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Kerorian Daeroth, le Redeye

Kerorian
Kerorian
Admin. Casseur de dents stoïque.
Messages : 316
Age : 29
Classe : Héros
Localisation : Errant
Mer 11 Juil - 19:03
Kerorian
Kerorian Daeroth

Kerorian Daeroth, le Redeye HT7MPco
    NOM : Daeroth
    PRÉNOM : Kerorian
    SURNOM : Redeye
    ÂGE : 24 ans
    SEXE : Masculin
    RACE : Beorc
    PEUPLE/CLASSE : Héros
    PAYS D'ORIGINE : Daein

Psychologie.

Kerorian n'est pas un homme difficile à comprendre. Il est cru, direct et franc. Il cherche encore une raison à ses actions, un chemin à prendre, mais il sait déjà qu'il passera par des rivières de sang.
Oui, le Rôdeur ne vit que pour la bataille et ne manque pas de le faire comprendre en quelques mots, s'il le faut blessants, car se battre ne lui suffira pas. Son obsession de la puissance et du besoin de s'améliorer a été aggravé par l'influence de son épée maudite, se nourrissant des âmes de ses victimes, elle pousse son porteur à s'épanouir dans le carnage. Pendant longtemps, elle le troublait, et avait même contrôlé le Redeye à une époque, mais aujourd'hui Kerorian est seul maître de son corps...mais le mal a été fait.
Il estime que combattre est son seul véritable talent, et sa seule raison d'être. Pour se sentir vivant, il doit surpasser un adversaire plus fort que lui, mais à mesure que le guerrier parcourt le monde et se renforce, cette quête devient de plus en plus difficile. Les rivaux dignes de ce nom se font extrêmement rares, et le menu fretin ne l'intéresse pas, la quantité ne pouvant jamais égaler la qualité à ses yeux.

Autrefois gentil, compatissant et même timide, Kerorian est désormais ce qu'on appelle communément "un monstre". Il ne ressent aucune peur, douleur ou pitié, et si les faibles n'attirent pas son attention il ne lèvera pas le petit doigt pour eux et ne se gênera pas pour les piétiner, métaphoriquement ou non, s'ils sont sur son passage. Ce que font les autres ne le regardent pas, que ce soit en bien ou en mal, seul son propre destin l'intéresse.
D'un naturel solitaire, les choses ne se sont pas améliorées avec le temps. Kerorian n'a plus peur de la foule, mais l'abhorre. Sa patience est devenue impulsivité, et sa discipline s'est changée en une arrogance justifiée. Il use des mots comme de sa monstrueuse épée, cherchant à toucher là où ça fait mal en un minimum de temps, lui conférant une allure très laconique, sarcastique même, pour ne pas dire caustique dans certains cas. D'autant que moins il fréquente les gens, mieux il se porte. Il déteste également parler de lui ou de son passé.

Toutefois, ce colosse sanguinaire affiche plusieurs traits assez inattendus. Très "brut", il est exceptionnellement honnête, ne cherchant pas à se cacher derrières des formulations compliquées ou à déformer la vérité, et par cette même honnêteté se montre étrangement loyal...à qui saura la gagner. En revanche, il est très rancunier et ne pardonne pas à ceux qui le trahissent.
Il aime les combats de front, et ne s'abaissera jamais à poignarder quelqu'un par surprise. De plus, méprisant toute forme de vie qui ne soit pas capable de l'affronter, le Rôdeur se montre...équitable, jugeant chaque individu sur ses capacités plutôt que ses origines ou sa nature, même s'il possède évidemment des préjugés, en particulier sur les nobles et les mages, qu'il considère comme des larves bipèdes.
En plus de sa franchise, Kerorian est d'une nature extrêmement curieuse, bien qu'il n'ait guère plus l'occasion de la satisfaire depuis quelques années. C'était également un grand amateur d'Histoire, de dessin qu'il n'a plus non plus le temps de pratiquer et de poésie.
Il est également incorruptible, sa volonté inflexible et son absence totale d'intérêt pour autre chose que sa soif de pouvoir qu'il assouvira par ses propres moyens le rendent impossible à soudoyer d'une manière ou d'une autre.

Cependant, derrière ses grands airs de bête sauvage invulnérable se cache un homme déchiré par un profond conflit. Le jeune garçon, innocent et généreux qu'il était autrefois est encore là, quelque part, et se bat contre le démon qui gronde dans son coeur, sans qu'il ne parvienne à déterminer si ce démon est sa véritable nature ou un poison insidieux glissé ici par sa lame damnée. Il se souvient de ses joies et ses malheurs, du plaisir à se sentir "chez soi" avec une famille et des amis comme de l'horrible souffrance - qui refuse encore de disparaître - lorsqu'il les perdit.
Il est instable, de par sa lutte contre son épée qui cherche continuellement à le dominer, et de par son conflit avec lui-même qui ne sait pas quelle route choisir. Alors il enfouit ses sentiments, les dissimule profondément sous des plaques de muscles, de rage et d'acier, et évite autant que possible la proximité de ses semblables pour fuir les tentations et les souvenirs pénibles...
S'il est franc et direct, le prendre au dépourvu en l'amenant à affronter ses sentiments le plonge dans une violente confusion qui peut le voir tourner en rond et faire preuve de mauvaise foi, voire à se mentir lui-même...ou à l'inciter à laisser libre cours à la fureur démente qu'il garde enchaînée avec les restes de sa bonté.


Physiologie.

Si quelqu'un peut vous mettre à l'aise, ce n'est pas du tout Kerorian. Taillé comme un ours avec son mètre quatre-vingt-treize pour cent-treize bon kilos, il n'est pas là pour vous faire des câlins tout doux. Large d'épaule, caparaçonné de muscles de la tête aux pieds, les traits anguleux de son visage aux expressions dures n'arrangeront rien. Il a la peau sèche, tannée par les aventures, la fatigue et le soleil comme un cuir et porte d'innombrables cicatrices sur tout le corps, allant de la griffe superficielle à la blessure qui aurait du être mortelle. La plus visible est la grande balafre qui lui traverse l'oeil droite et lui a ôté la vision.
Ses yeux d'ailleurs, deux rubis qui semblent parfois luire comme des braises, solidement accrochés sous ses sourcils constamment froncés dans une grimace hostile. Son regard semble constamment juger les gens, évaluer leur force, leur intégrité et chercher une faille, comme le ferait un prédateur à l'affût, et le Rôdeur ne fait absolument rien pour le dissimuler, bien au contraire.
Mais le plus étonnant est sûrement sa chevelure, devenue avec le temps une véritable crinière farouche qu'il laisse courir sur sa nuque et ses épaules, jusqu'au milieu de son dos, elle est caractérisée par sa double coloration naturelle. Des mèches rouges et noires s'alternent, s'entremêlent, changent de couleur selon leur longueur et lui confèrent une apparence inimitable une fois associées à ses airs glacials.
Car en plus d'être cruellement laconique, le Redeye possède peu d'expressions faciales. Cela au moins n'a pas changé avec le temps, mais ses traits semblent constamment figés dans une colère noire, ne laissant que très rarement et superficiellement place à la circonspection lorsque les événements prennent une tournure inattendue qui ne trouvera pas une réponse simple par les armes.

Maintenant, pourquoi le guerrier semble inarrêtable, même si vous disposiez d'une armée ? Parce que des colosses bardés de muscles et aux airs revêches, on peut en trouver partout. Il porte une imposante armure d'acier, le couvrant presque intégralement des pieds jusqu'aux épaules, qui le ralentit considérablement mais ne réduit en rien la menace qu'il représente. Une vieille cape usée par de longs voyages en toutes sortes de lieux lui donne un air un peu fantomatique qui n'arrange rien, et la large épée bâtarde - qu'il nomme Zwei, et qui fut autrefois une épée à deux mains et son arme de prédilection avant d'être brisée et racourcie - et cette lourde hache à une main qui pendent à sa ceinture ne donnent pas envie de lui adresser la parole...
Mais une fois encore, tout ça, on peut le trouver dans n'importe quel pays. Des géants caparaçonnés et armés jusqu'aux dents, ce n'est pas rare, qu'il s'agisse de bandits sans scrupules ou de rigoureux généraux. Alors qu'est-ce qui peut bien le rendre à ce point unique et dangereux ?
Son épée maudite, la Dragonslayer. Une arme colossale, encore plus grande, large et lourde que lui dont il ne se sépare jamais, et qui ressemble à un énorme bloc de fer noirci par le sang qui a séché dessus au cours de siècles de massacres dont émane une aura malveillante. un homme normal, même aussi robuste que lui, pourrait à peine marcher avec, et n'envisagerait même pas d'essayer de s'en servir, même avec de l'aide...
Pourtant Kerorian le fait, seul. Il la manie comme un guerrier manierait l'espadon et frappe avec la violence d'un ouragan, car avide de sang, l'épée maléfique ne fait pas qu'inciter son porteur à la violence aveugle, elle lui confère également les moyens de le faire en lui octroyant une force démesurée. Elle porte des entailles et bosses de partout et semble relativement peu aiguisée, mais nul ne remettrait en cause le potentiel destructeur qu'elle offre au Rôdeur qui n'hésite pas à s'en servir.


Biographie.

Tout commença dans de hautes montagnes, à Daein. Dans un petit village miteux dont personne ne se souvient le nom, où la vie était misérable et difficile. Un enfant naquit, coûtant la vie à sa mère et s'attirant la fureur de son père. A peine né, il allait déjà mourir...mais sa chance en décida autrement.
Un aventurier, amateur d'exploration le trouva et l'arracha au funeste sort qui l'attendait sans autre explication. Il avait été mercenaire, et ne craignait pas le combat, contrairement au père du futur Rôdeur qui préféra oublier la perte de son inutile femme dans l'alcool et le laissa partir avec l'enfant.
Mais le voyageur ne l'éleva pas. Il savait via les rumeurs qu'un vieil ermite vivait, dans une sorte de petit temple plus haut dans la montagne. Le mercenaire lui confia l'enfant, et le vieillard n'eut pas le coeur de refuser, car cela aurait signifié abandonner le nouveau-né à la mort.
Du jour au lendemain, l'ancêtre se retrouva avec le seul adversaire qu'il n'avait jamais rencontré : Un petit-fils et héritier, qu'il lui faudrait lui-même éduquer et élever, loin de la folie des hommes, de leurs haines et de leur cupidité.

Et le petit garçon fut un bon élève. Robuste, courageux et intensément curieux, il grandit en se passionnant chaque année un peu plus pour les histoires, fussent-elle de chevaliers, de dragons ou de simples légendes à propos de terres dont nul ne saurait confirmer l'existence. Dès qu'il fut en mesure de marcher sans tomber tous les trois, son grand-père adoptif le forma à l'épée et au combat à main nue, convaincu que le pouvoir et la discipline devaient aller de pair.
Le "petit Redeye", comme aimait à l'appeler le vieillard, était promis à un bel avenir un jour. Sa carrure s'étirant toujours plus, il se spécialisa bien vite dans les épées à deux mains et faisait preuve de candeur et d'un fort sentiment de justice. Ne rencontrant jamais personne, si ce n'est quelques paisibles voyageurs souhaitant un refuge contre le froid ou la pluie le temps d'une nuit ou deux, et qui venaient apporter des nouvelles du monde et égayer le jeune homme de récits que même son sage grand-père ignorait, Kerorian grandit en affermissant sa volonté de lutter pour ceux qui ne pouvaient le faire.
Il lui apprit aussi la philosophie, et lui donna le goût des arts et de la poésie, et lui apprit à jouer au régicide sur un vieux plateau de bois qu'un voyageur avait un jour laissé, mais le garçon se plaignait de perdre tout le temps même s'il ne refusait jamais une partie.
L'ermite sentait toutefois au fond de lui qu'une ombre planait sur son cher apprenti, mais préférait observer les progrès du garçon qui devenait toujours plus gentil, tout en craignant le jour où il le laisserait partir. Lui qui était si sensible, si innocent, comment répondrait-il à la dure cruauté du monde ?

Une terrible réponse se dessina lorsqu'un jour où le ciel était clair et où le Redeye rêvait de plus en plus d'aller voir le monde de ses propres yeux. Un mercenaire vieillissant vint toquer à leur porte, ses yeux semblaient briller d'une étrange malice. L'ermite le reconnut immédiatement, c'était lui-même, quelques quinze années plutôt, qui avait déposé la plus belle épreuve de sa vie dans ses bras. Aujourd'hui, il semblait pouvoir la lui reprendre...ou alors convoitait-il autre chose. Remontait-il à cause de la fin de la deuxième grande guerre, fuyant la justice des Hommes ou celle de la Déesse ?
Quoiqu'il en soit, immédiatement révolté par le manque de respect de l'étranger lorsqu'il ordonna à son grand-père de le suivre, Kerorian défia l'aventurier. Cela n'inspirait rien de bon au vieillard, mais c'était l'heure pour son héritier de faire ses armes et il le laissa se battre pour sa version de la justice.
Ce n'était encore qu'un enfant à ses yeux, même s'il devait déjà se tordre le cou pour le regarder quand il lui parlait, et l'homme en face lui avait beau être vieux, c'était un guerrier expérimenté et animé par quelque folie. Un véritable danger rôdait ce jour-là, bien plus dangereux que la grande épée à deux mains du mercenaire.
Mais Kerorian aussi jouait de l'espadon, et compensait son manque d'expérience par le fait de manier les armes depuis qu'il savait fermer les poings. Son adversaire était plus adroit, mais le Redeye possédait le physique d'un fauve, vif et puissant, et avait l'allonge pour lui grâce à sa grande taille. Il cueillit la victoire comme un fruit au sommet de l'arbre.

Il surprit par la suite deux fois son mentor, d'abord en allant creuser une tombe, plus loin dans les montagnes, à son adversaire mais récupéra son épée, comme un souvenir de ce premier sang, puis en affirmant vouloir parcourir Tellius pour écrire sa propre histoire. Kerorian se savait désormais capable d'affronter les dangers, et voulait à la fois se mettre à l'épreuve et enfin servir ceux qui en avaient besoin.
Le vieil ermite s'étonna que ce meurtre ne trouble pas son petit-fils, renforçant au contraire sa résolution, mais ne trouva rien à lui répondre que quelques vœux de courage et de chance, et le jeune homme le remercia pour tout ce qu'il avait fait pour lui, sachant qu'il aurait toujours là un foyer où rentrait si les vicissitudes de l'Humanité lui pesaient trop.

Plusieurs années s'écoulèrent, et le jeune Rôdeur explora alors un continent où tout était en mouvement. Les peuples venaient d'enterrer la hache de guerre, et tous essayaient de travailler à reconstruire les nations, sans plus se juger par la foi ou l'espèce. Kerorian était véritablement fasciné par les Laguz, ou les titanesques bâtiments des grandes villes, même s'il n'osait pas s'en approcher, se découvrant dangereusement agoraphobe, mais c'était un monde qui lui plaisait, où sa générosité et son dévouement désintéressé lui valurent beaucoup d'amitiés, tant et si bien qu'il finit par se qualifier lui-même avec une légère dérision de "mercenaire bénévole".
Il aidait quiconque en avait besoin, offrant la solidité de ses bras aux champs ou son art de l'épée pour disperser les bandits, ne semblant rien craindre d'autre qu'une foule épaisse ou un tête-à-tête avec le sexe faible, car lui qui rêvait d'idéaux nobles, d'esprit chevaleresque et de galanterie pure et sincère craignait toujours d'avoir l'air...bizarre, que ses mots soient compris de travers et d'offenser les demoiselles, quand bien même il était le plus doux des hommes.

Mais lorsqu'il approchait de sa dix-neuvième année et qu'il rôdait près de ses chères montagnes natales, dont le silence, le climat frais et l'air pur lui manquaient, il rencontra un marchand ambulant paniqué. Sa fille unique avait été enlevée par des bandits, qui lui imposaient une rançon exorbitante sous peine de lui faire subir les pires sorts imaginables. Ni une ni deux, Kerorian vola à son secours, ne craignant ni les armes ni le nombre dans l'insouciance de sa jeunesse, convaincu que le Juste triompherait toujours de toute façon.
La vraie surprise fut d'apprendre que le marchand était une vieille connaissance de son grand-père qu'il n'avait cependant pas vu depuis au moins vingt-ans, et qu'il lui rendait justement visite lorsque les malandrins les avaient attaqués. Bien sûr, le Rôdeur trouva une occasion parfaite pour retourner voir son maître et sa seule famille tout en assurant la protection du père et sa fille, fille qui paraissait d'ailleurs le trouver à son goût pour sa plus grande gêne. Taciturne de nature, il n'osa quasiment pas parler du voyage tandis que la demoiselle essayait d'en savoir plus sur son courageux sauveur.
Hélas, leur destination ne fut pas aussi tranquille qu'ils l'espéraient. Le vieux temple dans lequel il avait grandi avait été incendié, saccagé, et aucune trace de son mentor. Cependant, des traces aussi flagrantes que le nez au milieu de la figure pour quelqu'un habitué à errer dans les montagnes indiquaient le passage de nombreux individus. Le message était clair, quelqu'un était venu finir le travail du mercenaire, et pour la première fois, Kerorian éprouva une véritable colère.

Il remonta la piste, finissant par traverser un petit village miteux peuplé de pitoyables hères, farouches comme des biches, qui se calfeutrèrent derrière leurs portes vermoulues en le voyant arriver, un désir de vengeance sur le visage et une lourde épée sur le dos. En claquant des dents, ils lui apprirent qu'ils avaient vu une troupe armée remonter plus loin dans les montagnes en transportant un vieil homme mal en point. Le Rôdeur ne s'en pressa que plus encore.
Après un moment encore à remonter les traces, il découvrit un véritable fortin. Du moins, une ébauche de fortin, construit tant bien que mal avec les ressources locales, mais avec négligence, peu de conviction, ou beaucoup d'incompétence car il pouvait déjà voir des ouvertures...ou alors il était vraiment au stade "prototype".
Quoiqu'il en soit, il attendit la nuit pour s'y infiltrer, comptant sur sa cape sombre pour rendre plus discrète sa grande carrure, assomma les quelques gardes et sentinelles qu'il ne pouvait contourner, et parvint à retrouver son grand-père, dans un état de fatigue avancée et le délivra avant de s'enfuir avec, mais il avait pris trop de temps. Sa présence avait été découverte, et la chasse fut donnée quelques secondes seulement après qu'il eut quitté le fortin.
Portant le frêle vieillard pour pouvoir courir, ils s'enfuirent jusqu'à un plateau rocheux. Mais c'était la fin de la course pour eux, il leur faudrait se battre ou sauter dans le vide. Le Rôdeur opta pour la première option, et lorsque les fantassins de l'étrange groupe de la montagne les rejoignirent, il leur apprit la peur.
Devenu un véritable homme et non plus un "presque-enfant", Kerorian avait beaucoup gagné, tant en force qu'en adresse et sa puissante Zweihander fracassa armures et os avec une égale aisance, balayant parfois deux à trois hommes d'un seul balayage, et même s'il se battit seul contre tous, il procéda à un véritable massacre.

Les survivants commencèrent à prendre peur, n'osant pas approcher de cet enragé qui découpait dans le tas sans relâche et le chef de la bande se manifesta, hautain, sournois et profondément malveillant...mais n'était pas le genre à se salir les mains. Contrairement à son bras droit qui répondait au nom de Stanpar, un véritable colosse, un titan même qui le dépassait lui plusieurs fois de la tête et des épaules, bardé d'une monstrueuse armure et portant une épée noire aussi massive que lui, dont la seule vue provoqua un sentiment étrange chez le Rôdeur. Lui, allait se battre.
Mais il chargea en premier lieux ses propres alliés, avec la permission de son chef, et découpa les corps avec une aisance qui ridiculisait totalement la force du jeune Redeye qui fut choqué d'un tel spectacle, si bien qu'il engagea lui-même les hostilités et s'interposa avec le titan pour sauver ceux qu'il décimait en personne quelques instants plus tôt, même s'il savait ne pas être à la hauteur.
Et le combat fut terrible. Il avait toujours eu l'avantage de la force pure et de l'allonge grâce à son gabarit et sa lame, mais ce Stanpar l'écrasait totalement. D'un seul coup, il le faisait voltiger sur plusieurs mètres et chaque attaque manquait de très peu d'être la dernière, tandis que sa Zweihander peinait à entamer sa cuirasse. Au cours de la bataille, il dut parer une puissante attaque, qui malgré sa parade failli lui couper le bras en traversant son gantelet et brisant son espadon.
Le voyant à terre et sa lame cassée, le colosse pêcha par orgueil et pensa pouvoir le négliger pour s'intéresser au vieillard, leur objectif. Kerorian ne l'entendit cependant pas de cette oreille, et parvint à faire tomber le géant avec l'énergie du désespoir, s'emparant de son épée démesurée et la brandissant lorsqu'une force folle l'envahit et exécuta le titan dont l'armure se révéla inutile face à la terrible Tueuse-de-Dragons.
A bout de forces et grièvement blessé, le Rôdeur tourna de l'oeil quelques instants après que son ennemi eut rendu son dernier souffle, ignorant qu'il venait de sceller son propre destin.

Lorsqu'il se réveilla, la bande avait été démantelée. Leur chef les avait trahi, sacrifié comme du bétail pour une obscure folie du grand Stanpar qui avait succombé. La troupe venait à la fois de perdre son champion et bourreau, et son unité, si bien que ses membres firent payer à leur patron son manque de compassion et aidèrent à soigner le jeune Kerorian, qui s'était immédiatement précipité à leur aide alors même qu'il était leur ennemi.
Il put échanger quelques mots avec son vieux maître durant sa convalescence, se sentant coupable de ce qui était arrivé, mais le vieillard le rassura. Pour sa part, cette expérience était juste un changement de rythme, une incitation à bouger pour voir de nouveaux paysage, et s'intéressait plutôt au vécu de son cher petit-fils qui ne manqua pas de lui raconter en détail ses aventures, se montrant loquace pour la première fois depuis très longtemps.
Quand l'heure des adieux sonna, le vieillard partit retrouver sa voie, comme il encourageait son propre disciple à le faire. Kerorian en avait bien l'intention, mais quelque chose attira alors son attention. En fouillant un peu dans le camp, il découvrit la colossale épée noire, avec laquelle il avait vaincu Stanpar et qui avait brisé sa Zweihander. Il éprouvait...une étrange attirance pour cette arme au pouvoir sans égal. Elle était la plus grande et la plus puissante lame qu'il ait jamais vu, et était probablement une des plus redoutable que le monde ait connu. S'il parvenait à la manier, à la maîtriser, alors il serait...invincible.
Séduit, le Rôdeur s'empara de la sinistre lame, ne découvrant que trop tard qu'elle était une buveuse d'âme et rongerait son esprit jusqu'à la fin de ses jours.

Il passera des mois, des années même à se croire en plein délire, entendant des voix qui n'existaient pas ou remarquant des choses que nul ne voyait. Il se sentait également plus irascible, plus enclin à la violence, l'un des esprits dominant de l'arme ne cessant de lui parler, d'essayer de l'attirer vers le gouffre pour qu'il devienne le pantin de la Dragonslayer, mais le Rôdeur était une sacrée tête de mule.
Kerorian fit reforger son épée habituelle, la grande lame noire étant de toute façon bien trop lourde pour lui, mais ne put la restaurer sous sa forme originelle. Depuis, elle a la forme d'une bâtarde qu'il appelle Zwei et la manie avec une aisance mortelle.
Sa vie bascula vraiment le jour où il intercepta un petit garçon aux cheveux verts qui tenta de lui faire les poches. Il le brandit alors à bout de bras et chercha à retrouver la personne qui en avait la charge, il fit alors la connaissance d'une jeune chanteuse Criméanne minuscule aux cheveux verts et aussi douce d'allure que timide. Elle se proposa alors de le remercier en lui offrant un repas, ce qu'il accepta...à condition de le payer lui-même, ne pouvant se résoudre par galanterie à se faire inviter par une fille.
Ce qui n'était pas prévu, c'est qu'un généreux inconnu leur offre à boire. Ni l'un ni l'autre n'avaient alors connu l'alcool, et ils découvrirent ensemble qu'ils ne le tenaient pas du tout, ainsi que bien d'autres choses alors que des murmures pernicieux guidèrent les mains du Rôdeur dans le couvert de la nuit...

Au réveil, ce fut la catastrophe. La barde était déroutée, et le Redeye au bord de l'explosion. Lui qui se voulait noble, galant, digne et tout le bouzin venait...de se livrer à la débauche, avec une inconnue qui semblait aussi gênée que lui par la nuit passée, tout ça sous le coup de l'alcool. Mais il comprit alors que l'épée noire était bien plus vicieuse qu'il ne le croyait, et pouvait être redoutablement subtile.
Ne sachant pas comment réagir, il s'imagina tomber amoureux de la première femme qu'il eut vraiment connu, mais elle le rejeta bien évidemment. Ils auraient pu en rester là, se raisonner, et se dire que, au pire, c'était une soirée sympa malgré tout...mais le Rôdeur n'était pas prêt. Ni à affronter ses sentiments ou sa culpabilité, ni l'échec et le rejet.
Il reporta sa frustration et son dégoût sur sa lame, qu'il tenait - à plus ou moins juste titre - de cette triste aventure et la jeta par la fenêtre avant de se défenestrer du premier étage, abandonnant dans sa précipitation sa précieuse Zwei avant de s'enfuir, incapable de rester ici.

Les mois qui suivirent furent extrêmement difficiles, l'absence de son épée bâtarde le rendait vulnérable...et lui rappelait constamment ce dont il était coupable. Lui qui était fier et franc se sentait désormais comme un criminel, et sa volonté s'effrita, offrant chaque jour un peu plus une porte d''entrée à la malice de la buveuse d'âme. Il fit de son mieux pour poursuivre ses bonnes actions, cherchant une forme de pardon par ce biais, sans jamais la trouver.
La situation dégénéra vraiment au dernier degré lorsqu'un jour, à errer dans les bois, s'inquiétant à la fois de la fatigue qui ne le lâchait plus alors qu'il ne différenciait plus les voix dans sa tête de celles qui s'adressaient réellement à lui, il rencontra à nouveau Liyu, et Alan, un fugitif qui espérait juste vivre en paix avec ses enfants, des Marqués, et qu'il avait rencontré quelques temps plus tôt et lui avait suggéré de vivre à Hatary, le désert où nul ne viendrait le chercher.
Il fut particulièrement stupéfait, et merveilleusement enchanté quand la barde lui rendit Zwei. Malgré ce qu'il avait fait, et que l'épée était horriblement lourde, elle l'avait conservée en espérant un jour le revoir et la lui rendre. C'était...un geste d'une très grande portée pour lui, qui lui redonnait espoir en lui, en elle, et en ce qu'ils pourraient faire. Peut-être pas un couple, mais si elle était suffisamment gentille pour le pardonner...alors il pourrait s'excuser, et peut-être pourraient-ils devenir amis ? Il la fantasmait un peu comme une "petite princesse de la campagne", certes, mais appréciait sa gentillesse.

Et puis pouf. Une bande de détraqués tombèrent littéralement de nulle part droit dans leur face, dont un morveux insupportable - deux lorsqu'elle ramena un pickpocket par la suite - une rouquine hystérique et une magicienne adepte des sorts chaotique provoquant un bordel innommable à chaque fois qu'elle ouvrait la bouche. Argh !
Kira, Gael et Kerowyn leur apprirent qu'ils étaient leurs...enfants venus du futur, à tous les trois, futur qui avait été ravagé par un Kerorian devenu fou, comme possédé par son épée noire - épée qu'il trimballait déjà, et qui failli déclencher une terrible bagarre avec les rejetons du warp - et...et qu'accessoirement, ils leur apprirent que Liyu était enceinte. De lui. Aie.
Là, c'était la mouise. Mais le Rôdeur n'avait pas l'intention de fuir à nouveau, il s'en était trop voulu la dernière fois. Il leur suggéra d'emporter Liyu jusqu'à Hatary pour la mettre à l'abri, tandis qu'il chercherait un endroit plus vivable. Cette fois, il était prêt à faire face à ses responsabilités, et d'avoir à nouveau le poids rassurant de Zwei contre sa hanche l'encourageait dans cette voie.

Mais les choses n'étaient pas si simples...la Dragonslayer continua à saper d'une façon toujours plus pernicieuse sa détermination. Durant des semaines, des mois entiers, travaillant avec une infinie minutie, elle découragea petit à petit Kerorian, lui soufflant à la fois des idées qu'il pensait trouver lui-même et en même temps l'amenait à se convaincre qu'aucune solution n'était possible.
Il finit par cheminer jusqu'à Esberg, un village, perdu très loin dans les montagnes de l'Est. Il lui fallut des jours de marches entiers dans la montagne pour y parvenir, trouvant sur la route des bandits sournois, une auberge abandonnée depuis longtemps et un cimetière dont les pierres fendues ne portaient que des noms effacées par le temps.
Son épée lui porta le coup de grâce lorsqu'il atteignit Esberg, destination de tous les espoirs...et qui n'était qu'un village ravagé depuis des décennies. Les bâtiments avaient été brûlés, démolis, la terre paraissait encore sombre là où il devinait que des dizaines d'innocents sans défense avaient été égorgés. De vieilles chaînes rouillées pendaient encore mollement à certaines branches ou poutres, et l'anneau qu'elles formaient ne laissait aucun doute quand à l'usage qu'on en avait fait.
Il fut alors persuadé que la guerre était universelle, et que le malheur finirait tôt ou tard par frapper ses proches, peu importe où ils iraient se cacher. Alors le Rôdeur se résolut, la mort dans l'âme, à leur accorder lui-même une mort rapide et indolore, avant que des brutes tristement humaines ne viennent faire de leur vie un enfer.

Des semaines durant, il rumina, abattu, dégoûté de la vie et de sa sinistre résolution, mais quand il retrouva enfin ses compagnons au village du désert...il n'eut pas le courage de passer immédiatement à l'acte. Après tout, qu'il les tue ce soir-là, ou le lendemain, quelle différence ? C'était la dernière fois que le Rôdeur aurait l'occasion de parler avec eux, autant en profiter.
Ce qu'il n'avait pas prévu, c'est que ceux qui voulaient sa mort - puisqu'ils connaissaient une autre version de lui qui avait ruiné leur monde, dans le futur - viennent le soutenir, le réconforter même et lui faire penser qu'il y avait moyen d'affronter leur destin. Kerorian commençait à reprendre confiance en lui-même, se disant que si des malfrats étaient assez fous pour venir jusqu'ici, il n'aurait qu'à les chasser à grand coup d'épée. Kerowyn, sa fille du futur, fut particulièrement décisive de ce côté-là.
Fort d'une nouvelle - et bien meilleure ! - résolution, le Rôdeur entreprit d'aller en parler à Liyu, pour lui annoncer qu'il resterait avec eux cette fois et ferait de son mieux pour être un bon compagnon pour elle...et un bon père pour leur fille à naître. Mais il découvrit alors Drake, un esprit qui avait été manifesté par un des sorts abominables et aléatoires de Kira, ce même esprit qui lui murmurait insanités et perversions du matin au soir, en train de tourner autour de la barde.
Lui, il allait se le faire. Une rage folle l'envahit, et il se jura ne pas ranger sa lame noire avant d'avoir mis en pièce ce petit salopard.

Sauf que le petit salopard courait vite, et alla trouver refuge derrière Alan, le seul homme à peu près capable de retenir le puissant Rôdeur...mais il n'était pas prêt, et pensant frapper Drake, Kerorian envoya à la place au tapis le bretteur et raviva les peurs les plus profondes des enfants du futur.
Dérouté par cette folie qui venait de le gagner, horrifié par son acte, et désormais chassé par les siens, le Rôdeur dut quitter les lieux. Il essaya d'expliquer ce qui s'était passé, même si lui même n'en était pas sûr, et Gael, le fils du futur d'Alan, lui trancha alors un oeil. Contraint la fuite, ne pouvant se résoudre à un nouveau crime, Kerorian disparut dans la nuit, et se retrouva plus seul et misérable que jamais.
Sa volonté réduite en miettes, il succomba rapidement aux véritables murmures de la Dragonslayer. Drake n'était qu'un pantin, une façade grossière et voyante pour attirer son attention, alors que la buveuse d'âme travaillait en profondeur pour faire du guerrier son esclave. Et seul, sans espoir, et infiniment coupable, le Rôdeur n'avait ni la force ni le courage de résister à son oppression permanente.

Ses journées devinrent floues et ses pensées confuses. Il avait des absences, qui semblaient devenir de plus en plus longues, et parfois il revenait à lui couvert d'un sang dont il ne connaissait pas l'origine. Après sa rencontre avec Liyu et Alan dans la forêt, il s'était procuré une armure pour compenser sa lenteur...mais celle-ci était cabossée et fêlée. Il livrait des combats dont il n'avait aucun souvenir, et ça lui minait encore plus le moral, alors que son épée gagnait en puissance.
Il erra, des mois durant, en n'ayant plus aucun goût pour rien, jusqu'à ce que ses pas le ramènent à Hatary. Son étrange chance fit en sorte qu'il réapparut dans ce village qui le haïssait alors que Liyu allait donner la vie, et en rencontrant Alan - qu'il pensait avoir tué - et Kwendal - la femme d'Alan, qui lui avait dit qu'elle était morte - le pauvre Redeye comprit avoir complètement perdu l'esprit et ne chercha même pas à comprendre.
En fait, il était à bout. Lorsque Liyu, même si ce n'était qu'un mirage, ou un rêve, ordonna à ce qu'on dépose les armes et le laisse venir, Kerorian ne se posa aucune question. C'était bon d'être accepté quelque part, en particulier par elle, et il regretta profondément ses choix, ses actes et ses erreurs, et fit de son mieux pour profiter de son délicieux délire.
Sauf qu'il n'était pas en plein délire, et après quelques jours à être soigné - il découvrit à la même occasion qu'il n'avait plus vraiment conscience ni de la douleur ni de la fatigue - et se reposer, Kerorian réalisa que c'était vrai. Malgré toutes ses erreurs, on lui laissait encore une chance, encore une, et il pouvait la saisir. Liyu avait besoin de soutien, leur petite fille - nommée Louka - avait besoin d'un père, et le guerrier retrouva peu à peu son ancienne détermination et son courage, et commença à remonter la pente.
La route était longue, mais il était tenace. Il passa le plus clair de son temps à reprendre le contrôle en luttant contre le maléfice qui le rongeait. Avec le temps, il finit par trouver même le courage d'aller chercher la barde, lui déclarer ses sentiments en bonne et due forme, et fut enchanté au-delà de ce que les mots peuvent exprimer lorsqu'elle les lui retourna. Ils s'étreignirent longtemps cette nuit là, et dans les jours qui suivirent, le Rôdeur ramena femme et enfant à Daein, dans une petite bicoque un peu en ruine, mais qui serait désormais leur foyer, à eux, leur maison.

Par la suite, il osa même aller à Nevassa, la capitale de sa patrie, pour gagner quelques sous qui seraient les bienvenus et alla combattre dans une arène. Ce n'était pas très glorieux, mais c'était un moyen de se remplir les poches rapidement tout en tempérant l'appétit ignoble qui lui tordait constamment les entrailles.
Ce à quoi il ne s'attendait pas, c'était que sa force et son habilité tempérée, comme indifférente à son environnement, attire l'attention d'une jeune noble nommée Pandora de Cendrefer. Une sacrée peigne-cul selon lui, elle voulait l'engager en tant que garde du corps et il lui répondit tout d'abord d'aller se gratter.
Cela dit, la fillette avait de la suite dans les idées, et se montra persévérante et persuasive, si bien qu'il finit par accepter. Un revenu régulier, avec une sacrée paye, pour quelqu'un qui pouvait en avoir réellement besoin n'était pas pour lui déplaire, car il s'avéra que "Pando" était une Marquée et que son beau-père convoitait les titres et terres de sa mère gravement malade. Elle craignait qu'il ne la fasse assassiner, ou quelque chose du genre, à la moindre occasion, pour devenir seul héritier.
C'était une raison suffisante pour veiller sur elle, d'autant qu'elle se montra étonnamment généreuse. Elle leur offrit même une "petite maison" dont sa famille n'avait pas l'usage, à Nevassa, où Liyu et Louka purent s'installer confortablement, bien qu'il y eut quelques tensions dans le couple, comme Kerorian passait littéralement vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec Pandora, dont les impressionnantes protubérances mammaires semblaient rendre très jalouse la barde Criméanne.

Jusque là, tout aurait pu bien se passer...mais le Rôdeur avait beaucoup d'ennemis chez les gens de petite vertu, ce genre de personnes trop lâches pour venir l'affronter lui. Alors ils s'en prirent à Liyu, la kidnappant et torturant, lui infligeant d'atroces humiliations dont elle ne se remit jamais durant plus d'une semaine, avant qu'il ne parvienne enfin à la retrouver...mais le mal avait été fait.
Elle voulu quitter le pays sur l'heure, ce qu'il ne pouvait pas lui reprocher...mais lui n'osa pas la suivre. Une nouvelle fois, il avait été la cause du malheur de ses proches, du malheur de Liyu. Depuis qu'il l'avait rencontré, la pauvre femme n'avait connu que des misères. Le Rôdeur pensait l'aimer, mais il savait qu'elle continuerait à souffrir s'il restait avec elle...sauf qu'il ne sut pas le formuler, et qu'elle n'était pas en état pour le comprendre.
Alors c'est dans les larmes qu'ils se quittèrent. La barde retourna à Criméa, alors que le guerrier aux yeux rouges replongeait dans une violente dépression. Il ne succomba pas cette fois à l'emprise de son épée maudite, mais aurait pu être un pantin de bois que ça n'aurait pas changé grand chose.

Kerorian ne réagit même pas lorsque le Roi Sothe fut assassiné, au cours d'un bal où il était lui-même présent avec Pandora. Il ne réagit pas non plus lorsque le beau-père l'évinça, même s'il se jura dans un coin de sa tête morose de revenir le tuer un jour parce qu'il ne l'aimait pas, puis repartit à l'aventure, à la recherche de sa propre identité et de sa voie.
Il erre encore aujourd'hui, à l'écart des affaires des Beorcs et des Laguz, en suivant ses propres désirs, se demandant s'il a eu raison ou tort pour celle qu'il avait cru aimé, ne trouvant comme seul remède à ses peurs et ses doutes que dans les combats lorsqu'ils risquent d'être le dernier du Rôdeur alors même que le continent s'embrase sous la malveillance de quatre mystérieuses entités au pouvoir sans égal.




Le Joueur.

    PSEUDO : Kero /-'
    COMMENT AVEZ-VOUS CONNU LE FORUM ? J'ai trouvé l'adresse au fond d'une admin
    QUELQUE CHOSE À CORRIGER ? /-'
    EXPÉRIENCE DU ROLE-PLAY : Vétéran maintenant
    AVEZ-VOUS DÉJÀ JOUÉ À FIRE EMBLEM ? SI OUI, LEQUEL/LESQUELS ? Le 6, 7, 8, 9, 10, 12 (car le 11 est pas sorti en france), 13 et 14. Tabouère. Et j'ai aussi commencé le 4 et le 5, et j'ai joué à quelques fangames.

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