 2/2
Une initiée spirit charmer, âgée, maman, ambassadrice … On n’a pas ! Et un perso créé avec des liens de base avec un autre perso, je trouve ça toujours un peu plus piquant. J’aime bien.

Physique 2/2
ENCORE. DONNE ENCORE. C’est beau, c’est bien. C’est pas prétentieux, c’est parfait.

Mental 2/2
Encore ? Donne encore ? C’est précis, c’est clair, c’est net.

Alors, je sais que tu attends la note finale, que tu attends cette fameuse note … La note histoire, que je ne mets quasiment jamais à 7/7 … Parce qu’il y a toujours un truc qui me fait chier, qui me rebute, que je trouve nul …
Le suspense est total …
Je vais donc commencer par les commentaires !

C’est une histoire fournie, bien expliquée, précise, où on sait exactement tout ce qui se passe dans sa vie. On sait d’où viennent ses pouvoirs, ce qu’elle a fait pour y arriver, ce qui l’emmène à ça, on sait littéralement tout. Tu n’as omis aucun détail et pourtant tu as fait une histoire fluide et facile à lire. Pauvre mari, d’ailleurs. Pauvre vieux. Il n’aura pas d’enfant.
Mais il aura la fierté de dire que sa femme a obtenu 7/7 à la note histoire.

Je te valide donc avec un niveau final de 19/20 ! Félicitations, encore une super super fiche que tu me donnes là.

Amuse-toi énormément avec ce personnage ET VIVEMENT NOTRE RP !
Revenir en haut Aller en bas
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Fire Emblem — Dawn of Destiny :: Administration :: Présentations :: Présentations Validées :: Beorc-
Sauter vers: